CHAPITRE 50 - Isadora

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— Tu m'étais destiné, John... Tu m'as sauvé la vie...

— Ne dis pas ça.

— Et pourtant, c'est la vérité... Mon amour... Je ne sais pas d'où vient ce lien qui nous unit, cette lumière qui nous éclaire quand on est ensemble, mais... Putain, je t'aime tellement, espèce d'abruti !

Je me place sur la pointe des pieds et entoure ses épaules de mes bras. Je me hisse sur lui, et il me rattrape par la taille en me serrant si fort que je crois pouvoir m'enfoncer en lui pour que nos âmes et nos corps ne fassent plus qu'un. J'approche mon visage et il ne me refuse pas.

— Qu'est-ce qu'il m'a pris de tomber amoureux de toi, gamine... Ti amo... E ti offro il mio cuore in dono...

Je n'ai pas besoin de le comprendre pour que la puissance de son amour me parcourt de haut en bas.

Je fonds sur lui. Notre baiser est passionné. Puissant. Fort. Violent. Nos dents s'entrechoquent, nos langues se cherchent encore et encore. Nos salives se mélangent. Nous entrons peu à peu dans un cocon que seuls nous deux connaissons. Sentir son corps contre le mien n'a à présent plus rien de sexuel, du moins pas uniquement. Il me possède. Et cela va bien au-delà d'un simple jeu de domination.

Je suis à lui.

Il est à moi.

Ses yeux se languissent doucement de moi sous ses paupières à demi closes, et sa bouche reçoit volontairement mes soupirs d'amour. Nous caressons le fruit de nos sentiments du bout des doigts en nous éloignant progressivement du monde pour rejoindre le nôtre. Je me sens pousser des ailes à mesure que sa salive pénètre ma bouche et que sa langue danse avec la mienne sans la moindre retenue.

Alors, d'un œil lubrique, je recule, laissant nos bouches s'éloigner l'une de l'autre pour libérer nos respirations erratiques et nos souffles aussi chauds que les flammes de l'Enfer. Je plonge mes yeux dans les siens. Aimantée par ses yeux bleu glacier qui m'aspirent comme dans le Néant, je m'adresse à lui en murmurant presque contre sa bouche :

— Et je t'ai bien cerné, John.

— Co... Comment ça ?

Je le force à me laisser m'éloigner et, une fois plantée à plus d'un mètre de lui, je relève un sourcil en pinçant mes lèvres. Mes orteils se contractent sur le sol, mes cuisses se resserrent l'une contre l'autre sous ma jupe.

— Je sais ce que tu veux... Lui annoncé-je d'un timbre enjôleur.

— Tu crois ?

Il relève un sourcil à son tour, d'un air dubitatif. Je le contourne et attrape une ceinture en cuir dans ma commode. Et sans même qu'il ne bouge, et tandis qu'il me toise intensément, je me démène pour enrouler l'accessoire autour de mon premier poignet en m'aidant de ma main libre. Une fois fait, je dirige ma bouche au niveau de la boucle et tâche de m'attacher l'autre poignet.

— Mais, qu'est-ce qu...

Il se tait au moment où je relève la tête et lui tends mes poignets attachés l'un à l'autre.

— Tu es un dominateur, John.

— Isadora...

Il est mal à l'aise. Ses doigts s'enroulent les uns aux autres devant lui, ce qui me laisse aisément deviner que jamais il n'a eu ce genre de conversation, même avec Constance. J'approche alors de lui et pose mes mains au niveau de son entrejambe, que je caresse de mes phalanges.

— Tu veux me dominer, John ? Alors vas-y, John, le provoqué-je avant de me pincer la lèvre inférieure. Montre-moi ce que tu sais faire.

— Mais...

DADDY'S GIRL - TOME 1 - The DaddyWhere stories live. Discover now