My dear inheritor (My dear intern tome 3)

Chapitre 35

Stanley:

C'est une mauvaise idée. Comme à son habitude, Sydney ne m'écoute pas et m'arrache le dossier des mains.

–Le client à demander un Cooper comme avocat, il à préciser qu'il ne voulait pas d'un avocat qui travaille pour nous.

–Je suis presque un Cooper.

Son regard s'assombrit. Elle sait que j'ai raison.

–Il nous paye très cher pour qu'un Cooper et pas quelqu'un avec un autre nom de famille gère son procès, c'est comme ça.

–Pourquoi Victor te le demande-t-il et pas à un autre Cooper?

Quand j'ai lu le dossier dont Sydney va s'occuper, j'ai tout de suite compris que ça ne lui apporterait rien de bon. Elle doit défendre deux filles. La première s'est fait battre une partie de son enfance par son beau-père rien d'anormal au vu de ce que Sydney à l'habitude de voir. Ce qui me dérange est que la seconde victime du fameux beau-père l'accuse d'attouchements et Sydney sort tout juste du jugement de Bradley. J'ai vu à quel point tout ceci l'a atteinte quand, debout au milieu de tous, elle a dû raconter ce qu'il lui avait fait.

–Ses filles ont besoin de moi.

–Tes frères et sœurs...

–Jenny et Kate sont toutes les deux sur des dossiers en cours. Georges sera officiellement leur avocat durant le procès mais il ne sait pas rédiger des argument parce que c'est mon travail depuis toujours. Carter est comptable et ne s'occupe des dossiers de tribunaux uniquement quand c'est une urgence. Olan ne travaille pas pour mon père et ma mère est dans le même cas que mon père!

Je vois à son regard que ce n'est pas négociable. Je soupire en m'avouant vaincu. Je ne pourrais jamais gagner contre Sydney et son mauvais caractère cependant je peux être là pour elle. Maintenant trois jours que nous débattons sur ce sujet. Elle n'abandonne pas alors c'est à moi de le faire.

–Très bien, tu as mon soutien.

Comme si je venais de lui révéler la plus belle chose qui soit, son visage s'éclaircit et ses yeux reprennent en brillance.

Elle s'avance et me prend dans ses bras toute colère ayant disparue. Je lui rends son étreinte en étant à moitié convaincue par son air sûre d'elle.

–Si je ne m'en sentais pas capable, je l'aurais dit à Victor et il aurait compris.

–Je sais, je suis désolé. Je veux seulement te protéger.

Ma main passe dans ses cheveux soyeux et elle soupire contre mon torse.

Nous restons un moment comme ça l'un contre l'autre à communiquer notre amour dans le silence. Je ne cesserai jamais de m'inquiéter pour elle. Je sais que Sydney n'est pas fragile, pourtant, je ne peux m'en empêcher.

–Vous pourriez au moins venir nous aider. Tonne la voix de Georges dans mon dos. Sydney décale sa tête sur le côté sans se détacher de moi.

–Quoi?

–Les derniers cartons sont arrivés, bougez vous.

Mes parents emménagent dans une dépendance un peu plus loin du manoir. Une idée de Victor. Lorsqu'il nous l'a annoncé la semaine passée, ma mère s'est mise à pleurer. Elle a même pris Victor dans ses bras ce qui était visiblement une première pour lui puisqu'il m'a regardé avec désespoir. À en juger par la réaction de Georges, j'en ai déduit que c'est une décision que Victor à prise seul sans en parler à personne comme à son habitude. J'ignore ce qui l'a poussé à faire ça pour ma famille. Il les loge sur sa propriété sans rien attendre d'eux en retour. Bien évidemment, il ne répond à aucune interrogation. Victor est et restera toujours un mystère. Personne ne peut ne serait-ce que deviner ce qui se passe dans sa tête.