Prologue

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Bonjour, bonjour !

Non, vous ne rêvez pas, après plus d'une année sans poster, sans trop écrire depuis la publication de Tu seras la Mort sur Wattpad, l'envie me revient de recommencer à poser des mots sur une histoire que j'ai en tête depuis un moment maintenant.

Alors, eh bien, c'est reparti pour un nouveau roman !

Après la dystopie avec Tu seras la Mort, je suis de retour sur le fantastique, avec un projet un peu plus ambitieux que les précédents : un multi points de vue ! Comme vous allez pouvoir le constater avec ce prologue, ce n'est pas moins de 6 personnages que vous allez pouvoir suivre, tous avec des personnalités différentes, certains que vous allez probablement aimer et d'autres beaucoup moins xD

Pour terminer, je laisse un petit disclaimer ici : l'histoire va comporter des passages sombres, glauques et horrifiques avec de l'horreur de plusieurs types (ça peut aller du gore à l'angoisse en passant par le paranormal). Il y aura de la romance, mais en arrière-plan, ce n'est pas le genre principal de l'histoire. Aventures, épreuves, amitiés, horreur, trahisons, mort, sang, suicide, vous pouvez vous attendre à à peu près tout dans ce roman (attention donc, présence de plusieurs sujets de TW que je ne peux pas tous détailler ici pour ne pas risquer de spoiler l'histoire.) Vous voilà cependant prévenus ! ;)

N'hésitez pas à me laisser des commentaires et vos réactions tout au long de l'histoire, ça m'aide beaucoup à rester motivée ! Pas besoin de vous attarder sur l'orthographe cependant, je ne poste volontairement sur Wattpad que des 1ers jets non corrigés.

Sur ce, bonne lecture à vous ! :D


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PROLOGUE


Alcatraz rentrait tout juste de chez une amie. Dehors, il faisait déjà nuit. Une légère brise caressa le visage de la jeune femme. Comme d'habitude, elle marchait en regardant ses pieds et, prise dans ses pensées, elle ne remarqua pas qu'elle avait emprunté le mauvais chemin pour rejoindre son appartement. Lorsqu'elle s'en aperçut, il était déjà trop tard : elle allait percuter de plein fouet le mur d'une impasse. Alcatraz eut tout juste le temps de fermer les yeux d'appréhension, par réflexe, en se préparant mentalement à la douleur qu'elle n'allait pas manquer de ressentir.

Mais rien de tel n'eut lieu.

Et quand la jeune femme rouvrit les paupières, elle ne reconnut pas le paysage qui l'entourait. Où était passé la route goudronnée qu'elle arpentait il y avait de cela tout juste quelques secondes ? Pourquoi les habitations alentours avaient-elles soudain disparu ?

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Sori et Galina couraient à travers les bois qui jouxtaient l'ouest du village dans lequel alles avaient grandi. Elles venaient de percer les pneus de voiture de la vieille Eugénie et riaient aux éclats, amusées par leur blague qu'elles trouvaient bien plus drôle que mesquine. Les adolescentes finirent par rejoindre la petite grotte qu'elles avaient découverte au cours de l'une de leurs expéditions dans ces bois. Seule la lueur fantomatique de la pleine lune éclairait l'entrée de leur cachette. A peine Sori et Galina traversèrent-elles le seuil de la grotte, leur souffle rendu court par leur récente fuite, que les adolescentes se retrouvèrent dans un lieu qui ne leur était absolument pas familier. Elles étaient pourtant certaines de ne pas s'être trompées d'endroit...

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Liam ne pensait pas qu'en partant en voyage scolaire, il serait obligé d'endurer des excursions le soir ! Comment sa prof d'histoire avait-elle pu trouver ça judicieux d'emmener sa classe à une visite nocturne du musée archéologique alors qu'ils avaient déjà passé la journée à crapahuter à droite et à gauche ? N'avaient-ils donc droit à aucun répit ? Prévoyait-elle de les tuer de fatigue ? Liam soupira et finit par se résigner. Après tout, être en voyage scolaire, c'était toujours mieux que de devoir aller en cours.

Le guide invita le groupe de jeunes et leurs enseignants à franchir une arche en pierres découverte assez récemment et qui faisait tant la fierté du musée que le guide était à la limite de l'euphorie quand il leur en parlait.

Liam fut le dernier à passer sous « l'œuvre d'art », comme ne cessait de le répéter cet insupportable guide. Quand l'adolescent arriva de l'autre côté de l'arche, ses camarades avaient disparu et il n'avait aucune idée d'où il pouvait bien avoir atterri.

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Le petit Ethan avait choisi d'accompagner sa maman pour la dernière balade de leur chien avant qu'ils aillent se coucher. Ethan adorait se promener la nuit, parce que le monde était alors plus serein et que tout avait une odeur plus douce et plus forte à la fois. En plus, il avait plu tout l'après-midi, ce qui avait renforcé tous ces délicieux parfums naturels. Mais ce que le petit garçon préférait par-dessus tout, c'était sauter à pieds joints dans les flaques d'eau qu'il croisait, et ce, malgré les réprimandes que ne cessait de lui faire sa maman à ce sujet.

Cette fois-ci ne dérogea pas à la règle. Ethan profita du fait que sa maman reçoive un appel tardif de sa meilleure amie pour s'élancer dans l'énorme flaque qui se trouvait sur sa droite. Il n'en atteint cependant pas immédiatement le fond. D'abord, il se fit totalement engloutir par l'eau, jusqu'à se sentir tomber dans le vide.

Quand enfin ses pieds touchèrent la terre ferme, le paysage autour du garçon avait changé, et il ne le reconnaissait pas.

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Alietta était chez son arrière-grand-mère depuis déjà quelques heures. C'était la première fois qu'elle y mettait les pieds. La demeure était plus grande et plus vieille que toutes celles qu'elle avait eu l'occasion de voir jusqu'à aujourd'hui. La jeune femme avait toujours connu sa Grand-Mamie, comme l'appelait affectueusement, dans la maison de retraite dans laquelle elle avait vécu ses dix dernières années.

Alietta avait laissé ses parents ainsi que ses oncles et tantes dans le grand salon du rez-de-chaussée afin qu'ils se mettent d'accord sur l'organisation des funérailles.

La jeune femme entra dans l'une des premières pièces qu'elle croisa au premier étage. Même si quelqu'un venait faire les poussières une fois par mois, Alietta ressentait sans pouvoir l'expliquer que personne n'avait vécu ici depuis bien trop longtemps. L'atmosphère lui paraissait triste, presque mélancolique, comme si la demeure elle-même regrettait ses habitants.

Les murs de la pièce dans laquelle venait d'entrer Alietta étaient parsemés d'une multitude de tableaux de toutes les tailles et de tous les styles. L'un d'eux en particulier attira l'attention de la jeune femme. Il représentait le sentier d'une forêt éclairée par une pleine lune. Intriguée par l'aura que l'œuvre dégageait, Alietta toucha la peinture du bout des doigts pour en ressentir les aspérités. Tout comme son arrière-grand-mère, la jeune femme était une passionnée d'art en tout genre. Quand sa peau entra en contact avec le tableau, celui-ci l'aspira sans qu'elle ne puisse rien y faire. Elle voulut résister en s'appuyant des mains et des pieds contre le mur qui soutenait l'œuvre, hurler pour appeler à l'aide, mais l'un comme l'autre fut vain et Alietta disparut de la pièce sans en avoir passé la porte ou la fenêtre.

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Alors qu'Isaac était tranquillement installé à une table à rire de tout et de rien, surtout de rien, avec ses amis dans leur bar habituel, celui dans lequel ils se rendaient tous les jeudis soir, le jeune homme se résigna à se lever. Une envie très pressante le tiraillait depuis plus d'une demi-heure déjà. Il avait longuement lutté, retardé l'inévitable, mais maintenant il était à bout.

Une fois sa petite commission terminée, soulagé, il secoua son engin avant de remonter la fermeture de son pantalon. Il appuya ensuite sur le bouton de la chasse d'eau puis... ne vit plus rien, ne sentit plus rien, pas même le sol sous ses pieds. L'espace d'un instant, il eut la sensation terrifiante d'être tombé dans un trou noir. S'était-il évanoui ? Était-il en plein coma éthylique, à deux doigts du trépas ? A cette idée, le cœur du jeune homme s'affola. Non, ce n'était pas possible... Il avait bu un peu plus que de raison, mais pas plus que les autres jeudis soir...

Enfin, il sentit de nouveau ses pieds se poser sur une surface dure et le noir autour de lui se dissipa pour laisser la place à un paysage extérieur. Pourtant, il était presque sûr d'avoir réussi à atteindre les toilettes malgré les effets de l'alcool...

Le Jeu des CauchemarsWhere stories live. Discover now