Talking to angels.

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Ce matin j'ai fait une petite grasse mat jusqu'à 10h30! Ça m'a fait du bien parce que j'étais assez fatiguée ces derniers jours.

Je me suis levée pour manger quelque chose mais j'ai eu instantanément la nausée.
Trop cool la grossesse !

Malgré tout je me suis quand même rendue compte qu'on n'avait plus grand chose à manger.

J'ai rejoins Charles dans le salon qui était en train de regarder la télé. Il leva la tête et son regard s'illumina lorsque qu'il m'a vu.
Il ouvra les bras pour que j'aille l'enlacer.
Je m'assis sur ses cuisses et lui fis un gros câlin.
"Coucou mon cœur comment tu vas?
-Ça va très bien et toi?
-Ça va ! Je t'attendais."
Je souris en entendant ses mots, on ne peut rien faire l'un sans l'autre.

"Je crois qu'on a besoin de faire quelques courses.
-Oui j'ai vu, je vais y aller, j'attendais que tu sois levée !
-Tu es parfait Charles Leclerc."

Il se leva tout en me portant puis me posa délicatement sur le sol.

"Je dois aller voir quelque chose en ville pendant que tu vas faire les courses, on se rejoint à la maison tout à l'heure!
-D'accord chérie." Il me fit un bisou sur le front.

Nous avons donc fait une liste de courses ensemble puis Charles est parti faire les courses, les sacs à la main, une vraie petite mamie!

Je suis allée m'habiller puis j'ai pris mon sac à main et suis partie à pied sous le beau soleil de Monaco.

Ça faisait longtemps que ça me trottait dans la tête, c'est très important pour moi de faire ce que j'ai prévu.
Je n'avais pas de jour particulier mais j'allais le faire de toute manière. Et c'est aujourd'hui.

Je suis passée chez le fleuriste prendre deux jolies bouquets puis partie en direction du cimetière.

Le cimetière est très grand, j'ai mis beaucoup de temps à regarder chaque nom mais j'en ai enfin trouvé un qui m'est familier.

Je m'accroupis délicatement pour déposer le bouquet de fleurs sur sa tombe et commença à parler.

"Salut Jules. Tu ne me connais pas du moins j'imagine que tu me connais de là haut mais on ne s'est jamais rencontré de ton vivant...
Je... Je suis tellement navrée que l'on ne se soit pas connu.
De ce que me décris notre famille tu étais quelqu'un de génial.
Je sais que tu veilles sur nous.
Ne t'inquiètes pas, je prends soin de Charles. Et aussi ! Tu vas être en quelque sorte tonton!
Ça fait un moment que j'y pense... J'aime beaucoup ton prénom, j'espère que ça ne te dérange pas si je l'emprunte?"

Je caressa mon ventre puis la tombe de Jules.
"Si c'est un garçon je l'appellerai Jules."

Je marqua un silence puis me releva avant d'ajouter ces derniers mots:
"Tu nous manques beaucoup ici, j'espère que tu vas bien de là où tu es..."

Je repris ensuite ma route.
Après quelques minutes je m'arrêta devant la tombe que je cherchais et je me sentis craquer.
Je me suis agenouillée pour déposer le second bouquet de fleurs.
J'ai essayé de tenir pour Jules mais je ne sais pas pourquoi je me mets à pleurer à chaudes larmes ici.
Comme la vie est injuste, je déteste les cimetières.

Je me suis un peu calmée avant de commencer à parler de nouveau.

"Bonjour Hervé... Je me suis jamais présentée à vous, je suis désolée de ne pas l'avoir fait avant...
Je suis la fiancée de votre magnifique fils. J'aurais tellement aimé vous connaître... Et que vous connaissiez votre petit fils ou petite fille...
Je vous promets de prendre soin de la famille durant toute ma vie.
J'aurais aimé entendre votre voix... J'aurais aimé vous enlacer parce que vous êtes de ma famille..."
Les larmes coulaient toutes seules.

Je me suis arrêtée de parler et ferma les yeux pour laisser échapper les quelques larmes qui avaient rempli mes yeux.

Avant de les rouvrir je les essuya avec ma manche.

Je suis restée choquée de la scène magnifique que je venais de découvrir.
Sur le bouquet de fleurs, se trouvaient deux petits papillons blancs qui s'y étaient posés.
Je suis sûre que c'est eux.

"C'est malin vous me faites encore plus pleurer!"

J'ai ris et je suis sûre qu'ils ont ris avec moi.

Je leur dis un dernier au revoir puis sortis du cimetière.

Ça y est je l'ai fait. Je les ai enfin vu. J'espère qu'ils sont fiers de nous...

C'est alors qu'avec un lourd sentiment de peine et de joie que je me suis redirigée vers la route de notre maison.

...

J'ai retrouvé Charles qui était en train de ranger les courses dans les placards.
Je me dirigea vers lui pour lui faire un énorme câlin.

"Ça va mon cœur? Tu as les yeux rouges? Tu as pleuré?
-Oui mais ne t'inquiètes mon amour, c'est les hormones!
-D'accord, allez, vas t'installer dans le canapé je vais faire à manger.
-Merci, je t'aime.
-Je t'aime aussi."

Je me suis alors dirigée vers le canapé, ravie de la vie que je mène.

Drive. -Charles Leclerc.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant