17. Gardiens

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Elya

Nils m'emmena avec lui et on monta un escalier afin d'accéder au premier étage. On ne croisa personne sur notre chemin. Tant mieux. Je me voyais mal devoir discuter une nouvelle fois avec un inconnu. J'avais eu ma dose avec l'autre de tout à l'heure. Même si mentir était devenu avec le temps une chose facile pour moi, je n'aimais pas le faire.

- Tu te tais et tu me suis, me chuchota-t-il sèchement

- Mais on va où ?

- Pose pas de questions

Je le suivis sans un mot. On traversa un long couloir vide avant de s'arrêter devant une porte. Le mot privé était inscrit dessus.

Je vis Nils sortir un tournevis de sa veste. Puis, il commença à crocheter la serrure avant de finalement réussir à l'ouvrir sans grande difficulté. Je n'en croyais pas mes yeux. Il venait de déverrouiller la porte d'une rapidité presque hallucinante. A l'aide d'un simple tournevis. Au aurait dit qu'il avait fait ça toute sa vie. C'était peut être le cas...

- Mais...

- Ta gueule

Toujours aussi aimable lui, pensai-je.

Je ne disais rien mais la façon dont il avait de me traiter avait du mal à passer. Ça me laissait un goût amer. Il fallait que je remette les points sur les I quand on sera enfin en sécurité. Loin de ce manoir. Je n'étais pas sa boniche. Pour ça, il avait Sara s'il voulait.

Il pénétra dans la pièce après avoir pris soin de vérifier les alentours afin d'être sûr que personne ne nous ait vu. Je rentrai à mon tour dans la pièce.

- Ferme la porte

Je m'exécutai. Je regardai autour de moi. L'espace était petit mais spacieux. De nombreuses bouteilles d'alcools forts de tous genres étaient déposées sur les étagères et une multitude de tableau ornait les murs. Le même homme y était toujours représenté. De taille moyenne, les cheveux grisonnants et ce sourire fade aux lèvres. Je le reconnus de suite. C'était celui avec qui nous avions discuté précédemment et qui ne voulait plus me lâcher.

Je fis soudain le rapprochement. Il devait sûrement être l'organisateur de cette soirée. Ce qui expliquerait le fait qu'il nous ait demandé si la soirée nous plaisait. Il venait sans doute discuter avec ses invités pour savoir si tout se passait comme il le souhaitait.

Nous devions forcément nous trouver dans son bureau. Et s'il nous voyait ? S'il se rendait compte que quelqu'un était entré par effraction dans son bureau ? Je ne voulais même pas imaginé ce qui pourrait nous arriver s'il le découvrait.

- Arrête de me regarder faire comme la cruche que tu es et aide moi à chercher

- Faut qu'on parte

- Non on reste. Faut qu'on trouve un dossier où il y a marqué Duncan dessus

- Pourquoi faire ? Je pense pas que ça soit une bonne idée de rester ici, à tout moment on se fait repérer

Et j'avais raison. Il devait logiquement avoir des agents de sécurité dans une telle demeure qui faisaient des rondes. Pour éviter toute intrusion et vol. C'était obligé. Et ils ne devaient pas être très loin à l'heure actuelle.

- Tant qu'on aura pas ce dossier entre les mains, on ne sortira pas d'ici. Je ne repars pas sans. C'est pas discutable.

Je me mis alors hâtivement à la recherche de ce fichu dossier de malheur. Il fallait qu'on parte d'ici. Et rapidement. Alors si je me mettais à chercher avec lui, on le trouverait forcément plus rapidement. Et plus vite le dossier sera trouvé, plus vite on partira de cette endroit. Et pas de risque de se faire repérer.

WadeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant