Chapitre 15 : Fragilités

50 2 58
                                    

Lorsque Kaori ouvrit les yeux, elle fut accueillie par une douce clarté filtrant à travers les rideaux, signe d'une nouvelle journée. Avec prudence, elle testa son état, soulagée de constater que le mal de tête insupportable de la veille s'était évaporé, laissant place à une sensation de légèreté tant attendue. Cependant, un voile de somnolence persistait, ses membres se sentant lourds et engourdis, témoins de la bataille qu'elle avait menée contre la douleur.

Choisissant de rester en pyjama, privilégiant le confort à l'apparence, elle se dirigea vers la cuisine, attirée par l'odeur rassurante du café et d'autres délices matinaux en préparation.

En entrant, elle fut surprise de trouver Kakucho aux fourneaux, une spatule à la main, concentré sur une pile de pancakes dorés. Il se retourna, un sourire chaleureux illuminant son visage en la voyant.

— Bonjour, Mizuki. Comment tu te sens ce matin ? demanda-t-il en plaçant un dernier pancake sur la pile.

— Beaucoup mieux, merci, répondit-elle en s'asseyant au comptoir. Je ne m'attendais pas à te trouver en mode chef ce matin.

Kakucho rit doucement en préparant une assiette pour elle.

— Eh bien, je me suis dit qu'un bon petit-déjeuner pourrait t'aider à récupérer. Regarde ça, des pancakes au miel et aux fruits frais pour plus de vitamines, dit-il en posant l'assiette devant elle avec un clin d'œil complice.

— Je suis impressionnée... et affamée. Je ne savais pas que tu savais cuisiner, remarqua-t-elle en commençant à manger.

Kakucho rit doucement.

— Il y a beaucoup de choses que tu ne sais pas sur moi. Mais, aujourd'hui, je suis juste ton chef personnel, répondit-il en jetant un œil par-dessus son épaule.

Peu après, Kokonoi entra dans la cuisine, un sourire éclatant illuminant son visage à la vue de Kaori.

— Regarder qui est debout ! s'exclama-t-il, s'approchant pour lui déposer un baiser affectueux sur le crâne. Content de te voir en meilleure forme.

L'acte ne passa pas inaperçu. Ran, qui venait d'entrer, observa la scène avec un froncement de sourcils évident, une pointe de jalousie transparaissant dans son regard. À côté de lui, Sanzu, amusé par la réaction de son ami, lui donna un coup de coude discret.

— Fais pas cette tête, Ran. Elle est à tout le monde, ironisa Sanzu, un sourire malicieux aux lèvres.

Ran répliqua avec un grondement léger, mais son expression s'adoucit en voyant Kaori rire de leur échange. L'atmosphère dans la cuisine était légère, presque festive, un contraste bienvenu avec la tension des jours précédents.

— Allez, tout le monde à table. Profitons de ce moment de calme, déclara Kakucho en servant le reste des plats.

— C'est délicieux Kakucho, merci beaucoup, dit-elle, un sourire chaleureux éclairant son visage.

Mikey fit son apparition juste à temps pour attraper un pancake au vol et se joindre à eux.

— Bien dormi Mizuki ? demanda-t-il en prenant place à côté d'elle.

— Oui, comme un bébé. Merci pour tout, Mikey. Et pour le médecin, ajouta-t-elle avec reconnaissance.

— Ne me remercie pas, c'est normal. On est une famille ici, répliqua Mikey.

Alors que le petit-déjeuner progressait joyeusement, Mocchi, toujours en quête de détente, lança soudainement une idée au groupe rassemblé autour de la table de la cuisine.

— Que diriez-vous d'une sortie en boîte ce soir ? Juste pour changer d'air et s'amuser un peu, proposa-t-il avec un enthousiasme contagieux.

Tous les regards se tournèrent vers Kaori, y compris celui de Mikey qui l'observait attentivement, mesurant sa réaction pour voir si son état de santé lui permettait une telle sortie.

Bonten -Danse avec l'ennemiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant