Six

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"Si tu comptes sauter, saches que c'est trop tard parce que je suis là."

Je me retourna à l'entente de ces mots. C'était lui, encore. Qu'est-ce qu'il fait ici?

"Et puis, je te laisserais pas faire ça."

Il s'approche de moi et mis ses mains sur ma taille. Il me soulève et me déposa au sol. J'étais devant lui. Il me regardait dans les yeux. Il approche sa main de ma joue et essuya les quelques larmes qui en coulaient le long.

"Tu as pleuré?"

Je lui fis un sourire mélancolique.

"Non, c'est bon."

Je marchais à présent et me posa sur un banc sur le trottoire. Il se mit à côté de moi. Il sort son paquet de cigarette, en prend une et il me le tendit.

"Tu en veux une?"

J'en pris une et l'alluma. Nous ne parlions pas. Zayn brisa le silence au bout de quelques longues minutes.

"Alors, qu'est-ce que tu fais à 1h00 du matin dehors?"

Je baisa la tête.

"Je suis sortis."

Il rigolait.

"Ça je le vois bien mais, pourquoi? Tu voulais quand même pas te tuer?"

Il rigolait toujours. Je le regardais dans les yeux tristement puis, baisa la tête.

"Oh mon dieu, tu voulais te tuer."

Dit-il tout en arrêtant de rire.

"-Anaé, je suis désolé. Je pensais pas que tu voulais réellement le faire. Pourquoi tu le veux?
-Je me suis encore engueulée avec ma mère, elle ne fait qu'à me hurler dessus. Et puis, mon père me manques, je vais mal et rien ne change.
-Tu te fais encore du mal?"

Je tourne la tête vers lui et le regardais en fronçant les sourcils.

"Oui, je sais toutes les raisons du pourquoi du comment tu as été à l'hopital."

Je souffla.

"-Tu te mutiles encore, tu es toujours triste, tu fais encore de la boulimie vomitive et tout ces troubles du comportement alimentaire?
-Tu connais vraiment beaucoup trop de choses à propos de moi Zayn et sa me fait peur.
-Anaé, est-ce que tu fais toujours ça?
-Oui.
-Alors, si ta mère te hurles dessus c'est parce qu'elle t'aime.
-Des fois, elle s'occupe beaucoup trop de moi et des fois pas assez.
-Mais, elle essaye de se rattraper.
-Mais, c'est trop. Je ne peux plus le supporter. Quand on s'occupe trop de moi, je deviens d'abord hargneuse puis, triste, retournant mon coeur une fois de plus de façon à montrer le côté mauvais et à cacher le côté bon. Et je continue à chercher le moyen de devenir celle que j'aimerais tant être, celle que je serais capable d'être si...
-Si?
-Si il n'y avait pas d'autres gens dans le monde.
-Anaé, si seulement tu arrêtais de te bourrer le crâne avec des images de filles parfaites, tu arrêterais de chercher la perfection au point de t'en rendre malade.
-Personne ne sait vraiment à quel point une autre personne peut souffrir. Tu peux te tenir à côté du'une personne qui est complètememt démoralisé et tu ne le sauras sans doute jamais.
-Et tu es déprimée toi.
-Je suis pas sûre si je suis déprimée. Je veux dire, je ne suis pas triste. Mais, je ne suis pas exactement heureuse au fond. Je ne peux pas rire, blaguer, sourire durant tout un jour entier. Mais, des fois quand je suis seule durant la nuit, j'oublie comment ressentir les choses.
-Tu te sens seule?
-Si tu savais.
-Eh, vivre ce n'est pas sérieux Anaé. Ce n'est pas grave. C'est une aventure, c'est presque un jeu. Il faut fuir la gravité des imbéciles."

Je fis un petit rire.

"Et puis, les âmes bousillées sont les plus fortes. Peu importe le mal, elles savent qu'elles survivront."

Je lui souris et il me rendis mon sourire.

"Bon, aller gamine fait rentrer chez toi, il est tard!"

Il se lèva du banc et je rigola.

"Gamine? Vraiment? Je suis sûre que nous âges ne sont pas si éloignés que ça."

Il rigolait.

"J'ai 23 ans Anaé, sois 6 ans de plus que toi donc je t'appelle gamine si je le veux beauté."

Je rigola.

"-Hm, beauté?
-Oui, beauté! Aller viens, je te raccompagne."

Il me tend sa main et je l'attrape. Il me lèva du banc et nous marchons jusqu'à chez moi.

"-Voilà, maintenant il faut que tu dormes. D'accord?
-Oui!"

Dis-je en rigolant de son côté protecteur alors que, nous ne nous connaisons pas vraiment.

"Très bien, je t'envois un message pour que tu ai mon numéro."

Je fronça les sourcils.

"-Je ne te l'ai pas donné.
-Mais, je l'ai."

Il me fait un clin d'oeil puis, m'embrassa la joue et partit.

Paper hearts. [Z.M] Tome IWhere stories live. Discover now