Parti 13

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Après m'être bien remise en question, je sors de ma chambre. J'avais mal aux jambes à cause de l'accrobranche. Dans le salon, il y avait Mehdi et Yanis, comme d'habitude toujours ensemble.

Moi : Mehdi, elle est où maman ?

Mehdi : Chez tata Lynda, je pense. Elle va dormir là-bas avec Inaya, et Cherine, je ne sais pas, je crois qu'elle est dehors.

Moi : Vous dormez à la maison, vous ?

Yanis : Bien sûr, Maïssa. Laisse-moi ton lit, stp.

Moi : Toz, tu ne dors plus dans mon lit, toi.

Yanis : Ah, tes sérieuse ? Je retiens.

Mehdi : Venez, on commande à manger, sah.

Moi : Il est minuit, tu veux manger quoi ?

Yanis : Attendez, j'appelle Rayan, je lui dis de nous prendre à manger.

Oulà, non, surtout pas lui. Je n'ai vraiment pas envie de le voir, il faut que je trouve quelque chose à dire.

Moi : Laisse tomber, ça sert à rien de l'appeler. Venez, on sort, on va acheter des grecs, c'est encore ouvert.

Mehdi : Tu te rebelles, toi. Papa est au bled, sayer elle veut sortir la nuit.

Moi : Ahahah, tais-toi. Allez, mettez vos baskets au lieu de raconter votre vie.

Yanis : Maïssa, tu nous invites, j'espère.

Moi : Oui, mes bébés.

J'adore les appeler mes bébés, les pauvres, ils serrent. Bref, on se prépare. Je rigole, on avait tous une dégaine de clochard, Yanis avait même mis son haut à l'envers, ce hagoune ! C'était hilarant.

On était en bas du bâtiment quand on croise Kassim.

Kassim : Oh, les gitans, c'est quoi ces dégaines ? Vous allez où ?

Moi : Bahaha, ferme-la, on va s'acheter à manger, on a faim, quoi.

Kassim : Ah, Maïssa sort à minuit, elle est où tata ? Je vais lui dire.

Yanis : Mdr, les daronne sont chez moi, pour ça qu'elle se rebelle.

Moi : Mais ferme-la, j'ai le droit de sortir, en fait.

Mehdi : Wesh, vous parlez trop, venez, on va manger.

Kassim : Je viens avec vous, les petits.

Moi : T'as deux ans de plus que moi, tu fais le grand, tranquille.

Kassim : Allez, avance, Karaba la sorcière.

Moi : Mais le rapport ? 😂😂😂😂

Bref, on était arrivé au grec, Kassim nous a tous payé. Il a pris un grec pour Rayan et Amir. On avait pris à emporter, du coup, on est rentré manger.

On était posés dans le salon, en train de déguster nos grecs à une heure du matin, comme des gros, on regardait un film. Cherine était rentrée entre-temps, elle n'a pas hésité à taper dans nos grecs.

On mangeait tranquille quand on a entendu sonner à la porte.

Cherine : Maïssa, va ouvrir, wallah, je suis calée.

Moi : Mais quoi, demande à Mehdi.

Je me retourne et vois Mehdi et Yanis en train de faire semblant de dormir.

Moi : Kassim, vas-y, j'ai la flemme.

Kassim : Qui me parle ? Je crois que j'entends des voix.

Je finis par me lever. En plus, la personne qui sonnait allait limite casser la porte. J'ouvre et vois Amir et Rayan. Je salue Amir et ne lance même pas un regard à Rayan. Pourquoi est-il là, en fait ?

Amir : Ah, Maïssa, c'est quoi cette tête que tu fais là ?

Moi : Mdr, je suis fatiguée.

Il rentre et s'installe avec nous au salon. Rayan était en train de manger comme un gros, même pas il se lave les mains, ce gros clochard.

Rayan : Cherine, ramène-moi de la boisson.

Cherine : Mdr, t'as des pieds, des jambes, hamdoulillah, lève-toi va chercher tout seul.

Kassim : Cherine se rebelle.

Cherine : Mdr, c'est mieux, je vais dormir. Vous avez intérêt à ranger tout ce que vous avez mangé.

Elle se lève et part dans sa chambre. Moi, je décide de ranger, wallah, parce que c'était le bazar. Les garçons étaient au salon, j'entendais surtout le rire d'Amir et de Mehdi, leurs rires c'est trop.

J'étais dans la cuisine quand Rayan entre. Il va vers le frigo et prend la bouteille de coca. Moi, j'étais posée sur une chaise avec mon téléphone, je ne le calculais même pas. Il prend un verre et se pose en face de moi.

Rayan : On peut parler ?

Je n'ai même pas levé la tête de mon téléphone, je me suis levée et je suis allée dans ma chambre. Genre "on peut parler", mais toz, va parler à Lola.

J'ai appelé ma mère, il était 2h30. Elle m'a dit qu'elle restait dormir chez tata Lynda, mdr, elle aime trop faire des soirées entre mères, les deux.

Bref, j'arrive pas à dormir, en même temps les garçons faisaient beaucoup trop de bruit. Je lisais une chronique, écouteurs à fond, pour ne plus entendre les sauvages, quand quelqu'un entre dans ma chambre.

Mehdi : Maïssa, Yanis et Rayan dorment à la maison. Kassim et Amir sont rentrés.

Moi : Ouais, eh, j'en fais quoi de cette info ? Éteins la lumière et sors de ma chambre, et arrêtez de crier.

Mehdi : Mdr, elle fait trop la meuf.

Bref, une heure après, je commence à être fatiguée. Au moment où je pose mon téléphone, mes écouteurs, tout ça, quelqu'un entre dans ma chambre.

J'aurais jamais la paix, c'est pas possible, quoi, j'ai fait semblant de dormir. Je reconnais très bien cette odeur, je sens quelqu'un s'asseoir au bas de mon lit, je ne bouge pas, je sais très bien que c'est Rayan.

Rayan : Je sais que tu ne dors pas, Maïssa.

Moi : Sors de ma chambre de suite !

Rayan : Ah, t'es sûre ? Tu veux continuer à faire la dure ? Wallah, je ne reviendrai pas une deuxième fois.

Moi : Tu comprends pas quoi dans "casse-toi" ? Ne m'adresse plus la parole.

Rayan : D'accord, pas de problème. Tu le regretteras, de toute façon. Ne viens pas pleurer après, je t'aurais prévenu, sale merde.

Moi : CASSE-TOI !

Comment j'avais crié ! Il s'est levé et a claqué la porte de ma chambre. Je le déteste, ce gros kelb, il croit que c'est la maison de son père pour claquer la porte comme ça.

Bref, après avoir gambergé, je vais pas vous mentir, ça me faisait un petit truc, cette embrouille avec Rayan. On avait passé une si bonne journée, il a tout gâché, comme d'habitude.

C'est décidé, je vais l'ignorer comme avant, même si c'est compliqué vu que nos mères sont meilleures amies et que mon frère est le meilleur ami de son petit frère

 qui l'aurait cru ......Où les histoires vivent. Découvrez maintenant