𝟕.

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Carmen Làñez
Barcelone, Espagne.

Maman et moi sommes debout devant sa tombe. Nous avons pris la route tôt ce matin pour acheter des fleurs et les poser sur la tombe de mon grand frère. Décédé il y a trois ans, jour pour jour.

Le 2 mars. 

Je comptemple l'endroit où il repose désormais en paix. La pierre étant entretenu régulièrement, aucune trace du temps ne se fait remarquer sur celle-ci.

On a déposé l'assortiment de fleurs blanches que nous avons acheté juste avant sur la pierre rectangulaire. Je m'accroupis, touchant la pierre froide, du à la nuit précédente.

Ma mère me frotte doucement le dos, dans un geste circulaire réconfortant.

– Ma Carmen, on va rentrer, il commence à pleuvoir.

La voix ému de ma mère résonne dans tout mon corps, je me lève ensuite, essuyant la dernière larme qui a coulé sur ma joue.

Je regarde ma mère dans les yeux, elle me sourit tendrement, passant son bras autour mes épaules.

On prend la direction de la voiture, la pluie mouillant entièrement mes habits propres.

Le trajet se déroule en silence, je regarde à travers la vitre, observant tantôt les gouttes faire le chemin sur la vitre ou le paysage où des nombreuses maisons défilent successivement sous mes yeux.

Ma mère s'arrête devant notre grande maison, déclarant :

– Je vais faire quelques courses. Va te changer, Carmen. On se voit plus tard.

J'acquiese, embrassant par la suite la joue de ma mère avant de m'engouffre dans l'allée de notre lieu de résidence.

J'entre dans le hall silencieux, juste mes pas brisant le silence constant.

Personne n'est présent dans la maison finalement. Normalement mon père devait travailler ici.

Je monte dans ma chambre, la trouvant comme je l'ai laissé : en bordel.

J'en profite pour ranger quelques affaires grâce à une motivation soudaine.

J'entends du bruit dans le couloir qui lui appartenait avant. Je sors et y découvre mon père, marchant tranquillement, il s'aprettait à descendre avant que je lui fasse remarquer :

– Qu'est ce que tu faisais là bas ?

– J'ai le droit aussi de me souvenir de mon fils, non ?

Je reste silencieuse, mon regard toujours bloqué dans les pupilles vertes de mon père que j'ai hérité.

Il reprend son ascendance, marchant paisiblement jusqu'à son bureau. Le calme se fit de nouveau dans la maison. Juste le bruit de la cheminée crépitant interrompait le bruit assourdissant du silence.

Je m'affale sur mon lit, épuisé de ce début de journée déjà trop chaotique. J'observe un des tas de feuilles que je n'ai eu la force de ranger auparavant, me rappelant le fait que Lamine ne soit pas venu la dernière fois.

Il aurait dû me décevoir, à un moment ou à un autre. Ça m'a rappeler que finalement, ils ne sont pas si dignes de confiance. Trop en hauteur pour se préoccuper du travail que fournisse les autres pour eux.

𝐏𝐄𝐑𝐅𝐄𝐂𝐓 | 𝓵𝓪𝓶𝓲𝓷𝓮 𝔂𝓪𝓶𝓪𝓵Où les histoires vivent. Découvrez maintenant