Partie 14 - Loki

20 4 1
                                    

Décembre 2024

Le froid a pris ses droits sur New York, entre neige et verglas, pas de courses pour l'instant. Trop de danger. Ce qui n'empêche pas chaque clan de se préparer au tournois qui approche à grand pas. Entre test et finition sur les nouveaux modèles acheter pour l'occasion. L'atelier Grant est en constante ébullition, entre les bruits d'outils, les étincelles de la métallurgie, les effluves de peintures et le ronron des moteurs. Un vrai orchestre est mis en place ici. Et voilà un peu plus d'un mois et demi que je participe à cette symphonie.

Depuis son interrogatoire, Nickolas m'ignore royalement. Il doit passer au moins trois jours sur sept dans l'atelier à s'occuper de sa mercedes. Ce qui fait que quand il est là, je ne peux pas travailler dessus, et suis obligé d'aider les autres dans leurs tâches afin de ne pas être dans ses pâtes. Je ne crois pas que Samantha lui ai dit qu'elle m'avait affecté à son service. Mais je ne veux pas entrer en collision avec lui, la dernière fois n'a rien donné de bon. Si ce n'est qu'avant notre conversation il voulait m'étriper et qu'à présent je ne laisse chez lui que de l'indifférence.

Nickolas ne sait pas encore plaint à qui que ce soit du travail que j'avais fait. Je prends ça pour une petite victoire. Mais certains jours, comme aujourd'hui, c'est moi qui ai envie de l'étriper. Et pour cause, je le vois détruire le travail que j'ai accompli la veille.

Détruire n'est peut-être pas le bon mot, disons que pour apporter une partie de ses modifications il doit toucher à celle que j'ai apportée. Des heures de travail pour rien, c'est un peu frustrant.

Tellement obnubilé par Nickolas, je n'entend pas l'homme qui arrive derrière moi avec ses 1 mètre 98. Il chuchote un simple "bou" à mon oreille, qui me fait sursauter si violemment que je manque de me casser la figure. Mikael lui se marre de ma réaction. Il n'y a pourtant rien de drôle dans le fait que mon cœur a frôlé l'arrêt immédiat. Pendant que mon organe reprend un rythme correct, celui qu'on surnomme Michka reprend son souffle. Mais les larmes aux coin de ses yeux, le rouge de ses pommettes, ainsi que son petit sourire en coin montrent très clairement qui a pris plaisir à sa blague d'un enfant de primaire.

Si l'ambiance est glaciale avec Nickolas, au cours de ces dernière semaine ses amis eux ont cherché à faire connaissance avec moi. Surtout Mikael, car je connais déjà Sacha, on était au lycée ensemble, et Gaby qui était une des jeunes que Mark a pris sous son aile. Finalement ne reste que le grand Mikael qui reste un inconnu. S' il avait tenté un premier contact à la soirée chez Sam, c'est bien au garage qu'il m'impose sa présence. Et même si au début il me faisait affreusement peur, il s'avère qu'il est aussi gentil qu'un ourson en guimauve. Même si son humour est à revoir.

On ne discute pas de grand choses, et pour cause je ne sais pas de quoi je pourrais lui parler. Je ne suis pas très doué dans les interactions sociales, alors comme avec la plupart des gens je me contente de l'écouter. Hochant la tête de temps en temps qu'il sache que je l'écoute. Il ne s'en ai pas encore plein.

J'ai remarqué avec le temps que la plupart des gens ont besoin d'une oreille attentive, pour pouvoir évacuer leur problème. Alors je les laisse juste raconter ce qu'ils ont à dire. Bien souvent, une fois leur cœur apaisé, ils s'en vont. Scott est toujours là, après 8 ans.

Mikael échange quelque banalité avec des gars du garage en restant à côté de moi. Il n'est pas aller saluer Nickolas, qui se trouve de l'autre côté de l'espace de travail. Je ne sais pas ce qu'il me veut mais faut que je retourne bosser ou je vais me faire engueuler.

Je n'ai pas le temps de fuir qu'un bras se pose sur mes épaules, me faisant sursauter à nouveau. Décidément. Je m'attends à ce que se soit Mikael qui m'empêche de fuir, mais en relevant la tête je tombe sur Sacha. Le blond me sourit chaleureusement. Je ne pensais pas qu'il se souviendrait de moi, j'aidais un de ses amis à prendre les cours lorsque nous étions au lycée. Il sait toujours montrer sympathique. Je crois même qu'il essaye de réellement prendre des nouvelles, de mes nouvelles à chaque fois qu'on se croise. Il me demande comment je vais et ce que je fais de beau. Mes réponses sont un peu courtes et pas dans le bon ordre mais il ne s'en formalise pas.

Russian love - NickolasWhere stories live. Discover now