Pays-Bas

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POV MAX

Mon regard dérive incessamment vers lui alors qu'il dort. J'essaie en vain de concentrer mon attention ailleurs, mais cela m'est impossible. J'essaye de garder le fil de la conversation avec Ricciardo, mais rien n'y fait.

J'ai besoin de le regarder. Il m'a manqué. Malgré tous mes efforts pour le repousser ces quatre dernières années, je n'arrive pas à maintenir une distance. La seule chose qui me permet de survivre dans cet enfer sont nos provocations quotidiennes. Être le champion à battre est un rêve pour beaucoup. Mais rien n'est plus vrai que la solitude ressenti une fois l'objectif atteint. Être le champion en titre est ma plus grande motivation. Mais Charles est ce besoin constant qui ne peut être rassasier . Cette obsession me ronge de l'intérieur depuis tant d'années que j'allais finir par devenir fou. Et pourtant, je devais sauver les apparences. Pour lui et pour moi. Pour son bien-être. Pour tout ce qu'il représente.

Après l'atterrissage, je quitte l'avion en compagnie de Ricciardo, avec qui j'ai bien ri tout au long du vol. Enfin, du moins lors des parties où j'étais attentif. L'ambiance est géniale, à l'exception du Gremelin à l'arrière, qui ne fait que râler depuis son réveil au nom de Leclerc.

Quel enfant ! Il n'a pas changé depuis nos neuf ans. Toujours cette attitude d'enfant ingrat quand il se réveille d'une sieste. Depuis que je suis descendu de l'avion, je sens son regard me transpercer de toutes les manières possibles. On dirait qu'il ne comprend vraiment pas que la compétition doit rester sur la piste et que rien ne nous empêche d'être civilisés à l'extérieur... Mais je reste ce monstre qui a mis fin à notre amitié il y a quatre ans.

Si seulement il comprenait pourquoi j'ai fait cela. Si seulement il comprenait ce qui avait flanché lors de ce championnat... J'essaie d'oublier un moment... une soirée trop avancée avec nous deux sur mon canapé et je me concentre sur le présent, où il semble me talonner de manière assez arrogante.

Là, il commence vraiment à me chauffer. Je ralentis délibérément ma marche et je souris au moment où je sens une tête heurter violemment mon dos. Je me retourne d'un coup pour me retrouver face à lui, légèrement déconcerté.

- Si tu suis t'es adversaires de si proche un jour tu vas faire un accident.

Leclerc me lance un de ses regards qui dit que s'il pouvait m'enterrer vivant il le ferait. Je lui souris avant de prendre mes bagages et de quitter l'aéroport en compagnie de Ricciardo qui me force à rentrer dans son taxi. Si cela n'est pas un kidnapping je me demande ce que cela était de sa part.

-Bon aller tu ne vas pas commencer à l'emmerder alors que vous n'êtes pas encore sur la piste? Dit Ricciardo en levant un sourcil.

- Je n'ai rien fais. Dis-je en riant.

- Ah te connaitre si bien je te dirais que ta tendance à énerver Leclerc tourne à de l'obsession.

- Tu commence déjà à racoler.

-...Comment cela va avec Kelly.

-Ne m'en parle pas. Les vacances d'été ont été infernal.

- Tu devrais réfléchir à tout cela Max.

-Je sais. Je sais.

- Tu devrais justement arrêter d'utiliser Charlie comme défouloir. Il ne comprend sûrement rien.

Je souris tout en laissant le taxi nous conduire à nos hôtels respectifs. Ce retour de vacance s'annonce intéressant. Après plusieurs kilomètres je sors du véhicule après une discussion enflammée sur le parcours F1 aux Pays-bas. Riccardo était logé ailleurs à mon plus grand désarroi. Celui-ci disparu quelques instants après que j'aille pris mes bagages afin que le taxi l'emmène à son hôtel.

Obsession / Lestappen Où les histoires vivent. Découvrez maintenant