Jamais trop tard

Chapitre 17

Le mois de novembre était arrivé, et les températures avaient drastiquement chuté. Par ailleurs, cela faisait désormais trois mois que Yuki avait commencé l'école, et Katsuki était toujours aussi fier de son travail. Malgré quelques difficultés liées à l'acceptation de ses devoirs, qu'elle n'avait pas lorsqu'elle était à l'école maternelle, il avait réussi à la pousser à en faire un minimum toute seule, et en cas de difficulté, il lui avait promis de l'aider. Grâce à son dévouement et son implication en classe, elle faisait partie des élèves ayant les meilleures notes, et il ne pouvait qu'être fier d'elle. Il l'avait d'ailleurs déjà félicitée pour son premier trimestre après avoir reçu son bulletin un soir. Mais aujourd'hui, il avait décidé de lui faire une surprise pour marquer cette petite victoire et célébrer le premier jour de ses vacances, pensant qu'elles les méritaient amplement. C'est ainsi qu'il était en train de l'habiller chaudement pour éviter qu'elle ne tombe malade.

Par ailleurs, cela faisait également deux mois qu'ils n'avaient pas revu Izuku et Ren en personne, depuis leur dernière soirée pizzas tous ensemble. Il n'avait pas pu organiser une autre sortie, car étant beaucoup trop pris par son travail, il n'avait tout simplement pas le temps, revenant le plus souvent fatigué et courbaturé. Il ne se sentait pas capable de supporter une autre soirée aussi bruyante. Yuki aussi était fatiguée, car, à leur plus grande surprise, les devoirs étaient parfois très nombreux, et elle terminait parfois tard pour une enfant de son âge. Et s'il avait bien compris, Izuku non plus n'était épargné en termes de charge de travail. Il devait parfois assister à des événements pour collecter des informations, ou écrire des articles dont la date de livraison était bien en retard. Ainsi, il leur était impossible de se voir en personne. Pour pallier cela, Katsuki et Izuku s'envoyaient parfois des messages pour prendre des nouvelles l'un de l'autre, ou même de Ren et Yuki. Maintenant, ils faisaient souvent des appels FaceTime pour pouvoir tout de même se voir, même à travers un écran. Ainsi, ils pouvaient discuter tranquillement et raconter ce qui se passait de l'autre côté, avec les enfants venant les interrompre de temps en temps, ou participant à la conversation, heureux de pouvoir les voir également.

Ainsi, ils étaient sûrs d'avoir retrouvé leur amitié. Cette soirée pizzas, où ils s'étaient tous réveillés ensemble sur le canapé, endormis les uns contre les autres, avait marqué le début de cette amitié qui ne faiblissait pas. Le réveil n'avait pas été empreint de gêne, et ils s'étaient tous réveillés comme si c'était normal de dormir ensemble sans souci, enlacés dans une douce étreinte. Depuis lors, ils s'envoyaient des messages et des appels pour prendre des nouvelles, sans jamais se formaliser de leur longueur, appréciant même cela. Parfois, l'un s'endormait devant la conversation qu'il avait avec l'autre. Katsuki savait qu'il avait réussi à maintenir son amitié avec Izuku grâce à toutes ces petites actions qu'ils faisaient ensemble.

Mais ce n'était pas vraiment le sujet du moment, car il préférait d'abord penser au bien-être de sa fille en l'emmenant à la surprise qu'il lui avait préparée. Enroulant une dernière fois l'écharpe autour du cou de sa fille, il lui demanda doucement :

- Ça va, ce n'est pas trop serré ? 

Sa fille lui répondit par un hochement de tête négatif, et il se releva pour s'habiller à son tour. Il enfila une doudoune bien chaude pour contrer le froid de cette soirée de fin novembre, mit une écharpe autour de son cou et noua correctement ses chaussures pour éviter de trébucher. Une fois prêt, il se tourna vers sa fille avec un léger sourire et lui demanda :

- On y va ? 

Cette fois, il reçut un élan d'enthousiasme, et Yuki n'hésita pas à lui prendre la main pour l'emmener rapidement vers la porte d'entrée de leur maison, tout en sautillant de joie. Katsuki fut amusé par son comportement et n'hésita pas à lui ouvrir la porte pour la laisser sortir, puis il fit de même avant de refermer doucement derrière lui, vérifiant d'un simple coup d'œil qu'il n'avait pas oublié d'éteindre certaines lumières à l'intérieur de la maison. Une fois rassuré, il s'engagea dans la cour, où sa fille sautillait encore partout, en l'appelant pour qu'il avance plus vite. Heureux de voir toute cette énergie débordante, il accéléra un peu plus pour ouvrir le portail, la laissant passer avant lui, puis se dirigea vers la voiture. Il eut juste le temps de lui ouvrir la portière avant qu'elle ne grimpe précipitamment à l'intérieur, pour s'asseoir sur son rehausseur et attendre qu'il vienne l'attacher. Un sourire moqueur sur les lèvres, il le fit, puis claqua un baiser sur sa joue avant de refermer la porte et de prendre place côté conducteur. Le trajet fut court, et ils atteignirent rapidement leur destination.