¢нαριтяє 04: Attention loup !

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Un grand loup gris aux yeux dorés la fixait. Elle était si terrifiée qu'Aisha ne remarqua pas une branche et tomba tête la première au sol.

- Mais bon sang, depuis quand y a-t-il des loups en Afrique !?

Au moment où le loup se tenait devant elle, la jeune métisse pensa que son heure était venue. Cependant, contre toute attente, le loup se transforma en un beau jeune homme au teint marron clair, aux yeux dorés et à la lèvre inférieure rose. Il était vêtu d'une chemise blanche qui mettait en valeur son torse légèrement musclé et portait un pantalon blanc. Ses cheveux en dreadlocks étaient attachés en queue de cheval.

- Que se passe-t-il ? Tu... tu viens de te transformer en humain !? Qui... qui es-tu ? Comment... comment cela est-il possible ? s'exclama Aïcha.

- Tu as pensé à un loup, alors je me suis transformé en loup pour te faire plaisir, répondit le jeune homme avec nonchalance.

- Depuis quand un être humain peut-il se transformer en loup ?

- Je ne suis pas un être humain, voyons. Précisa le jeune homme avec un sourire en coin.

-...

- Je suis un génie, ton génie. Cela fait dix-sept ans que je t'attends et te voilà enfin. Comme tu pensais à un loup, je me suis métamorphosé en loup. En règle générale, nous sommes des esprits invisibles, mais il existe un lien entre nous qui me permet de lire tes pensées uniquement les jours de pleine lune et...

La jeune fille écouta le jeune homme sans sourciller, non par crainte, mais par curiosité. De plus, comment pouvait-elle échapper à une personne capable de se transformer en ce qu'il désirait ?

- Et tu es une sorte de réceptacle ; je peux prendre possession de ton corps si ta santé mentale est altérée.

- Donc, tu es venu me chercher pour m'emmener dans ton monde, exprima la jeune métisse.

- Non, je suis simplement venu faire ta connaissance. De plus, notre monde d'origine est scellé. Enfin bref, je suis ton génie et je ne suis visible que pour toi. Par ailleurs, il existe plusieurs types de génies, tu le découvriras bien assez tôt.

Un monde scellé, telle était la seule chose que la jeune fille avait retenue des propos du jeune homme. Cependant, elle oublia rapidement cette pensée, ayant eu sa dose de surnaturel.

- Comment vous appelez-vous, cher génie ? ironiqua-t-elle en croisant les bras.

- Je ne sais point, c'est à toi de m'en attribuer un, si tu le souhaite, bien entendu.

- Très bien...

Aisha s'interrogeait sur l'absence de nom qu'il possédait ; peut-être en était-il dépourvu en raison de la perte de ses parents alors qu'il n'était qu'un nourrisson, se dit-elle intérieurement.

- Eh bien, comment désigne-t-on un génie dans votre langue ?

- On le nomme Djinam.

- Djinam est trop long ; je vais abréger, je choisirai Djin.

- Djin ! Je te remercie, j'adore.

La jeune fille se réjouissait d'avoir attribué un nom au génie, ou plutôt à son génie à elle. Elle le regarda avec tendresse, et soudain, il s'approcha d'elle, plaçant son front contre celui de la jeune métisse avant de fermer les yeux.

- Mais... que fais-tu ?!

- C'est ainsi que nous, les génies, exprimons notre gratitude lorsque nous sommes véritablement reconnaissants, expliqua le jeune homme.

- Très bien, mais à l'avenir, évite cela.

- Si mademoiselle le souhaite, qu'il en soit ainsi.

Il était indéniable que cet homme, enfin Djin, était un génie d'une beauté incroyable. De surcroît, Aisha avait un faible pour les hommes légèrement musclés.

- Ainsi, me raccompagnes-tu ? En raison de ta présence, j'appréhende de rentrer seule.

- Évidemment, ma reine !

Pfft, quel beau parleur, songea la jeune métisse.

~•~•~•~•~•~•~

Djin la raccompagna saine et sauve chez elle. À son arrivée, elle fut accueillie par sa mère et sa tante, visiblement en colère.

- Aisha, pourquoi rentres-tu à une heure si tardive ? gronda sa mère.

- Je te prie de m'excuser, maman, je jouais simplement au volley avec des jeunes du quartier  et je n'ai pas vu le temps passer, lo siento.

Il était hors de question qu'elle raconte sa mésaventure à sa mère, sinon celle-ci la prendrait pour une folle.

- Je ferai preuve de clémence pour aujourd'hui, mais la prochaine fois, tu seras privée de sortie.

- Oui, maman.

Épuisée, elle se dirigea vers la douche puis se laissa emporter dans les bras de Morphée sans même prendre le temps de dîner.

[ CORRIGÉ]

𝑺𝑼𝑹𝑵𝑨𝑻𝑼𝑹𝑬𝑳 : 𝒍𝒆 𝒎𝒚𝒔𝒕𝒆̀𝒓𝒆 𝒅'𝑨𝒔𝒔𝒊𝒏𝒊𝒆Où les histoires vivent. Découvrez maintenant