Ton coeur contre ma vie

Chapitre 21

Song : Reflections - The Neighbourhood
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Si il ne le revoyait pas avant le débat de ce soir, Jordan n'allait pas réussir à tenir debout.

Parce que Jordan avait besoin de Gabriel.

Parce que Gabriel était tout ce qu'il lui restait.

Parce que sa mère s'était installée en Italie.

Et que la maladie l'avait envahie.

Que même elle, ne savait pas combien de temps il lui restait encore.

Jordan vivait constamment avec cette peur de perdre la seule chose le reliant encore à son passé.

Il allait donc voir sa mère le plus souvent qu'il le pouvait.

L'autoriser à partir dès qu'il en avait besoin était sûrement l'une des seules choses que Marine avait fait de bien pour lui.

Parce qu'elle savait que si sa mère disparaissait, Jordan ne se relèverait pas.

Il ne s'en remettrait jamais.

Parce qu'il vivait avec cette peur constante.

Avec cette boule au ventre à chaque instant.

Celle ci disparaissant à un seul moment.

Dans les bras du garçon qu'il aimait plus que tout.

Gabriel.

Voilà pourquoi il s'accrochait à lui plus qu'à sa propre vie.

Parce qu'il savait qu'un jour, il ne lui resterait plus que lui.

Que sans sa présence, sa vie n'aurait aucune importance.

Voilà pourquoi au dessus de sa table de nuit, il avait accroché deux photos.

La première représentant lui et sa mère, lorsque même avec une somme minable, ils arrivaient quand même à être heureux malgré tout.

La deuxième, c'était lui et Gabriel.
Cette photo qui le faisait tant sourire.
Cette photo qu'il avait tant regardé.
Parce que l'on voyait sur son visage à quel point il était heureux.

Car le bonheur n'a pas de prix.

Au final, à eux deux, ils représentaient la lune et le soleil.

L'un courant toujours après l'autre.

Séparés par des milliers d'étoiles.

Mais c'était ça qui les faisaient scintiller.

Se tenant toujours à distance l'un de l'autre.

Mais il arrive que certaines fois, ils se rencontrent.

C'est ce qu'on appelait une éclipse.

Il était impossible de les regarder sans protection, tellement ils étaient puissants ensembles.

Parce qu'ils n'étaient pas opposés, mais bien complémentaires.