Le poids du monde (TOME 2)

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Song : Pacify Her - Melanie Martinez
Song : House of Cards - BTS

Playlist disponible sur mon compte Spotify (même @), mon profil Wattpad & ma story IG. Celle-là a de loin celle qui a été la plus chaotique à créer...Ma chanson de chapitre, personnellement, est Love Again de Dua Lipa ! Sinon, j'ai fait des moodboards pour chacun des chapitres (publiés) du tome 2 sur mon Instagram si jamais ça vous intéresse ! — Alex

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Gabriel regardait Emmanuel, observant la manière dont sa mâchoire se contractait en réponse aux paroles de Jordan.
Ce dernier sembla s'impatienter, jetant un coup d'œil derrière lui avant de parler à nouveau dans le téléphone :

"Regardez par là, monsieur Macron, on dirait qu'on a de la compagnie."

Le président fronça les sourcils avant de porter le regard vers les extrémités de l'écran diffusant la surveillance vidéo, où il put apercevoir un groupe de journalistes se diriger vers Bardella.
La présence du président du Rassemblement National devant les portes de Matignon n'était pas anodine, et semblait attirer un bon nombre de curieux.

"Je me demande ce qu'ils penseraient s'ils venaient à apprendre ce qu'il se passe actuellement. Je devrais peut-être aller discuter avec eux, voulez-vous que je leur passe le téléphone ? Je suis sûr qu'ils seraient tous ravis d'entendre vos justifications relatives au fait que vous brutalisez votre premier ministre."

Emmanuel ne répondit pas, certainement en proie à un dilemme interne.
Laisser entrer Bardella serait un signe évident de capitulation, lui apportant ce qu'il souhaitait sur un plateau d'argent, mais raccrocher et laisser l'homme seul aux portes de Matignon signifiait la prise d'un risque énorme qu'il dévoile tout ce qu'il venait de se passer à la presse.

Le chef d'État doutait disposer du temps nécessaire afin de reconditionner Gabriel à sa guise pour l'empêcher de corroborer la version de Jordan.
La voix du plus jeune retentit à nouveau dans le téléphone :

"L'heure tourne, monsieur Macron, passez-moi Gabriel et ouvrez-moi ces portes maintenant."

Gabriel entendit Emmanuel grogner rageusement en voyant les journalistes s'approcher un peu plus de Jordan.
Soudain, le président lui redonna son téléphone d'un geste brusque, tout juste avant de se retourner pour faire signe à l'un de ses agents de sécurité.

"Ouvrez ces putains de portes et faites entrer monsieur Bardella."

Gabriel ne put retenir un soupir de soulagement et porta immédiatement son téléphone à son oreille.

"Jordan ?"

Le ministre vit les larges épaules de Jordan s'affaisser à travers la caméra, toute la tension qui avait occupé son corps pendant la conversation téléphonique le quittant désormais. Il put entendre un soupir de soulagement franchir les lèvres du plus jeune à son tour, avant qu'il ne lui réponde, chuchotant presque :

"Gabriel, mon ange, tu vas bien ? Il t'a fait quelque chose ?"

Gabriel vit les portes de Matignon s'ouvrir et Jordan quitta le champs de vision de la caméra en s'avançant dans la longue allée menant à la porte principale.

"C'est bon, je vais bien. Je suis content que tu sois là."

Jordan sourit doucement en entendant la voix de Gabriel, rassuré d'entendre qu'il allait bien.
Ce dernier se dirigea vers l'entrée du bâtiment, où Emmanuel se trouvait déjà, les poings serrés et visiblement encore plus enragé qu'il ne l'était quelques minutes plus tôt.

Gabriel raccrocha et glissa son téléphone dans sa poche en voyant Jordan s'approcher d'eux, les grandes portes de Matignon se refermant derrière lui.
Il arriva finalement à leur hauteur, et le chef d'État prit la parole alors que Jordan n'était plus qu'à quelques pas de lui :