Chapitre 9

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Chapitre 9

-T'es sûre que... commença-t-il.

Je ne lui laissai pas le temps de finir sa phrase, pour la simple et bonne raison que je ne pouvais pas lui répondre. Je n'étais sûre de rien, bien au contraire. Mais c'est ce que lui voulait, et c'est ce que je devais faire pour coller à la norme...

Je fermais les yeux plus forts et glissais mes mains sous son t-shirt. Sa peau était douce et chaude, tellement tentante. Mon cerveau se déconnecta totalement. Mon corps rencontra celui de Gabin et peu à peu nos vêtements se dispersèrent sur le chemin qui menait à sa chambre. Nous étions terriblement maladroits, mais dans un sens cela m'aida à ne pas perdre pied. Je dus m'y reprendre à plusieurs reprises pour enlever sa ceinture et lui sembla passer une éternité sur l'agrafe de mon soutien-gorge. Mon avant-dernière protection, ce bout tissu protégeait ma poitrine et quand le déclic se fit entendre, mon pouls s'accéléra brusquement.

Ça y est, Gabin pouvait voir l'entièreté de ma poitrine, allait-il la trouver trop petite ? Pas assez jolie ? La mise en veille de mon cerveau venait de se terminer. La panique commença à m'étreindre. Mes yeux se fixèrent sur le visage de Gabin pour guetter une quelconque réaction. Peut-être qu'il allait les trouver bizarres, après tout j'avais l'impression que mes mamelons étaient plus gros que ceux des femmes qu'on pouvait voir dans les films... Du coup, c'était moins joli ?

Aucun signe de dégout n'apparut dans le regard de Gabin, non, plutôt une expression merveilleuse et en même temps assez marrante. Ses yeux brillaient émerveillement. Il ne savait plus quoi faire, il resta ainsi à me contempler, hésitant sur la démarche à suivre. Je glissais alors ma main sur sa nuque et l'attirais vers moi. Nos baisers reprirent de plus belle tandis que ses mains, hasardeuses se glissèrent sur mes seins. D'abord avec délicatesse, ce qui était particulièrement agréable, puis, il commença à les malaxer.

- Doucement ! protestai-je.

Il s'excusa aussitôt en enlevant immédiatement ses mains de mon corps. Je ne le laissai pas faire et attraper l'une d'elle pour lui montrer ce qui me plaisait. Il sembla apprécier ce geste. Nos corps s'allongèrent alors sur le grand lit, nos bouches se perdirent dans nos baisers et nos mains sur la peau de l'autre. Ses lèvres s'aventurent hors de mon visage pour glisser sur mon cou et me mordiller la gorge, puis après une hésitation il remonta jusqu'à ma bouche.

Je décidai alors de passer à l'attaque. Je pris tout mon courage et glissais ma main dans son boxer. D'abord contre ses fesses, puis sur, euh... sur son membre viril. C'était déjà très intimidant de le sentir dur contre mon entrejambe avec nos sous-vêtements respectifs toujours en place, mais là c'était... totalement angoissant. Ma gorge se serra, tout mon corps se crispa.

Je ne pouvais pas aller plus loin, je ne voulais pas aller plus loin, mais comment se rétracter maintenant ? Il allait me détester, et pour quoi j'allais passer ? J'initie le mouvement et je ne veux pas aller jusqu'au bout parce qu'une peur panique m'envahissait littéralement, j'allais être la risée de tout le lycée... Ou alors je ne disais rien et faisais simplement la plante verte. Non c'était impossible.

Gabin ne semblait pas avoir conscience de mon conflit intérieur, pour la simple et bonne raison qu'il luttait également contre ses propres pulsions. Il dégagea très vite ma main de son boxer et bondit hors du lit pour s'enfuir en direction de la salle de bains. Je ne compris pas vraiment la cause de ce revirement, mais j'en profitais pour me rhabiller en vitesse. C'était ma chance, et je comptais bien la saisir. Si l'on n'avait pas fini c'était à cause de lui, pas de moi. Je poussai un soupir de soulagement. Ma virginité était encore intacte, et ce n'était pas plus mal. Je ne voulais plus jamais ressentir l'effroi qui avait encerclé mon être, menaçant de détruire une partie de moi.

Les minutes passèrent et mon rythme cardiaque qui avait baissé commençait à s'emballer de nouveau. Pourquoi Gabin ne revenait pas ?

Performance, ma pire ennemie ! (En pause)Where stories live. Discover now