Conquête du désir - [bardattal]

9 - Entre quatre murs

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Bonne lecture 🫶🏻

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Les lumières vacillèrent une dernière fois avant de plonger Gabriel et Jordan dans une pénombre oppressante. Le silence lourd était seulement troublé par la respiration de Gabriel qui se faisait de plus en plus rapide. Il tourna sur lui-même, ses yeux cherchant frénétiquement une issue, ses mains se posant sur les parois métalliques comme s'il espérait les forcer à bouger par pure volonté.

« Merde, merde, merde ! » lâcha-t-il, frappant du poing le bouton d'appel d'urgence à plusieurs reprises. Rien ne se passa.

Il s'acharna sur le panneau de contrôle, les doigts crispés sur les boutons, mais l'ascenseur restait obstinément immobile. Il passa une main dans ses cheveux, les tirant nerveusement, ses gestes devenant de plus en plus erratiques.

« C'est pas possible, on va rester coincés ici combien de temps ? »

Jordan était assis par terre dans un coin de l'ascenseur, la tête baissée, les bras posés sur ses genoux. Il observait la scène sans un mot, le visage fermé. Il paraissait étrangement calme, contrastant avec l'agitation de Gabriel. Mais à l'intérieur, une colère sourde montait en lui, chaque mouvement agité de Gabriel aggravant son irritation.

Après de longues minutes à écouter Gabriel s'énerver, il ne put plus se contenir. Il leva la tête brusquement et lâcha d'une voix rauque, pleine de frustration :

« Ça va, t'as bientôt fini ? »

Gabriel se retourna, surpris par la remarque. « Quoi ? » demanda-t-il, ses yeux s'écarquillant d'incompréhension.

« Calme-toi, bordel ! » répondit Jordan, plus fort cette fois. Il releva les yeux vers lui, son regard sombre. « Tu crois que frapper ces foutus boutons va nous sortir d'ici ? Ça ne sert à rien de t'énerver comme ça. »

Gabriel, respirant lourdement, le fixa un instant, encore tendu. « Et tu veux que je fasse quoi, hein ? Que je reste là assis par terre à ne rien faire, comme toi ? »

Jordan détourna le regard, exaspéré. « Ce que tu fais ne nous avance à rien. On est coincés, point. On va devoir attendre. »

Gabriel, encore sur les nerfs, hésita un instant avant de soupirer bruyamment. Il tourna en rond dans l'espace exigu de l'ascenseur, avant de finalement se laisser glisser contre le mur opposé à Jordan.

« Putain... » murmura-t-il, se prenant la tête dans les mains.

Le silence retomba entre eux, lourd et pesant. Leurs respirations étaient les seuls bruits qui résonnaient dans la petite cabine. Gabriel fixait le sol, la mâchoire serrée, tandis que Jordan, toujours assis par terre, gardait son regard baissé, l'air renfermé.

Ils étaient bloqués, ensemble, sans issue immédiate.

Jordan se tenait assis par terre, les bras autour de ses genoux, mais à l'intérieur, c'était le chaos. Un flot d'émotions contradictoires le submergeait, comme des vagues de colère, de frustration et quelque chose de plus profond, plus difficile à nommer. Il ne supportait plus cette tension permanente entre lui et Gabriel. C'était insupportable, comme une plaie qu'il ne pouvait pas guérir.