26 | CHAPITRE 26

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"Les yeux trahissent ce que les lèvres retiennent"


Je n'ai toujours pas de robe. Et ce n'est pas faute d'avoir essayé, mais j'ai été tellement débordée que je n'ai pas trouvé une minute depuis ce matin pour partir acheter quelque chose.

Ce matin, j'ai aidé Anastasia pour les derniers préparatifs. La salle est magnifique, décorée dans les tons de bleu, blanc, or et argent, comme nous l'avions prévu. J'ai hâte de voir ce que ça va donner ce soir quand tout sera allumer, que tout le monde sera présent.

En début d'après-midi, Sierra et moi sommes allées en ville pour enfin trouver ma robe. Mais rien. Absolument rien ne me convient. Chaque boutique que nous avons visitée semble avoir plus de choix que je n'aurais pu l'imaginer, mais il n'y a rien qui ne correspondent à mon style. Des robes trop flashy, trop extravagantes, trop... pas moi. Alors que je passe en revue les cintres dans la dernière boutique, je sens la frustration monter en moi, mes doigts tremblant légèrement à chaque fois que je repousse une robe.

Sierra me jette des coups d'œil inquiets, elle essaie de m'encourager, mais même elle commence à désespérer. J'essaie de ne pas le montrer, de ne pas craquer devant elle, mais à l'intérieur, je suis sur le point de m'effondrer.

Sur le chemin du retour, j'ai l'impression que le poids sur mes épaules est énorme. Je traîne mes pas, les yeux baissés. J'ai cette boule dans la gorge, celle qui précède les larmes, et j'essaie de la ravaler, mais elle devient de plus en plus difficile à ignorer.

Sierra marche à mes côtés, en silence. Elle sait que parler ne ferait qu'empirer la situation. Je sens ses yeux sur moi de temps en temps, mais je ne dis rien, je ne fais rien. Je me contente de marcher, le cœur lourd, les jambes molles.

Tout ce que je voulais, c'était trouver une robe, juste une robe qui me ressemble. Quelque chose dans lequel je me sentirais bien, qui me donnerait confiance en moi. Mais non.

En approchant du campus, je sens les larmes monter de nouveau. J'ai envie de pleurer. Comment suis-je censée aller au bal sans robe ?

— Si tu veux, je peux te prêter une robe magnifique, une vraie merveille, me lance Sierra avec un sourire qui se veut convaincant mais qui en réalité est un peu crispé.

Je hoche la tête doucement, appréciant vraiment l'effort qu'elle fait pour me remonter le moral. Nous continuons à marcher en direction du dortoir, discutant des alternatives pour ma robe, même si, au fond de moi, l'idée de porter quelque chose que Sierra me prêterait me met un peu mal à l'aise. J'aimerais trouver quelque chose qui me ressemble vraiment, mais avec si peu de temps, je n'ai pas beaucoup d'options.

En arrivant devant la porte de notre chambre, Sierra est la première à entrer. Elle s'arrête brusquement, son corps se fige, et je me cogne doucement contre son dos.

— Qu'est-ce qu'il y a ? je fronce les sourcils, confuse.

Elle ne répond pas tout de suite, et je me penche pour regarder par-dessus son épaule. Mon cœur rate un battement. Sur mon lit, un colis a été soigneusement déposé. Il est petit mais semble élégant, emballé dans un papier argenté avec un ruban bleu nuit parfaitement noué. Une lettre repose au-dessus, pliée en deux.

— C'est quoi ça ? je murmure, plus pour moi-même que pour Sierra.

Elle ne dit toujours rien, mais je peux lire la surprise et l'inquiétude dans ses yeux. Je m'avance doucement vers mon lit, mes doigts tremblant légèrement en attrapant l'enveloppe. Mon nom est simplement écrit dessus, il n'y a rien d'autre.

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