Elle était tombée amoureuse de lui dès le premier regard. Ce n'était pas un conte de fées, pas vraiment - mais il y avait quelque chose d'irréel chez ce garçon : la façon dont il courait, libre, comme s'il échappait à tout. Ses cheveux blonds, ses y...
— Tu crois que tu tiens, Khalis. Tu crois que c'est noble. Héroïque. Mais ce n'est que de l'orgueil. Du déni.
Je le fixe. Mon souffle est court. Mon corps me lâche, peu à peu. Mais je suis toujours là. Toujours vivant.
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━━ ☀︎☽ 𝕿𝖊𝖙𝖍𝖊𝖗𝖊𝖉 ☾☀︎ ━━
𝕷e noir.
Pas celui qu'on trouve quand on ferme les yeux. Non. Celui-là était vivant. Il rampait. Il s'infiltrait. Il dévorait. Un noir qui ne cachait pas la lumière : il l'étouffait, la digérait, lentement, goulûment.
Je le sentais. Il n'avait pas besoin d'être vu. Il s'accrochait à ma peau, suintait dans mes oreilles, coulait dans ma gorge. Chaque souffle le ramenait plus profond en moi. Il s'imposait comme une seconde chair, plus lourde, plus poisseuse.
Le silence ? Non. Ça aussi, c'était un mensonge. Le noir... il murmurait. Il chuchotait à l'arrière de mon crâne, cognait contre mes tempes, sifflait des vérités difformes, jusqu'à ce que le moindre battement de mon cœur résonne comme une insulte.
Je voulais crier. Mais je ne pouvais pas.
Je me réveillai — ou peut-être pas. La conscience revint par vagues, lourdes, collantes, et chaque bouffée me ramenait une douleur différente. Mon corps, ce traître, refusait de m'obéir. Mes membres étaient absents. Mon dos, plaqué contre une surface glaciale, hurlait son inconfort.
Inspirer devenait un effort. Expirer, un supplice. Comme si l'air lui-même était saturé de ce noir visqueux, prêt à m'étouffer de l'intérieur.
La douleur. Sourde. Tenace. Pas comme un pic, non. Plutôt comme une main qui presse lentement votre crâne, jusqu'à faire craquer la moindre fibre.
Je bougeai un doigt. Puis un autre. Une victoire. Infime. Pathétique.
Mes paupières, lourdes comme du plomb, refusèrent d'obéir. Alors je me contentai de sentir. Le froid. Le béton. Et cette odeur.
Métallique. Froide. Mauvaise.
Un frisson me traversa. Pas de peur. De reconnaissance.
Les cellules de WICKED. Leurs murs transpiraient cette puanteur. Ce mélange d'humidité, de sang séché, de désespoir incrusté à même le béton.
Je voulais hurler. Mais un autre combat se jouait, plus vicieux. Un détail m'échappait. Un vide. Une absence. Quelque chose d'essentiel.