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Nous n'avons pas vraiment dormi, cette nuit là. Nos discussions s'étaient étendue jusqu'au petit matin, et ce n'est que vers quatre heure que nos lourdes paupières avaient fini par gagner la bataille contre la joie et l'excitation qui nous habitaient.
Malgré notre courte nuit, nous étions déjà habillée et concentrée sur nos tâches depuis quelques heures lorsque Caterina est entrée dans la chambre.
"Ah les filles, vous êtes déjà réveillée! Je ne vous avais pas entendue." Avait-elle dit avant de venir nous embrasser. "Vous avez déjà prit votre petit déjeuner au moins?"
J'ai regardé ma montre, et voyant qu'il était déjà 10h00, j'ai fermé mon pc avant de dire:
"Non, mais on va y aller tout de suite." Voyant que Giorgia me considérait avec étonnement, je repris: " Il est déjà 10 h 00. On doit acheter des paquets de mouchoirs et des petites bouteilles de désinfectant pour le voyage,... On peut s'arrêter chez Starbucks en chemin et manger un petit bout là-bas. Ça te tente? "
Un sourire illumina son visage.
"Je me disais bien que tu n'avais pas encore complètement perdu la raison!" Et en sautant de son lit, elle prit son sac et m'attrapa par le poignet avant d'ajouter: " Ça fait une demi-heure que je meurs de faim, j'ai cru que tu n'allais jamais décréter une pause ! "
"Mais pourquoi tu ne m'as rien dis?" Me suis alors exclamée, essayant de ne pas trébucher dans les escaliers.
"Et t'entendre parler de tout ce qui nous reste à faire pendant qu'on mange ? Non merci! Je préfère que ça vienne de toi, au moins il y a une chance pour que tu te relaxe."
Un court silence s'installa, le temps que je considère ce qu'elle venait de me dire. Elle avait raison. Je n'arrêtais pas de stresser. Je pensais avoir laisser tout ça derrière moi, mais la vérité était bien différente. Dans le fond, j'avais encore peur que quelque chose aille de travers, ou que mon père découvre notre destination et ne m'empêche de partir ou que sais-je. Je devais arrêter de stresser et savourer ces instants en compagnie de ma meilleure amie. Après tout, nous avions attendu longtemps avant de pouvoir enfin souffler.
"Tu as raison excuses-moi. " Lui ai-je alors dit quand nous nous sommes assises dans la voiture. " Je n'arrête pas de stresser et je risque de tout gâcher. Je suis désolée. C'est juste qu'il nous reste encore quelques heures avant de partir et que je voudrais que ce voyage soit parfait, et puis il y a mon père et ..."
Je n'eu le temps de finir ma phrase quand elle m'interrompit. " Lina, stop ! "
Sur le coup je fût saisie, j'avais peur de l'avoir énervée cette fois, mais puis j'aperçu un petit sourire se dessiner sur son visage, et je su que ce n'était pas le cas.
"Je sais que ça n'a pas été facile pendant toutes ces années et je sais que maintenant tu as besoin de t'habituer à ne plus devoir vivre sous une pression constante et sous la peur , mais je veux que tu me promette quelque chose..." Elle laissa planer les mots comme pour me laisser le temps de les assimiler puis reprit: " Je veux que tu me promette qu'à partir d'aujourd'hui, tu vas prendre le temps de savourer les choses et arrêter de courir par peur de les perdre. Tu veux bien me faire cette promesse?"
