Chapitre 9: Attaque Aérienne

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Comme une ombre, j'avance en silence. L'impression d'être seul me paisse. Sentir le poids d'un aller sans retour.
J'étais seul.
Sans famille.
Sans maison.
Je me considérais comme mort...

~ ~ ~ ~
Tayna regardait Joe avec nostalgie.
Tout deux se trouvaient désormais dans un taxi les menant à l'aéroport.
Joe n'avait pas dit un mot depuis qu'ils étaient partis.
Après tout, ne lui avait il pas promis qu'il la suivrait sans discuté ?
"- De toute façon, ce n'est l'espace que de quelques jours, et après, je serai de nouveau libre. Seule. Mais libre..." pensa Tayna.

~ ~ ~ ~
Une fois le taxi payé, je suivis Tayna dans la foule. M'accrochant du regard à son sac noir.
Je n'avais jamais pris l'avion, et par conséquence, jamais rentrer dans un aéroport.
Le hall d'entrée était constitué de grandes baies vitrées en verre. L'intérieur du hall: très spacieux, avec des tables et des chaises, non loin de son petit café.
Devant nous, les guichets, où une multitudes de personnes attendaient avec impatience.
Alors que je regardais les guichets, je perdis de vue ma guide. Je commençais à paniquer, lorsqu'elle apparue dans mon champs de vision, prenant une barre chocolaté dans un distributeur.
Quand je fus à sa hauteur, elle me lança d'un ton sarcastique:
- T'en a mis du temps pour me retrouver.
Je ne relevai pas et la regardait s'affairer à choisir la prochaine victime de son bref repas.
Quand soudain, une petite fille vint vers nous. Elle portait une tunique bleu, avec un bas jaune et des sandales bleus. Un noeud papillon se trouvait dans ses cheveux blonds cendrées.
Elle nous regarda longuement, avant d'adresser la parole, de sa voix fluette, à Tayna:
- Il fait beau aujourd'hui, vous ne trouvez pas ?
Ses grands yeux verts attendaient une réponse, qui ne tarda pas:
- Il est vrai mais je ne sors jamais sans mon parapluie.
Alors, la petite fille déposa à nos pieds, une grosse enveloppe, qu'elle avait sorti de sa poche, avant de nous faire un grand sourire et de repartir comme elle était venue.
Tayna récupéra le paquet et partit s'asseoir sur une table, je la suivis, toujours de plus en plus intrigué...

~ ~ ~ ~
- Qu'est ce que s'est ? Demandai je.
Elle ouvrit le mystérieux paquet et déposa sous mes yeux ahuris, des faux papiers, avec ma photo dessus.
- Se sont...
Elle me coupa:
- Oui. Tiens. Tu t'appelles désormais David Samford, tu as vingt ans. Tu es originaire du Dakota. Je suis ta soeur Sofia Samford, âgée de vingt deux ans, et si quelqu'un te questionne, tu dis que nous partons voir nos parents, à Washington.
- On... on part pour Washington ?! Mexclamais je.
- Yep.
Donc, je découvrirais qui je suis, dans notre capitale: Washington.

~ ~ ~ ~
A quelques kilomètres de là, l'incendie provoquée par nos deux fuyards, attissa la curiosité des policiers.
L'un d'eux, une fois ressortit de la maison brûlée, se dirigea vers l'un de ses collègues:
- Alors ? Lui lança le premier.
- Rien... il semblerait que les Kings aient oubliées de fermé le robinet de gaz... c'est malheureux mais c'est comme ça...
- Oui mais...
Quand soudain, l'attention du policier fut projetée vers un homme au costume noir, qui se dirigeait vers la maison, classée comme scène de crime.
- Hey ! Vous là-bas ! C'est une scène de crime ! Vous n'avez pas le droit d'être ici !
L'homme se tourna vers le policier qui l'apostrophait, il eut un sourire d'acier, puis de sa voix glaciale, il siffla:
- De toute façon, j'ai tout ce qu'il me faut...
Et il s'envola parmi les nuages, laissant au passage, des humains stupéfaits.
"- Cette fois, tu ne m'échapperas pas. Joe Kings. "

~ ~ ~ ~
- Tu as déjà pris l'avion toi ? Demandais à Tayna.
- Cela ne te regarde pas. Répondit-elle sèchement.
"-Toujours aussi distante. " pensais je.
Maintenant installé dans l'avion, nous attendions son décollage. L'avion de grande taille, rassemblée les trois classes passagers: riches, moyens, pauvres, dont les trois compartiments étaient séparés par des rideaux rouges. Deux rangées, qui comptaient chacune une vingtaine de sièges par deux. Me trouvant du côté hublot et Tayna du côté couloir.
J'étais excité et apeuré à la fois, par ce voyage trépidant.
Mais, alors que je ressentais une certaine fatigue, le commandant cracha à travers son mégaphone:
"- Veuillez attacher vos ceintures, nous allons décoller.
Voici les règles de sécurité..."
Mais déjà, je sombrais dans un sommeil profond, avant qu'il ne finisse sa phrase.

Autre Monde (En Pause)Where stories live. Discover now