Prologue

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Le 1 février 1994, à deux heures du matin, une jeune femme passa la porte de l'hôpital, légèrement penchée en avant et le visage souffrant. Son petit ami l'aidait à avancer, encerclant ses hanches d'un de ses bras forts et tatoués. A peine arrivés à l'accueil qu'on prit la future mère en charge. Celle-ci se tenait le ventre, arrondi par le temps, et se posa sur le siège roulant que les infirmières venaient d'apporter. Elle se laissa traîner à travers les longs couloirs vitreux de l'hôpital. Son homme restait auprès d'elle et lui caressait le dos de sa main comme pour la rassurer, mais il tentait en réalité de se rassurer lui. Il s'agissait de leur premier enfant, et bien qu'il naissait d'une erreur de jeunesse, ils l'aimaient tous deux comme si ils l'avaient toujours voulu.

Les heures passaient et la future mère patientait dans la chambre de travail, ses contractions devenaient insupportables. Mais heureusement, son compagnon avait insisté pour qu'elle ait une chambre individuelle. Peut-être était-ce l'effet de ses nombreux tatouages, mais les infirmiers acceptèrent sa requête.

Le grand moment arriva, on emmena la femme en salle d'accouchement. Les traits du jeune homme reflétaient de la peur, du stress ; il se posait mille questions existentielles et se demandait si il était réellement prêt. Mais lorsqu'il s'approcha de la fenêtre qui le séparait de sa partenaire, ses yeux dérivèrent sur le petit être posé sur son ventre rond, et là, il fut certain de son choix.

Le médecin l'autorisa à les rejoindre, et lui proposa de couper le cordon ombilical. Avant, il n'aurait jamais fait cela, il détestait les bébés et tout ce qui concernait l'accouchement le dégoûtait. En regardant les orbes de son enfant qui se coloraient d'un vert émeraude semblable au sien, il oublia tous ses à priori. Le ciseau en main, il brisa le dernier lien qui unissait le petit garçon et sa mère. On l'enroula dans une serviette et le père put enfin porter son fils dans ses bras. Il détenait un petit duvet blond sur le haut de son crâne et sa fine peau blanche lui donnait des airs angéliques.

Le médecin tapota l'épaule du jeune papa émerveillé par l'adorable bébé dans ses bras et lui demanda en souriant :

-Comment comptez-vous l'appeler ?

Il regarda tout d'abord sa petite amie, avant de répondre :

-Harold, Harold Edward Styles.

# Voilà le prologue ! J'adore cette fiction, il s'agit de mon écrit favori. J'espère que cela vous plaît, votez et commentez !

Detestable~H.S (PAUSE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant