Fire |EN RÉÉCRITURE|

Chapitre 20

Les jours avaient passés. Puis les jours devinrent des semaines. Les semaines devinrent des mois. Cela faisait trois mois que je travaillais au petit dépanneur de Brigitte, qui depuis mon arrivée, était de nouveau sur pied. Les jumeaux, Olivia et Josh, étaient devenus les seules personnes sur lesquelles je pouvais compter.

Cette journée là, comme à l'habitude, j'étais à mon poste et attendait patiemment les clients. Quelques uns entrèrent et sortirent sans rien prendre. Josh bâilla largement sans se gêner.

— Ce n'est surtout pas mon frère, s'exclama Olivia.

Je rigolai quelques seconde. Josh regarda à gauche, puis à droite avant de se pencher pour ouvrir une tuile. Il en sortit une boîte de biscuit et un sac de chips.

— Qu'est-ce que tu fais ? demandai-je

— Je mange, fit-il la bouche pleine.

— Tu me fais vraiment penser à quelqu'un que je connaît, dis-je en lui piquant un biscuit.

Le soleil se coucha rapidement et je pris le chemin du petit appartement que Brigitte avait réussis à m'obtenir. Les routes de février étaient un peu boueuse et très glissante. Soudain, un homme encapuchonné passa devant moi au pas de course. Intriguée, je le suivis.

— Hé ! Attendez !

L'homme tourna plusieurs coins de rue. À plusieurs moment, je crus le perdre. Finalement, il s'arrêta entre deux maisons logées dans un coin désert. L'homme retira son lourd capuchon. Et lorsque mon regard croisai le sien, je pus voir quelque chose de... malsain.

— Alors, petite fugitive. On te retrouve enfin!

Le sang se mit à battre dans mes tempes à la vitesse de l'éclair. La panique s'empara brusquement de moi. Si je m'attendais à croiser un être de feu. Et surtout que celui-ci ne m'étais pas des plus sympathique. Il s'approcha de moi, une flamme à la main.

Je criai et me mit à reculer. Je glissai dans la boueuse et tombai. Je me relevai à la vitesse grand V et courut le plus loin possible. Mes efforts furent vain. L'homme me rattrapa et sortis un couteau de sa poche. Il ouvrit la main et fit apparaître une flamme. Le métal du couteau commença à chauffer. Il vira au rouge. Lorsque cela fut fait, l'homme se jeta sur moi et tenta me m'atteindre. J'évitai sa manœuvre de justesse, mais la lame me frôla l'épaule. Le métal chauffé me brûla la peau et je hurlai de douleur. Je réalisai que c'en était fini pour moi. J'attendit le coup fatal. Une minute. Deux minutes. Je me risquai à ouvrir un oeil, puis deux. L'homme qui m'avait attaqué était retenu par une autre personne, qui assomma l'être de feu. Je me levai tant bien que mal pour découvrir qui était mon sauveur.