Chapitre 17

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Ce mec va vivre l'enfer et ça, c'est une promesse.

***
*Point de vue de lesly*

Je me réveille, toujours blottie contre ma mère. Elle n'est toujours pas réveillé. Je n'en reviens toujours pas. Mon "père" a fait subir ça à ma mère depuis tout ce temps. Je la croyais morte et au paradis. Ce n'est pas le cas, non, elle était ici à vivre l'enfer avec Martin.
Je la sent bouger légèrement. Ses yeux s'ouvre tranquillement.

-Bonjour maman, dit-je en versant une larme.

-Lesly, oh Lesly chérie. Elle se redresse doucement et me serre dans ses bras.

Nous restons un moment comme ça, blottis l'une contre l'autre fondant en larmes.

-Je suis si contente de te revoir maman...

-Oh je le suis aussi ma chouette, tu m'as tellement manqué...

-Il faut sortir d'ici maman, c'est assez. C'est terminé, tu n'a plus à vivre cet enfer. Je vais nous sortir de là.

Je me dirige sur la pointe des pieds vers la porte. Elle est verrouillé. Je tente de forcer la serrure mais sans succès. Je me retourne et regarde autour de moi. Je vais jusqu'à la fenêtre bloqué par des barreaux. Évidemment. J'essaie d'arracher ces barreaux mais rien ne bouge. Je tente de trouver une solution. La pièce est minuscule et rien ne semble pouvoir nous aider à sortir de là. Je fouille dans une petite table de chevet. J'y trouve un bloc note avec un crayon, une photo de leur mariage, une brosse a cheveux ainsi qu'une épingle à cheveux. Je prend l'épingle à cheveux et l'insère dans le verrou de la porte. Un «clic» se fait entendre et la porte s'ouvre. Je fais signe à ma mère de patienter et je monte l'escalier en prenant soin de ne pas faire de bruit.

Je retrouve Martin étendu sur le sol, un verre de shooter à la main et la bouteille de vodka sur le comptoir. J'entends ses ronflements. Il dort à point fermé.

Je vais rejoindre ma mère a la cave et l'avertis. C'est notre chance de pouvoir partir. Je vérifie son état, elle semble pouvoir marcher. Si elle peut courir, ça, ça reste à voir. Je l'aide à se lever et je l'entraîne doucement avec moi vers les escaliers. Nous montons tranquillement en essayant de ne pas faire craquer les escaliers. Nous sommes face à la porte. Notre liberté est si proche que ça me semble n'être qu'un rêve. Je tourne la poignée et ouvre la porte. L'air frais me parcours le corps me donnant des frissons. Ça fait si longtemps que j'attend ce moment.

Ma mère me donne une petite tape dans le dos me faisant signe d'avancer. Nous devions partir et maintenant nous pouvions.

-Tu peux courir? Lui demandais-je.

-Je me débrouillerai.

Je lui prends la main, je la regarde droit dans les yeux. Je lui fait un sourire et je donne le signal. Nous courrons le plus vite que nous pouvons. Je m'adapte à sa vitesse vu ses blessures. Nous courons au travers des bois, pleurant de joie.

***
Ça fait près d'une heure que nous courrons, nous arrêtant quelques fois pour marcher et reprendre notre souffle. Nous n'avons aucune idée vers où nous allons mais on s'en fou. Nous sommes enfin libre et c'est ce qui compte. Je viens de sauver la vie de ma mère. Ma mère adoré qui m'a tant manqué. Je peux maintenant la serrer dans mes bras à nouveau. Cette fois ci je ne la laisserai plus partir. Je la protégerai.

***

-On peut s'arrêter un moment? Je n'ai plus de forces... Dit ma mère essoufflé.

-Oui, regarde appuie toi sur cet arbre.

Je réfléchissait à un endroit où nous pourrions nous reposer. Je n'en avais pour l'instant aucune idée. La cabane que nous avions construite dans les bois n'est plus sûre et beaucoup trop loin derrière nous maintenant. Il fallait trouver de l'eau aussi et de quoi manger. Il m'est revenu un souvenir tout d'un coup. Quand j'étais plus jeune, j'étais une «bébite» à sucre. J'adorais manger des bonbons. Bref, chaque fois que nous allions au chalet, ma mère m'accompagnait jusqu'à un dépanneur qui était rempli de toute sortes de bonbons. Le paradis quoi. Nous achetions une dizaine de petits sacs et nous retournions au chalet écouter des films en pyjama. Un sourire s'installe sur mon visage.

-Qu'est-ce qu'il y a beauté? Me demande ma mère curieuse.

-Juste un souvenir qui m'est revenu en tête. Tu te souviens les fois où nous allions au dépanneur acheter une tonne de friandises et qu'ensuite nous allions écouter des films en pyjama?

-Oh oui, je m'en souviens très bien. Nous passions un bon moment. On pourrait refaire ça bientôt qu'est-ce que t'en dit?

-Ça me dérangerais aucunement!

Elle me regarde et me fait un grand sourire.

-Je t'aime Lesly, tu m'as tant manqué!

-Je t'aime aussi maman!

Il y a un moment de silence. C'est réconfortant la ravoir à mes côtés. Nous entendons quelques chants d'oiseaux ainsi que le bruit des feuilles dans le vent. Respirer de l'air frais était pour moi et surtout ma mère un cadeau. Une joie énorme.

Une idée me vint en tête. Une idée de génie.

-Maman? Dis-je avec un sourire en coin.

-Oui? Dit-elle.

-Je viens d'avoir une idée de génie.

Dreaming of liberty[VF]Where stories live. Discover now