Chapitre V

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Y'avait un camion spécial pour elle, vu que j'aurais galère avec ma voiture. J'monte avec elle. Arriver dans sa rue j'aide le médecin à la descendre, j'prends tous les papiers pour elle, les médicaments et j'la monte chez elle.

- Sukeïna benti...

Adam court vers elle, et la prends dans ces bras.

- C'est bon Abbi ne pleure pas, je suis là maintenant, je te laisse plus.

Il sourit à sa phrase et il nous dit de rentrer dans le salon.

Il me sourit et me remercie en arabe.

J'descends et j'vais enfin voir ma mère. Chez moi c'est électrique. Ma sœur déconne, Imad mon grand frère déconne aussi, et ma mère qui fatigue.

- Oh Mohammed...

J'tourne ma tête et j'vois ma mère en larmes.

- Pleure pas, dis moi t'as quoi ?
- J'en peux plus...
- C'est qui ?
- Ton frère et ta sœur.

W'Allah la voir pleurer comme ça j'avais envie d'tout niquer. J'lui embrasse le front et j'lui dis que tout va s'arranger.

J'vais dans la chambre à Leïla mais elle est pas là.

J'dévale les escaliers j'vais dans un parc pas loin, et l'attrape avec un mec. J'vais pas lui foutre la honte d'vant tout l'monde mais c'tait plus fort que moi.

J'attrape le mec par le col de sa veste et j'vois que c'est un mec qui vend.

- Moha lâche moi w'Allah c'est pas c'que tu crois.
- C'EST PAS C'QUE J'CROIS SAL FILS DE BATARD ?

J'lui décolle une droite.

- C'EST TA SŒUR ?
- OUAIS ! EN PLUS TU L'SAVAIS ?
- NON MÊME PAS ! C'EST ELLE SA FAIT TROIS JOURS ELLE NÉGOCIE POUR AVOIR D'LA POUDRE GRATUITE !

Ma sœur négocie pour avoir d'la poudre gratuite...

J'lâche le mec, attrape l'autre par les cheveux, qui est en pleure, j'la fais monter à la maison. J'lui prends son phone, sa tablette, son ordi, enteinds la wifi, j'lui prends tout ces habits de putte qu'elle portait, son maquillage, ces produits pour les cheveux, elle me cri d'arrêter et moi j'lui balance un tapis de priere et un foulard dans la gueule.

J'vais pas lui faire la morale, ni la frapper j'vais rester calme parc'que j'sais si j'la bute elle va crever.

J'rejoinds ma mère dans le salon avec toutes ces affaires.

- Tu vas les jeter ?
- Bah ouais.
- Non laisse les je vais les vendre, je les ai quand même payer.
- La prochaine fois tu lui achète plus rien, tiens.

J'lui tends le sachet, elle regarde un peu dedans et le pose derrière elle.

- Pourquoi ta copine elle vient plus ?
- Elle est fatigué mama.
- Raconte moi c'qui c'est passé.
- Comme j't'ai dit l'autre jour et bah ils ont finit par lui enlever la balle, mais vu qu'elle avait perdu beaucoup de sang ils ont décidé de la mettre sur un fauteuil avec t'sais les poches de sang la accrocher ?
- Oui.
- Bah voilà.
- T'as vu dans quel état elle est à cause de toi ?
- Oui mama j'sais, t'sais pas comment j'regrette.
- Tu pourrais te rattraper quand même !
- Comment ça, et m'sort pas ce sourire j'l'aime pas !
- Pourquoi t'iras pas lui demander la main ?
- T'es tellement presser que ça ?
- Oui c'est une femme en or, en plus maintenant elle à l'âge, après faut voir si t'arriveras à gérer avec son fauteuil.
- Bien sûr mama, tu crois j'ai attendu tout c'temps pour la laisser ensuite ?
- J'me disais bien, alors c'est quand ?
- Pas maintenant laisse lui le temps de se reposé.
- Comme tu veux mon fils.

J'marche vers la cuisine et j'regarde si y'a pas un truc à manger.

- Mama y'as pas quelque chose à manger ?
- Si attend.
- Non c'est bon !
- Regarde dans le frigo et fait chauffer au micro-onde.
- C'est quoi ça ?

Elle soupire, me prend l'assiette et la met à chauffer au micro-onde comme elle dit.

- Mais oyé comment c'est compliquer ton truc.
- La honte si ta copine elle voit que tu sais pas utiliser ça !

J'rigole à sa blague, j'mange vite fais et j'vais voir c'que fais l'autre.

©_sheita

[3] Mohammed - Elle a tiré sur mon cœur.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant