Chapitre VIII

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- J'suis désolé...j'voulais pas...
- Non tu as bien fait, sonne encore une fois.

J'éxecute et cette fois si c'est le mec de tout à l'heure.

- Ouais c'est pour ?
- C'est pour Siham, dis-je avec un ton sec.
- Pour lui dire quoi ? Elle est occupé là !
- C'est pour Sukeïna, elle veut lui parler.
- Et elle veut quoi ?
- J'veux parler à ma "mère".
- Comment ça ?
- C'est difficile à comprendre ?
- Baisse d'un ton, ZINA VIENT LÀ !
- Oui Imran ?
- C'est quoi c'bordel ?!
- Entrez, nous dit-elle avec un sourire forcé.

Je regarde Sukeïna, qui me lance un regard "rentre, fait-moi confiance". On rentre Siham nous dit de nous installer sur le canapé.

Sukeïna elle avait le regard perdu, elle peinait même pas à regarder sa mère. Siham est aller dans la cuisine faire je ne sais pas quoi.

Elle revient quelques minutes plus tard avec un plateau.

- Fallait pas te fatiguer.
- Ne t'inquiètes pas pour moi.
- Je m'inquiètes pas pour toi, mais pour la personne qui est dans ton ventre.
- C'est une petite fille, dit-elle en souriant pour détendre l'atmosphère.
- Que Dieu la garde en bonne santé.

Sukeïna lui parlait froidement, jamais d'ma vie j'l'ai vu comme ça, elle la regardait même pas dans les yeux.

- J'suis pas venu là pour REfaire connaissance, mais pour tout savoir.
- Pour savoir quoi, intervenu le fameux Imran.
- Eh vas-y rentre pas dedans, laisse-les parler.
- Mohammed, calme-toi !
- Eh Siham, c'est qui eux, ils viennent me péter les couilles chez moi !
- Omri calme-toi s'il te plaît...
- OMRI ?! C'est la blague de l'année là ! T'sais quoi pour tout le respect que je vous dois à vous deux ! BANDE D'HYPOCRITE, J'TROUVE MÊME PAS DE MOT POUR DÉCRIRE LE COUP QUE VOUS NOUS AVEZ FAIT À MOI ET ABBI ! COMME QUOI LE PROVERBE "MIEUX SERVI QUE PAR SA MÈRE" IL A AUCUN SENS CHEZ MOI ! Moha, sort moi d'ici.

J'lance un regard de mort, et quitte leur appartement.

- Tu veux que je t'enmène chez toi ?
- ...
- Zina j'te parle !
- Oui désolé, non reste avec moi.

J'lui souris, pendant l'après-midi elle était pensive, elle était dans sa bulle en même temps voir sa mère refaire sa vie en pensant qu'elle était morte, marié avec un garçon avec qui elle avait un fleurte quand elle était ado, avec des jumeaux et enceinte d'une fille, et ne pas se soucier de son "mari" et de sa fille, c'est dure à encaisser.

Bref, vers la fin de l'après-midi elle me dit qu'elle est fatiguer.

- Si t'as besoin de moi, appelle-moi c'est bon ?
- Oui, merci hein...
- Derien hbiba, lui dis-je en lui embrassant le front.

Comme quoi les personnes les plus proches te la mettent bien à l'envers, j'suis pas là pour dire faites pas confiance à votre mère j'sais pas, parc'que j'sais très bien que y'en qui vont remixer mes paroles, mais dans la situation de Sukeïna, ton cœur peut déborder que de haine.

©_sheita

[3] Mohammed - Elle a tiré sur mon cœur.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant