Chapitre 18 : W.I.C.K.E.D.

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Il faisait sombre dans ce tunnel, on ne voyait pas le fond. Derrière nous, trois murs descendaient et allait couper Minho, Chuck et moi des autres. Ils descendaient en escaliers, le plus loin de nous et plus près des autres descendit en premier.

-Les gars et Lily ! Venez vite ! cria Minho.

Thomas parvint à passer le premier, il venait de faire tomber un griffeur dans le vide. Winston nous rejoignit vite avec Zart. 

-Newt ! Active !

Un griffeur l'attaquait, il ne pouvait pas venir. Poêle-à-frire tira Lily jusqu'à nous, elle voulait aider Newt. Ce dernier n'avait plus le choix, courir ou mourir. Il risquait de se faire attraper par les trois griffeurs restants mais il devait tenter de nous rejoindre. Il courut le plus vite qu'il pu et voyant qu'il ne passerait pas sinon, il du se jeter pour passer le premier mur, se rejeter pour le deuxième et on le tira vite pour qu'il soit là avant que le dernier mur ne soit à terre. Un liquide visqueux coula à nos pieds en passant par dessous le dernier mur, du sang de griffeur. 

-Ouf, t'es là... soufflai-je.

Je serrai Newt dans mes bras, Lily fit de même et les autres se contentèrent de lui serrer la main en lui donnant une petite tape amicale dans le dos et bien évidemment, des félicitations. On entra dans ce tunnel et on ressortit par une porte qui nous fit arriver dans un couloir. Les lumières s'allumèrent et je me dirigeai les autres vers la droite. Au bout de quelques secondes, un sourire se dessina sur plusieurs visages, on arriva devant une porte avec écrit au-dessus : "Sortie".

-C'est tout ? C'est une blague ? s'étonna Poêle-à-frire.

J'imaginai déjà la nature dehors, une longue pelouse bien verte avec des fleurs, des arbres et un beau ciel bleu. Nos parents arriveraient et ils nous emmèneraient chez nous en nous rassurant, tout rentrerait dans l'ordre. Mais quand j'ouvris la porte, je ne vis qu'un labo avec des tas d'ordinateurs avec plein de bout de verre et de débris sur le sol jonché de cadavres et de sang. Certains écrans ne marchaient plus, d'autres si mais buguaient et l'un d'eux montrait la femme qui m'avait parlée dans le labyrinthe. Je m'approchai et l'image devint une vidéo. 

-Si vous voyez cet enregistrement, c'est que vous avez brillamment passé l'épreuve du labyrinthe.

Les autres fixèrent dorénavant l'écran.

-Je suis le professeur Ava Paige, je travaille pour World In Catastroph, Killzone Experience Department, plus connu sous le nom de Wicked. Des éruptions solaires ont brûlées notre planète et un virus s'est étendu sur la Terre. On l'appelle le virus Braise, aucun traitement n'a été trouvé.

On voyait des images terribles, du feu, un mec qui avait attrapé le virus, il ressemblait aux piqués.

-Nous avons crée les griffeurs, ces créatures meurtrières et nous leur avons injecté Braise pour voir lesquels d'entre vous étaient les plus résistants. Parce qu'avec le temps, nous avons remarqué que certains humains semblaient résister à ce virus. Vous en faîtes partie, nous vous avons testé dans ce labyrinthe pour vous étudier et trouver un antidote, un remède à Braise, continua la femme nommée Ava Paige. Mais nous n'avons pas encore réussi, et certaines personnes n'étaient pas d'accord pour que nous vous mettions à l'épreuve. 

Derrière elle, on vit entrer des hommes armés qui commençaient à exterminer les gens dans le labo. 

-Je crois que je vous ai dit tout ce que vous devez savoir, pour l'instant...

Ava se tira une balle dans la tête et l'enregistrement s'acheva. On resta quelques minutes sans bouger et sans dire le moindre mot.

-En fait, ils nous ont enfermés pour leur recherches ? Donc... Nous n'avons pas de vie, nous sommes des cobayes... sanglota Lily. On ne reverra jamais nos parents, ils sont morts !

-Si je retrouve ces salauds de Wicked, je les buttes ! cria Zart enragé.

-Là-bas regardez ! nous fit remarqué Minho. Une porte ! La liberté est à nous !

-Non ! Ce n'est pas la sortie ! Il n'y a plus rien ! gueula quelqu'un derrière nous.

On se retourna tous et avec stupéfaction, on vit Nino, une arme dans la main, il l'avait probablement prit par terre. Ses veines ressortaient et ses yeux étaient pleins de sang.  Il avait été piqué.

-Nino ! Calme-toi ! hurla Newt. La porte est là, on y est arrivé ! 

-Non ! Non ! Non !

Il était vraiment fou. Minho prit son couteau discrètement. Nino me visait.

-Vous la croyez encore ! Vous avez vu ce bordel ! cria mon ennemi en me fixant.

-Elle avait raison, on a réussi ! dit Lily.

Chuck se rapprocha un peu de moi pour s'éloigner de Minho je suppose. Soudain, un coup de feu retentit, Nino avait tiré. Si c'était ça la mort, ce n'était pas très douloureux, je ne sentais rien. Je baissa la tête pour voir mon ventre mais il n'y avait pas de sang. Minho avait lancé son couteau dès que Nino avait tiré, mon ennemi était mort. Chuck tomba à terre et je le retournai sur le dos. 

-Merde !

Je levai les yeux et vit Gally qui venait d'arriver, en sueur, essoufflé. 

-J'ai pas été assez rapide... grogna t-il.

Je ne le regardai plus, je fixait Chuck, il s'était mis devant moi pour recevoir la balle à ma place. Mes yeux se remplirent de larmes et il m'attrapa la main. De mon autre main, je compressai sa plaie.

-Chuck ! Non ! On est arrivé ! On a réussi ! Ne me laisse pas maintenant !

-Merci Alex. Vous avez réussi, maintenant tu peux sortir et vivre pleinement ta vie...

Il avait un faible sourire sur son visage et du mal à parler. Il passa son autre main dans sa poche et en sortit une toute petite figurine en bois représentant un oiseau debout.

-C'est très beau, parvins-je à dire malgré mes larmes.  

-Si un jour tu les retrouves, donne-le à mes parents, je ne me rappelle pas d'eux mais ils me chercheront peut être et tu leur donneras, murmura t-il.

Sa vie le quittait, je pleurai de plus en plus, et la lumière dans ses yeux s'éteignit, son visage resta coincé sur un sourire, il était mort. Lily se baissa et lui ferma les yeux.

-On dirait qu'il dort, dit-elle en larmes. 

On aurait dit qu'il rêvait et qu'il était heureux. Je pris la figurine et la serrai dans mes mains. Chuck était mort par ce bâtard de Nino, j'aurais voulu le tuer moi-même !



Le labyrintheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant