Chapitre 4 : Nous sommes des stars !

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"- Allons y. Et rappelles toi : ce sont des stars internationales. Donc ils ont un peu, comme qui dirait, le "melon". Ne les embête pas et tout ira bien. Ok ? "

J'acquiesce avant de la suivre. Nous pénétrons dans une petite salle, et je vois le groupe entier de mes yeux pour la première fois. Gray est en train de se disputer bruyamment avec un homme, assis devant une commande parsemée de boutons, alors que les autres sont debout un peu plus loin, avec un air de profond ennui. Du moins pour ceux dont le visage est visible.

"- Non, monsieur, je suis navré, mais cette salle est réservée à une autre chanteuse, alors tant qu'elle n'est pas arrivée, je... "

Il s'interrompt en nous apercevant, avant de lever la main pour nous faire signe d'approcher, soulagé.

"- Ah, vous voila, mademoiselle Hearthfilia. Approchez. "

Je m'avance avant de m'incliner avec grâce.

"- Lucy Hearthfilia, pour vous servir. Ravie de faire votre connaissance. "

Je sens une main attraper ma tête et me forcer à me relever. Reby me chuchote à l'oreille :

"- Lucy, on avait dit quoi ? Naturelle ! Tu exagère ! "

Elle se force à sourire à l'homme.

"- Désolée, Elfman. J'espère que tu n'en veux pas à Lucy d'être aussi formelle, elle n'a pas l'habitude. "

Il nous observe quelques instants avant d'éclater de rire.

"- Vous me plaisez bien ! Vous êtes de vrais hommes ! "

Reby joint ses rires à ceux du dénommé Elfman. Quand à moi je les regarde sans comprendre. Des hommes ? Un cri nous interromps.

"- Bon, si vous pouvez vous dépêcher au lieu de rire comme des baleines ! On a pas que ça faire, on a un emploi du temps chargé, je vous rappelle ! "

Gray est furieux. Reby s'arrête avant de s'excuser platement.

"- Navrée, Monsieur Fullbuster. Nous feront vite. "

J'avoue ne pas comprendre la logique de Reby : elle me crie dessus parce que je suis trop polie, avant de s'excuser avec la plus grande politesse. Elle me pousse vers une porte amenant à un local fermé, séparé de la pièce par une grande vitre. A l'intérieur se trouve un micro. Elle me souffle avant de fermer la porte :

"- Tu te souviens des paroles ? J'espère, parce qu'on a pas le droit à l'erreur ! On fait vite, mieux vaut pas se mettre ceux là à dos. "

Je me retrouve dedans, et je me place devant le micro. La vitre est teintée, ce qui fait que je ne les voit pas. J'espère secrètement ne pas faire de tête bizarre. Il ne manquerait plus qu'ils me prennent pour une folle. Je sens le stress me bloquer la gorge, mais lorsque la musique commence, elle se dénoue. Je suis transportée. C'est si beau... J'aimerais que la musique dure éternellement, mais le moment où je dois commencer à chanter arrive. Je me dis que j'ai rien à perdre, et ma voix sors. Heureusement pour moi, je ne suis pas enrouée. Tout me parait lointain. Il n'existe plus que deux choses : moi et la musique. Je chante, m'y fonds, me mélange avec le rythme, et je me surprends même à faire quelques pas de danse. Puis, trop vite, arrive la fin de la chanson. Je regarde la vitre, et je salue avant de sortir. À mon arrivée, tout le monde est silencieux. Inquiète, je demande :

La chanson des féesWhere stories live. Discover now