Chapitre 40 : Drago, le Serpentard

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J'avais pris la décision de ne rien dire à Drago, absolument rien. Il y avait plusieurs raisons à cela. D'un, s'il s'agissait de quelque chose d'anodin, ou de choses relatives aux affaires des jumeaux, Drago m'en voudrait pour mon manque de confiance en lui. De deux, s'il me cachait en réalité des choses importantes, il nierait forcément face à mes accusations. Il était donc plus prudent de ne rien dire et de jeter un œil à se tiroir le week-end prochain, pour voir s'il avait reçu de nouvelles lettres.


Cependant, maintenant que j'avais pris connaissances de ces lettres, j'avais l'impression de voir un changement de comportement chez Drago. Un comportement dont je n'avais pas du m'apercevoir jusque là. Il semblait distant. Certes, il m'avait prise dans ses bras à plusieurs reprises la veille, mais j'avais à présent l'impression que c'était en fait plus mécanique qu'autre chose. Je me passai de l'eau froide sur le visage et m'observai dans le miroir de la salle de bain. Peut-être que c'était ces lettres qui me rendaient folle et qui me faisaient imaginer je ne sais quoi. Par le biais du miroir, je vis Drago s'avancer dans l'encadrement de la porte. Ses mèches blondes lui tombaient négligemment sur le front et je ne pus m'empêcher de lui lancer un regard suspicieux.
- Qu'est-ce qu'il ya ? Me demanda-t-il aussitôt.
- Tu es décoiffé, ne trouvai-je qu'à répondre.
Il s'avança jusqu'au miroir et observa son propre reflet. Il remit en place ses mèches rebelles et se passa à son tour de l'eau sur le visage. Je ne pus rester avec lui dans la salle de bain, cela me semblait trop dur de cacher mon trouble. Je rejoignis la cuisine à l'étage inférieur et y trouvai Kreattur en pleine préparation du petit déjeuné. Qu'était la conversation que Drago avait eue avec lui ? Lui avait-il promis qu'il rejoindrait bientôt une famille au sang pur afin de la servir ? Avait-il mit un simple elfe de maison dans la confidence ? Pourquoi ce dernier respectait-il autant Drago ? Pourquoi écoutait-il le moindre de ses ordres ?
Kreattur, finit par me servir des œufs brouillés dans une assiette et j'allai m'installer à la table de la salle à manger. Pendant quelques instants, je me surpris à me dire que s'il le voulait, Kreattur pouvait empoisonner la nourriture à tout moment, sur ordre de Drago.
Je repensais aux lettres utilisées : P, D, T et B. Et si c'étaient les initiales de ses amis ? Pansy, Daphné, Théodore, Blaise ? Si c'était aussi simple que ça ? Il y a deux mois, Drago n'avait surement pas pris l'apparence de Pansy pour nous tester Harry et moi. Il avait du prendre son apparence pour entrer en contact avec eux ! Il avait dû lancer le sort d'oubliettes à l'encontre de Pansy pour que celle-ci oublie la déclaration « d'amour » qui s'était déroulé sous ses yeux, mais il avait dû la rattraper après, ou revenir à Poudlard même. Ou peut-être que « P » signifiait « plan ». Ce serait même logique vu les phrases que j'avais lues. Pourtant... Pourquoi Pansy aurait-elle été à l'écart ? Etait-ce elle qui lui envoyait les lettres ?! Mon dieu, c'était certain ! C'était plus que certain.
Drago entra dans la salle à manger, me faisant sursauter.
- Tu as bizarre ce matin, me lança-t-il avant de s'asseoir en face de moi, sa propre assiette posée sur la table.
Je ne répondis pas, le contemplant avec appui. Comment osait-il ainsi me mentir ? Me cacher toutes ces choses alors que je lui avais offert mon soutien ? Le soutien de l'Ordre !
- Mais pourquoi tu me regardes comme ça ! S'exclama-t-il en tapant du poing sur la table, me faisant une nouvelle fois sursauter.
- Je sais tout, dis-je, ni tenant plus.
- Ca on le sait que Hermione Granger sait tout, répliqua-t-il. On le sait.
- Je n'ai absolument pas envie de rire. J'ai lu tes lettres.
Son visage se marqua de stupeur. Cependant, ce fut court, très court.
- Quelles lettres ?
- Tu tentes vraiment le tout pour le tout, n'est-ce pas ? Dis-je en me levant brusquement de ma chaise.
Je pointai ma baguette sur lui et il se leva à son tour de chaise, levant les bras en face de lui, comme pour se protéger.
- Du calme Hermione, murmura-t-il. Je vais t'expliquer.
- J'écoute, dis-je sans pour autant abaisser ma baguette.
- C'est pour ...
- Ne t'avise pas de me mentir, le coupai-je.
- Je suis en contact avec mes anciens amis.
Ainsi il avouait si facilement ? Il n'essayait même pas de mentir ?
- Lorsque Pansy m'a vu à Poudlard, il y a de ça déjà deux mois, sa réaction aurait dû être pire. Apprendre notre relation à toi et à moi aurait dû la mettre hors d'elle. J'ai alors su qu'il y avait peut-être une chance pour qu'elle se joigne à nous. Lorsqu'elle a disparu dans le couloir, je lancé le sort oubliette, mais j'ai fais en sorte qui ne l'atteigne pas. Elle s'en est rendu compte et c'était la première preuve de ma bonne foi que je pouvais lui donner. Un soir de la semaine suivante, je suis retournée à Poudlard pour m'entretenir avec elle. Elle est avec nous Hermione, ajouta-t-il d'une voix douce.
- Pourquoi tu pas m'avoir tenue au courant ! L'accusai-je toujours suspicieuse.
- Je ne voulais pas que tu ais de faux espoirs ! Rien n'était joué encore. On a d'abord eu des difficultés avec Blaise et c'est maintenant Daphné qui pose problème.
- Et pour Théodore ? M'enquis-je.
- Il a toujours été un suiveur. Lorsque Blaise s'est rallié à nous, il a fait de même.
- Et du coup, ils sont avec nous ? Pourquoi ne pas en avoir informé l'Ordre ?
- Parce que, comme je te l'ai dis, rien n'est totalement sûr pour l'instant.
Je n'arrive pas à le croire, cela me paraissait trop simple. Drago avait répondu à mes interrogations, les lettres étaient bien ce que je m'étais imaginée, mais pourtant, je n'arrivais pas à vraiment le croire. Pourquoi me l'avoir caché si c'était pour me révéler la vérité si rapidement ?
- Qu'à pensé Pansy du fait que tu rejoignais l'Ordre ? Demandai-je espérant qu'il parvienne à me convaincre.
- Au départ elle ne comprenait pas, elle ne comprenait vraiment pas. Pour elle, c'était comme si quelqu'un de riche s'appauvrissait dans le but de s'allier aux pauvres. Elle ne voyait pas l'intérêt.
- C'est une métaphore de votre sang j'imagine ?
Drago hocha la tête avant de poursuivre.
- Je t'avoue qu'au départ, j'ai réussis à la rallier à notre cause en lui assurant que c'était le camp de l'Ordre qui allait gagner. Cependant, au fil des semaines, je crois qu'elle a réussit à vraiment comprendre.
- Tu crois ? Répétai-je d'une voix aiguë.
- Je ne suis pas dans sa tête, se défendit Drago. C'est dur pour elle !
- Comme cela l'a été pour toi !
- Non Hermione. Moi, je suis tombé amoureux de toi, j'ai une preuve, qu'en réalité, il n'y a aucune différence entre nos sangs. Pansy n'est tombée amoureuse de personne. J'imagine que c'est me voir rallié à votre cause qui l'a fait changer d'avis.
- Et Blaise ?
- Lui, ce n'était pas tant le sang qui lui important, c'était le pouvoir que cela lui donnait. Avoir le sang pur, lui permettait d'être au dessus des autres, de sentir qu'il avait plus de légitimé. C'est ce que je pensais avant aussi. Ce n'était qu'une manière de me prouver et de prouver aux autres que j'étais mieux. Hermione, poursuivit-il d'une voix plus douce. Abaisse, cette baguette maintenant, je t'aime et je suis de ton côté. Arrête tes bêtises.
Je m'exécutai aussitôt, pourtant mon estomac était toujours aussi serré. Je n'arrivais pas à saisir ce qui me faisait douter, ce qui me gênait, mais j'avais l'impression de louper quelque chose, sans parvenir à mettre le doigt dessus.
Nous nous rassîmes chacun sur notre chaise et commençâmes à manger en silence. Silence durant lequel je compris ce qui me gênait : le regard de Drago. Un regard étrange que je n'avais pas l'impression de connaître.
La fin du week-end se déroule dans la même suspicion que j'avais eu à l'égard de Drago le samedi matin. Certes il semblait m'avoir tout avoué, mais je trouvais ça trop facile. Par ailleurs, nous n'avions eu que très peu de contact physique, un baiser chaste par-ci, par-là, me confortant dans mon idée qu'il se passait quelque chose. Je ne pouvais évidemment pas en parler à Ron et Harry. Après tout, l'Ordre avait fait d'énormes efforts pour intégrer Drago à sa cause et maintenant que c'était chose faite, je me voyais mal remettre celui que j'aimais en question. Après tout, peut-être qu'il n'y avait rien de plus, peut-être qu'il était juste anxieux par la situation. Ses amis de Serpentard, la fuite de ses parents, lui faisant partit de l'Ordre.... Je ne pouvais pas l'accuser sans preuve, sans raison valable, juste parce que je le sentais distant et étrange. Je ne pouvais pas tout remettre en question.

Je ne savais pas si Drago avait écrit de nouvelles lettres à ses amis, pour leur dire que j'étais au courant, mais j'avais l'impression que ces derniers me lançaient des regards soutenus à certains moments. Lorsque nous entrions en cours par exemple, ou lorsqu'ils s'en prenaient à nous verbalement pour donner le change. J'avais l'impression que lorsqu'ils posaient les yeux sur moi, ils communiquaient réellement et presque de manière amicale. Pourtant, cela ne m'empêchait pas de me méfier.

Un soir, n'y tenant plus, je me confiai à Ginny, en lui faisant promettre de garder ça pour elle.
- Tu me fais peur Hermione, m'avoua-t-elle lorsque j'eu terminé mon explication. Si toi aussi tu doutes de lui c'est qu'il y a peut-être vraiment un danger. Pourtant... Il a l'air de t'aimer.
- Je n'en ai pas l'impression ces derniers temps.
- Ne penses-tu pas que son changement de comportement vient du fait qu'il est angoissé par la future tournure des événements ? Je veux dire... Il prend beaucoup de risques avec ses amis, en se confiant à eux sur sa situation.
- Je ne sais pas Ginny, je suis perdue. Je ne sais pas quoi te répondre, je ne sais même pas pourquoi je t'en ai parlé.
- Parce que cela te perturbe, à l'évidence. Je suis d'accord avec le fait qu'il ne faille alarmer personne pour l'instant. Parce que si tu as tord, tu pourrais mettre Drago en danger. Si l'Ordre ne lui fait plus confiance, il sera seul, terriblement seul. Nous ne pouvons cependant par prendre de risques, ajouta-t-elle. Il faut que tu surveilles son comportement.
J'acquiesçai d'un faible signe de la tête. Je savais qu'il fallait que je veille, que je le surveille et il n'y avait rien de pire que de se méfier de la personne qu'on aimait.
- La réalité de notre monde, la changé, soufflai-je. Enfin je ne sais pas, nous étions simplement plus heureux là-bas.
- Tout rentrera dans l'ordre lorsque la guerre sera finit.
- J'ai peur Ginny... J'ai vraiment peur que Drago me cache quelque chose.
- Tu le voir ce soir ? Comme d'habitude ?
- Non. Je ne le vois plus la semaine. L'Ordre m'a demandé de me faire plus discrète.


Le week-end suivant, je rejoignis Drago, mais la situation avait franchement évoluée, ce qui n'était pas sans m'inquiéter, me faisant redoubler de méfiance à son égard. J'avais beau lui demander ce qui n'allait pas, s'il m'en voulait pour quelque chose, s'il était angoissé, mais il ne disait rien, prétextant que tout allait pour le mieux. Pourtant, c'était loin d'être le cas et j'étais certaine qu'il le savait aussi bien que moi. Nous n'avions pas eu le moindre contact physique, pas un seul. Je dormais toujours avec lui, mais c'était la peur au ventre que je finissais par m'endormir. Il en fut exactement de même le week-end suivant. Non, pas vraiment de même, en fait. C'était pire. J'avais encore une fois insisté auprès de Drago pour savoir quel était le problème, mais il avait nié tout changement. Ne voyait-il vraiment pas que nous avions finis par à peine nous adresser la parole ? Non, il devait forcément s'en rendre compte ! Je n'avais parlé à personne de se revirement de situation, pas même à Ginny. Je lui en avais déjà trop dit.

- Tu peux me passer le sel ?
Je levai les yeux vers Drago. Il ne me regardait pas, se contentant de fixer son assiette, les yeux perdus dans le néant. Il n'y avait pas eu le moindre « s'il te plait », le moindre sourire, le moindre regard. Même sa voix semblait morte. Je ne pouvais pas laisser passer ça... Je ne pouvais plus fermer les yeux, mettant peut-être de jour en jour, l'Ordre en danger. Je ne pouvais plus prendre le risque. Je passai finalement le sel à Drago, d'un geste sec et regardai les membres de l'Ordre, mangeant autour de nous, passant de visage en visage. Personne ne se rendait donc compte du comportement de Drago ? Et à qui pourrais-je confier mes inquiétudes ? Qui chercherait à connaître la vérité avant de condamner Drago ? J'avais peur de lui, mais je l'aimais toujours. A qui pouvais-je donc confier sa vie ? Lorsque je reposai les yeux sur Drago, je rencontrai enfin son regard. Il me fixait avec une haine sans nom, comme l'ancien Serpentard l'aurait fait, comme l'ancien Drago que je connaissais. Je sentis la peur s'agripper à mes trippes. Je me tournai, désespérée, vers Fred et George, mais ils semblaient occuper à contempler quelque chose dans le plat principal que Molly venait de recouvrir d'un couvercle. Drago s'approcha lentement de George qui était à sa droite et lui souffla quelque chose à l'oreille que je n'entendis pas. Ce qui me troubla le plus, c'est qu'il semblait soudainement retrouver une attitude normale, une attitude sympathique. Etait-ce pour jouer le jeu ?
- Mais qu'est-ce que c'est que ça ! S'exclama Molly. Fred, George !
Nous nous retournâmes tous vers les concernés qui étaient hilares. Drago, sans aller jusqu'à se montrer aussi joyeux, sourit, amusé. Ce ne fut que quelques secondes après, que je vis les dents de tous les membres de la table virer au bleu.
- Cela ne fait rire que vous ! Poursuivit Molly agacée.
Dans n'importe quel autre cas, j'aurais peut-être moi aussi esquissé un sourire, mais je n'étais pas d'humeur. Drago ne m'adressait plus la parole, allant même jusqu'à me lancer d'étranges regards, mais il continuait de traiter amicalement avec les jumeaux Weasley. Certes, ces derniers, aux même titres que les membres de l'Ordre, le trouvait plus renfermé, mais ils avaient mis ça sur le compte de son inquiétude concernant la fuite de ses parents. Je savais que cela n'avait rien à voir et je n'arrivais décidemment pas à comprendre ce qui lui arrivait, mise à part le fait qu'il était peut-être en train de trahir notre camp. Tonks ! C'était à elle dont je devais faire part de mes inquiétudes. Elle avait été la première à accueillir Drago et être aimable avec lui, j'étais donc certaine qu'elle chercherait à connaître la vérité avant de le condamner. Le repas me semblait à présent terriblement long. Je n'attendais qu'une chose, qu'il se termine pour que je puisse lui parler rapidement.

Lorsque l'on termina enfin le dessert, je sortis de table, ni tenant plus. Cependant, tous les adultes restèrent assis à leurs places. J'aurais pu demander à parler en privé à Tonks, mais j'avais bien trop peur que Drago ait des soupçons. Car s'il s'avérait qu'il avait juste cessé de m'aimer, il ne me pardonnerait jamais de l'avoir ainsi accusé.
- Le repas ne t'a pas plu ? Me lança Fred en me rejoignant dans le couloir.
- C'est tes dents bleues qui t'ont gênées ? Renchérit George en riant.
- J'ai d'autres préoccupations que vos bêtises ! M'exclamai-je.
- Oui, on a cru comprendre, répondit George en reprenant son sérieux. Qu'est-ce qu'il se passe ?
- Ce n'est rien d'important, ne vous en faites pas, dis-je tout en voyant Drago nous rejoindre. Ce sont les cours et les examens qui approchent.
Cependant, il ne s'arrêta pas à notre hauteur et monta à l'étage supérieur.
- On est en mars ! S'exclama Fred en ouvrant de grands yeux ronds.
- Tonks ! M'exclamai-je soudain en la voyant sortir à son tour de la salle à manger et se diriger vers le hall d'entrée.
Elle glissa un bref mot à Lupin et vint me rejoindre. Les jumeaux m'abandonnèrent et montèrent à leur tour à l'étage, certainement pour rejoindre Drago.
- Tu voulais me parler ? Me demanda Tonks en fronçant les sourcils devant mon air grave.
- C'est au sujet de Drago... Il semble...
Je m'arrêtai quelques secondes et Tonks attendit patiemment.
- Je ne veux pas porter d'accusations, mais il a changé, finis-je par dire.
- Il est tendu, c'est normal à l'heure actuelle. Avec la fuite de ses parents, son changement de camp...
- Non Tonks, insistai-je. Il me fait peur.
Cette fois-ci, elle sembla prendre ce que je lui disais avec plus de sérieux.
- J'ai l'impression qu'il prépare quelque chose, poursuivis-je. Je voudrais juste que tu vérifies qu'il ne fait rien de mal, ou allant à l'encontre de l'Ordre.
Elle me tira dans le petit salon, pour nous isoler des autres.
- Qu'est-ce qu'il se passe ? As-tu remarqué des choses en particulier ?
- Il ne m'adresse pratiquement plus la parole, il me lance d'étranges regards haineux, mais surtout... Il m'a caché qu'il était en contact avec ses anciens amis de Serpentard. Il ne me l'a avoué que lorsque j'ai découvert leurs échanges par lettres. Cela date de déjà deux semaines. Il m'a dit qu'il essayait de leur faire rejoindre l'Ordre, mais ses cachoteries m'inquiètent, d'autant plus avec la distance qu'il met avec moi.
- Je vais me renseigner, finit par dire Tonks. Je vais même demander à un aurore de rester à l'extérieur de la maison et de surveiller les allers et venus de Drag.
- Merci, dis-je dans un soupire de soulagement.
Elle me fit un signe de la main et sortit du salon pour rejoindre les autres membres de l'Ordre. J'étais soulagée, aussi étrange que cela puisse être, soulagée d'avoir enfin fait par de mes inquiétudes.

Au moment, où je sortis à mon tour du salon, la porte d'entrée s'ouvrit avec fracas sur Severus Rogue. Il paraissait affolé et mon cœur s'emballa. Que se passait-il ? Cela avait-il quelque chose à voir avec Drago ? Drago avait-il fait quelque chose de mal ? Avait-il trahit notre camp ? Tous les membres de l'Ordre semblaient suspendus aux lèvres de Rogue et de l'annonce qu'il s'apprêtait à faire.
- Luicus Malefoy est mort, finit-il par dire.
Il sembla chercher Drago du regard et ses yeux s'arrêtèrent dans les escaliers. Drago était là, se tenant debout droit comme un « i », pendant que j'avais moi-même le souffle coupé par la nouvelle. Je ne voyais pas son visage, mais je pouvais aisément l'imaginer. La nouvelle devait être en train de l'anéantir.
- On sait ce qu'il s'est passé ? Finit par demander Lupin.
- Il a été tué, répondit Rogue en détachant son regard de Drago.
- Par quelqu'un de son camp ?
- Les mangemorts pensent que c'est un acte de l'Ordre, mais le seigneur des ténèbres n'y croit pas. Il sait que tuer n'est pas notre objectif, répondit Rogue.
- Se pourrait-il que ce soit un mangemort qui l'ait fait en secret ? Intervint Tonks.
- C'est ce que je pense, avoua Rogue. Je pense même à Bellatrix Lestrange.
- Et ma mère ? Demanda soudain Drago.
- Pas de trace d'elle.
Drago se laissa lourdement tomber sur les marches de l'escalier dans un silence total. Déjà que Drago me faisait peur, je n'osais imaginer ce qu'il allait à présent se passer avec cette néfaste nouvelle. Il allait devenir fou !   


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