Je regrettais (JACK GILINSKY-SAM WILKINSON)

Chapitre 56

Main dans la main, nous avançons à petit pas vers l'arrière de la maison. Faisant bien attention à ne pas se faire repérer. 

J'entends des voix de dehors, mon stresse grimpe fortement. J'en presse même la main de Sam pour soulager, ce qui le fait sourire malgré la situation.

- N'aies pas peur, Mia. Je suis là. 

En peu de temps il réussit à me rassurer, je lui rend son sourire peu convainquant. 

Nous continuons à avancer dans le couloir, en silence, peu assurés qu'on puisse nous prendre par surprise. 

Soudain, un claquement de porte se fait entendre. Ce qui nous fait sursauté. 

- Ils sont où putain?! Crie Brandon, bien trop près de nous. 

En deux temps, trois mouvement, Sam me tire vers une porte proche de nous et y entre en m'entraînant avec lui. 

Comme le hasard fait bien les choses, nous tombons sur un cabinet où se trouvent un balais, un seau, et tous les ustensiles pour faire du ménage. Vu la grandeur, nous sommes presque collés l'un à l'autre. Cette proximité me dérange légèrement. Non pas que se soit à cause de Sam, mais bien parce que c'est Sam qui se trouve en face de moi. Son torse, presque, collé à ma poitrine. Son souffle agité qui arrive sur mon front, me provoquant des frissons que j'essaye tant bien que mal de refouler. 

- Ne bouge surtout pas, chuchote Sam. 

Je me fige, me retenant presque de respirer. L'adrénaline monte en moi, j'ai le cœur qui palpite. D'une seconde à l'autre, notre destin peut basculer. 

On entend des pas se rapprocher pour s'éloigner en suite. Comme si mon cerveau avait compris, je relâche enfin ma respiration et souffle un bon coups. 

Pourtant, la minute d'après nous entendons une nouvelle fois des pas et des voix qui les accompagnent, des voix criant partout que si nous sortions pas maintenant, ils nous prendraient plus avec pitié. 

- Si quelqu'un ouvre la porte, on fait quoi? demandais-je à Sam tout en chuchotant, m'entendant presque pas moi-même. 

- Je m'occupe de lui et tu cours derrière, ok? 

Je prie pour que cette situation n'arrive jamais. Je n'aurai surement jamais le courage de le laisser, seul, derrière moi. Pour sauver ma peau. 

Nous restons encore 10 minutes, avant d'entendre les voix au loin qui semblent être à l'étage. Une occasion, pas parfaite certes, mais une bonne occasion pour vite partir d'ici. Sam prend donc les devants et me contourne pour accéder à la porte et l'ouvrir. Par chance, cette porte est bien la seule chose dans cette maison qui ne grince pas. Il sort sa tête, tel un escargot dans sa coquille, pour vérifier la présence de personne dans les alentours et qui pourraient nous porter mal-chance. 

Il sort tout son corps avant de me faire un signe du regard pour que je sorte. Il reprend ma main et me traîne presque jusqu'à la cuisine, si j'ai bien compris son plan. 

Nous avançons lentement, sur le parquet qui grince une fois sur deux. De temps en temps nous nous arrêtons pour vérifier que personne nous entend. Même si les voix sont assez lointaines.  

Arrivés dans la cuisine, je me prend le pieds dans ma longue robe. Mes talons m'échappent de mes mains, je manque de m'écraser au sol. Heureusement que Sam me tenait la main. 

Cependant, le bruit sourd de mes talons cognant le sol ne passe pas inaperçus et stop les voix. Je regarde Sam, paniquée, tout en lui faisant comprendre à quel point je suis désolée.