Chapitre 28

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Je me rend donc sur le toit du lycée. Sur le chemin, le stress monte. Caroline le remarque et sans lâcher des yeux la route elle me dit :

- Ne t'inquiète pas Elena.

Elle ne comprend pas.

- Je ne m'inquiète pas pour ce à quoi tu penses Car'. Chaque fois, Stan revient, et je le laisse. J'en ai marre. Je vais lui laisser cette chance parce qu'il a été très inventif. Mais s'il me refait souffrir ce sera la dernière. Il m'a fait du mal Car', mon père c'était toute ma vie.

Elle soupire bruyamment.

- Écoute Elena, je veux bien qu'il t'ai fait du mal. Mais est-ce que tu l'entend parler de sa mère tout le temps ? Son père n'était pas là pour elle Elena, Stan allait chercher les médicaments à la pharmacie au lieu de venir au parc avec nous, il restait à son chevet au lieu de venir en soirée avec nous. Il a perdu sa jeunesse, en la consacrent à sa mère. Il l'aimait plus que tout. Et tu n'as pas vu comment il était après sa mort.

Elle rit doucement.

- Oh non Elena, tu n'as pas vu le Stan qui avait perdu toute joie de vivre et tout humour parce-que tu lui redonne le sourire et tu l'a changé. En ta présence, on retrouve notre Stan.

Alors c'est vrai ?

- Stan buvait quand sa mère était malade ?

- Non. Et la dernière fois chez Ty, c'est la première fois depuis ton arrivée qu'il s'est mis comme ça. C'est finalement une bonne chose. Tu as eu un aperçu de ce qu'on a vécu ces trois dernières années.

Ça me fait tellement de bien de savoir que j'ai une si bonne influence sur lui. Nous apercevons le lycée et je descend avant de dire à Caroline par la fenêtre :

- Merci Car'..

- De rien ma belle !

Et je monte sur le toit. Arrivée en haut, je vois Stan, de dos, adossé à la rembarde.

Je regarde autours de moi. Des jeux de lumières sont installés tout autours de la rembarde. Sur le côté, un matelas est par terre, avec pleins de coussins et une couette. De l'autre une petite table en bois, avec deux chaises et dessus deux bols, un rempli de fraises, l'autre rempli de morceaux d'ananas.

Quand Stan se tourne, il me sourit. Il me tend un papier, fin une lettre, avant de reprendre sa position. Je l'ouvre.

Elena,

Je suis désolé. Désolé de te faire souffrir, désolé de ne pas être ce que tu voudrais que je sois. Je suis loin d'être parfait, oh bien sûr que je ne suis pas parfait. Mais je changerais, pour toi. Je t'en pris Elena, ne me laisse pas.

Je t'aime.

Stanley.

Les larmes coulent sur mes joues. Il se tourne une nouvelle fois, et vient vers moi avant de passer ses pouces sur mes joues pour essuyer mes larmes.

- Ne pleure pas princesse. S'il te plaît.

- C'est la première fois que tu me dis que tu m'aimes.

Il pose son front contre le mien, et me souffle doucement :

- Je t'aime Elena. Je t'aime tellement. Mais je dois te dire.

C'était trop beau.

- Me dire quoi ?

- Tout. Je dois tout t'avouer. Mais sache que tout a changé le jour où j'ai posé mes lèvres sur les tiennes.

Mon Dieu qu'est-ce qu'il va me dire ?

- Dis moi juste ce dont ça parle.

Il se gratte la nuque, signe qu'il est nerveux. Puis il pleure. De nombreuses larmes coulent sur ses joues.

- Un pari. Elena, un putain de pari.

My Bad BoyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant