Candidate: Artémis Belmonte

Épreuve 1

Les vendredis sont vraiment épuisants, j'ai l'impression que les heures, les minutes, s'éternisent, tant mon impatience s'accroît au fur et à mesure que la journée s'écoule. Je ne devrais pas me plaindre, car j'ai la chance de pouvoir continuer mes études, et puis cette année est tout de même moins épuisante que la précédente. Dire que l'an dernier j'étais encore au lycée, cela semble si lointain...

Je remarque en jetant un bref coup d'œil à la grande  l'horloge au fond de la salle, qu'il ne manque que cinq minute pour la fin de ce cour auquel je n'aurais, soit dit en passant, jamais dû m'inscrire.

Je note les dernières information, qui je penses, me pourront être utiles, alors que j'entame mentalement le décompte.

Après être sortie de l'auditorium, je passais chercher Elena, à l'étage d'en dessous.

Elena

-

Elena ! Qu'est-ce qui t'a pris tant de temps ? Ça fait déjà dis minutes que j'attends !

-C'est un plaisir de te voir aussi. Si je me fie à ta merveilleuse humeur actuelle, je dirais que tu viens d'avoir cours avec monsieur Diaz. J'ai raison ? me dit ma meilleure amie avec amusement. -Mais si je peux me permettre, je te rappellerai qu'en général, c'est moi qui t'attend, et bien plus que dis minutes.

-Oh, oui désolée, c'est juste que ce cours m'a achevée. Ça va ? dis-je gênée, alors que nous entamions le chemin jusque chez moi.

-Tu es excusée, parce que de ce que j'ai entendu cette matière est ennuyeuse à en mourir, je t'avais prévenue ! En tout cas, oui, je vais fabuleusement bien ! Et toi ? elle paraissait rayonnante.

-Eh bien, à part ces deux heures de suicide psychologique, je vais bien. Dis-moi, tu semble lumineuse aujourd'hui, qu'est-ce qui te rend si heureuse ma Ele ?

-Tu m'as effectivement bien cernée Sherlock ! Il se trouve qu'un garçon très mignon a assisté au cours de cet après-midi, et il s'est assit à la place juste à côté de moi. J'ai un peu parlé  avec lui c'est pour ça que je suis sortie plus tard que d'habitude, il est vraiment sympas. je lève les yeux au ciel.

-Encore ? C'est le troisième "garçon très mignon" du mois ! je m'étonne. -Que s'est-il passé avec le garçon du conservatoire ?

-Lui ? Il est insupportable ! Mais Leo à l'air d'être un type vraiment sympas. De toute façon ce n'est pas comme si j'étais dans une relation avec chacun d'eux. rétorque-t-elle avec conviction.

-Leo ? Enfin, là n'est pas la question, j'ai simplement l'impression que tu es dernièrement de plus en plu focalisée sur la gente masculine. j'explique prenant un ton cérémonieux.

-Moi ? Tu exagères ! Tu es simplement trop coincée. dit-elle en me taquinant gentiment.

-Là je suis sincèrement vexée ! je m'exclame faisant mine d'être offensée.

Elena et moi avons toujours été très différentes, mais cela n'a jamais posé problème, nous partageons une amitié quasi-fusionnelle, elle me connaît mieux que quiconque, y compris moi-même, et vice-versa. Elle a conscience que je serais là pour le lui dire clairement si elle fait quelque chose de mal, comme je sais aussi pertinemment qu'elle ferait de même.

Arrivées devant chez moi, j'ouvre la porte d'entrée, et laisse entrer Elena .

-Mon petit frère préféré ! Es-tu là ? je crie d'un ton faux.

-Oui ma sœur adorée, je suis dans la cuisine ! me répond-il du même air, faisant glousser mon amie.

-Que d'amour, c'est si beau. dit cette dernière, faussement émerveillée.

Nous rejoignons Andrew, qui était en train de farfouiller dans les placards.

ndrew

-Si tu cherches quelque chose à manger je te rappelle que j'ai fait un gâteau hier, il est sur le comptoir. je l'informe.

-Ah merci. il se tourne vers moi et remarque Elena. -Hey Elena.

-Salut. le salue-t-elle en retour timidement.

-Ça te dit qu'on en prenne un peu nous aussi et qu'on l'emporte dans ma chambre avec deux verres de jus ? je propose à ma meilleure amie sachant qu'elle n'allait pas y résister.

-Du jus et du gâteau ? Mon rêve ! C'est pour ça que je viens si souvent chez toi. Je n'en peux plus des galettes de riz de ma mère, il n'y a rien de mangeable chez moi !

-Les galettes de riz c'est pas si mauvais non plus. dis-je amusée en allant prendre quelque part de gâteau.

-Ton frère est vraiment parfait. me dit-elle avec admiration, pendant qu'elle dévorait sa part de gâteau assise aux pieds de mon lit.

-Mieux que tout les autres "garçons très mignons" ? je demande malicieusement, me retenant de rire.

- Arrête de te moquer ! j'éclate de rire. -Mais honnêtement, oui, je me pose toujours la question de s'il est vraiment réel ou pas. Je veux dire, il est beau, intelligent, charmant, et gentil. Ça existe des gens comme ça ?

-Bien sûr ! Il y a moi par exemple. dis-je en riant. Elle me lance un coussin, se joignant à mon rire.

-Je dois avouer que vous vous ressemblez assez là-dessus, je suis jalouse, même tes parents sont géniaux.

-Je ne le pensais pas sérieusement tu sais. dis-je en rougissant, les compliments me gênent toujours énormément, je ne sais jamais quoi en penser. -Tu sais aucun de nous n'est vraiment parfait, moi encore moins , et puis arrête de dire n'importe quoi, toi aussi tu es très bien, et tu le sais.

-C'est vrai je le sais. se complimente-t-elle en balayant ses cheveux de façon hautaine, m'arrachant un gloussement. -Mais arrêtons de parler de moi. Mila m'a récemment dit quelque chose, et je me demandais si tu étais au courant.

Je sais de quoi elle veut me parler, et je n'ai aucune envie d'aborder le sujet.

-Est-on réellement obligée de parler de ça ? demandais-je mal-à-l'aise.

-Oh, donc tu es au courant. Qu'est-ce que tu penses faire ?

-Victor est mon meilleur ami Ele.

-Dis plutôt que tu n'est pas prête.

Elle parlait d'Evan, cela ne fait aucun doute. Il est la seule relation que j'aie eu, et la dernière. Cela fait maintenant un an, mais j'en suis toujours aussi affectée. Je l'aimais sincèrement, jamais je n'aurais deviné ce qu'il en était vraiment.

-C'est vrai, je ne m'en suis pas remise, mais je n'ai de toute manière aucun sentiment pour Victor, tu le sais bien, ce serait cruel de ma part d'accepter les siens et ne rien donner en retour.

-Oui, je comprend. dit-elle simplement d'un air désolé.

-Bien, passons. Qu'est-ce que tu dirais de rester chez moi pour la nuit ? lui proposais-je pour changer de sujet.

-Avec plaisir !