- Ne pleure pas, cela se sert à rien, c'est la vie, cela fait partie du passé depuis tu es revenue dans ma vie pour l'éclairer à nouveau, lui dis-je tendrement
- Audrey : Je sais tout ça mais je sais aussi que j'en étais la cause, et il faudra que je trouve le courage de te dire pourquoi, répondit-elle
- Je vais t'avouer une chose, nous sommes ici afin d'être tranquille pour parler de tout ce que tu as sur le cœur et qui te fais si mal
- Audrey : Le cadre est magnifique, le lieu aussi et j'ai une compagnie plus qu'agréable mais je ne sais si j'y arriverai, avoue-t-elle
- Nous verrons bien, nous essayerons et on verra, dis-je plein d'espoir
- Audrey : Entre nous tout se passe bien, nous sommes bien ensemble et j'ai peur que si je parle on... nous... je perde tout car tu n'accepteras pas
- C'est si grave que ça ? Tu penses vraiment que je pourrais réagir ainsi ? Tu m'inquiète...
- Audrey : Je ne sais pas et je n'ai pas envie de tenter car actuellement notre entente est merveilleuse
- Je comprends ton dilemme, écoute tout ce que je peux te promettre c'est d'être ouvert d'esprit et de ne pas m'emporter, ça te va ? demandais-je
- Audrey : Cela n'est pas génial et ne m'aide pas vraiment mais déjà ça encourage à faire un pas
Nous faisons le tour du pré où se situe notre yourte en se baladant bras dessus bras dessous, nous nous amusons comme si nous avions encore six ans, et cela fait du bien, puis nous rentrons nous préparer une boisson chaude et décider ensemble sur la composition du repas. Elle rit pour un rien et j'adore ça, si seulement cela pouvait toujours être ainsi. Mais il va falloir programmer une technique ou stratégie afin qu'elle se confie, mais qu'elle ait peur de ma réaction veut dire aussi que soit je suis concerné soit cela va me toucher et cela m'inquiète.
Notre repas, ou semblant de repas, terminé, nous nous installons dehors, assis dans l'herbe, elle entre mes jambes et appuyant son dos contre mon torse, et regardons les étoiles, aucun de nous n'osant briser le silence, mais à un moment donné sur un ton léger je lui demande doucement:
- Qu'as-tu pensé de moi la première fois que tu m'as vu ?
Elle ne répond pas tout de suite, elle doit sentir un piège, or il n'y en a pas, ou pas vraiment
- Tu m'as fait rire tout de suite, quand tu m'as vu tu étais parti te cacher, j'avais trouvé ça mignon
- Je rêve ou tu te moques de moi, dis-je en souriant
- Audrey : Je ne me moque pas, dit-elle sérieuse. Puis tu es revenu avec ta mère, je m'en souviens encore de ton sourire, il te mangeait le visage (rire)
- Je trouvais que tu étais la plus fille que j'avais jamais vu, dis-je
- Audrey : N'exagère pas non plus, dit-elle en riant
- Non c'est vrai ! Je crois même que c'est là que je suis tombé amoureux de toi
- Audrey : On ne tombe pas amoureux à cet âge, mais c'est adorable de ta part
- C'est ce que tout le monde dit mais pourtant moi je t'assure que je suis tombé amoureux de toi dès le premier regard
- Audrey : Bon admettons, ensuite nous nous sommes retrouvés dans la même classe, pas loin l'un de l'autre, j'étais contente car je ne connaissais personne à part toi, avoue-t-elle
- Les autres t'embêter et tu ne disais rien, j'ai jamais compris pourquoi tu te laissais faire, dis-je interrogatif
- Audrey : J'attendais que tu viennes me défendre, car je n'osais pas te parler directement, un truc de fille quoi, s'esclaffe-t-elle
- Quoi ? Tu es une manipulatrice ? Mon pauvre cœur... dis-je d'un air dramatique
- Audrey : Viens rentrons, je vais panser tes blessures...
J'aimerai avoir mal tout le temps et partout car quand elle panse mes plaies c'est un vrai délice, je me laisse faire sans aucun retenue, et nous nous endormons dans les bras l'un de l'autre jusqu'au petit matin.
Je suis levé avant elle, je la regarde dormir, elle affiche un air paisible, elle est belle. Je m'éloigne du lit et prépare un soit disant café, je sors en dehors de la yourte pour le boire et réfléchir un peu à notre conversation d'hier soir. Doucement, doucement j'ai réussi à la faire parler du passé, c'est vrai que je suis parti loin, jusqu'à notre rencontre, mais justement c'est pour qu'elle se laisse portée par la nostalgie et les souvenirs et se mettre à parler sans s'en rendre compte. Ma technique à fonctionnée alors je continuerai sur cette voie.
De nos jours : Elle :
Je me réveille doucement, il n'est plus à mes côté, je suppose qu'il est dehors à boire son café, car cela sent le café frais, j'ai envie de trainer un peu au lit, j'ai adoré notre soirée, surtout le deuxième partie, mais parler de nos souvenirs s'était aussi sympa, d'avoir la version et la vision de chacun, mais je sais ce qu'il essaye de faire même si je ne le dit pas. Je me prête au jeu peut-être que cela va marcher et m'aider à me libérer, à lui parler et continue à espérer que je ne le perdrai pas. Bon allez debout ma fille, ton homme t'attends...
De nos jours : Lui :
Je suis dans mes pensées lorsque deux bras m'entourent et qu'elle pose sa tête sur mon dos
- Bonjour toi, dit-elle gaiement
- Bonjour ma douce, répondis-je
- Audrey : Y'a longtemps que tu es debout ? demande-t-elle
- Non, j'ai bien dormi et toi ?
- Audrey : Peu mais bien, dit-elle en souriant d'un air entendu
- Nous sommes en vacances non ? Alors on s'amuse comme on veut, dis-je coquin
- Audrey : Ce n'était pas une plainte... Tu me dois une revanche, ajoute-t-elle dans un murmure
- On jouera à ton jeu quand on aura joué au mien, je me souviens, dis-je gentiment
- Audrey : Chantage... Mais même pas peur, dit-elle en m'embrassant
Je suis aux anges, elle a compris ce que j'essaye de faire et elle accepte de s'embarquer dans cette histoire. J'espère que nous arriverons et surtout que nous ressortirons vainqueurs de cette épreuve. En attendant je lui rends ses baisers, sans trop céder à la tentation d'aller plus loin, avec elle j'ai du mal à contrôler mes pulsions. C'est une vrai tentatrice, enjôleuse, séductrice je dirais même ensorceleuse, elle fait ce qu'elle veut de moi, je n'arrive pas à lui résister.
Nous faisons notre toilette et nous nous habillons afin d'aller faire un tour dans le village, une promenade d'amoureux et on en profite pour faire quelques achats.
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Tu étais ma promise
RomanceL'amour c'est avoir des cœurs dans les yeux ou des papillons roses dans le ventre tandis que la haine vous rend aveugle et sourd mais incroyablement bête. L'amour réunis tout en un et la haine divise tout en deux. De l'amour à la haine, chacun sait...