Chapitre 30

2K 118 5
                                    




                  

Cinq ans plus tard :

Nos enfants ont à présent 6 ans, ils sont intelligents et vifs d'esprits, tout comme leur père, bien que leur mère s'attribue ces mérites, ils sont très sage et d'une grande complicité, j'adore tenir des conversations avec eux.

Ma tendre moitié est partie chez le médecin pour un contrôle sans importance m'a-t-elle dit mais je ne pense pas que l'on fasse des examens juste pour le plaisir d'en faire, j'essaye de rester neutre et de ne pas inquiéter les jumeaux, ils m'ont enfin laissé tranquille et sont partis joués dans leur chambre, je vais en profiter pour me servir un verre de whisky coca, cela faisait longtemps que je n'en avais pas bu, je mets quelque glaçons, verse le whisky puis un peu de coca, j'entends ma femme qui est rentrée, elle se dirige vers moi, me donne un doux baiser me pique mon verre et le bois quasi cul-sec, je la regarde abasourdi et dit :

-          Ça va ? Ta journée était bonne ? Comme mon whisky ?

-          Audrey : Désolée mais j'en avais vraiment besoin, sinon ça va et toi ? et les petits ?

-          Tout le monde va bien, tu veux un deuxième verre ?

-          Audrey : Oh oui avec plaisir... mais avec moins de coca s'il te plait

-          T'es sûre que ça va ? Que t'as dit le médecin ?

-          Audrey : Rien... Il m'a rien dit

Je connais ma petite femme depuis assez longtemps pour sentir quand elle ment, je ne sais pas ce qu'elle cache mais cela me déplais, on s'était promis de ne rien se cacher.

Nous passons à table, nous parlons de beaucoup de choses, de tous les autres, d'école, des amis puis tous aident pour débarrasser la table ensuite c'est l'heure du bain des petits, ils savent se laver seuls à présent ce qui nous laisse un peu de temps pour nous

-          Viens près de moi ma belle femme, tout près, ajoutais-je

-          Audrey : Je suis bien que dans tes bras mon amour, dit-elle

-          Mais c'est ta place, dis-je. Pourquoi irais-tu ailleurs ?

-          Audrey : Je disais ça comme ça mon bébé, dit-elle bizarrement. Je suis fatiguée ce soir j'ai besoin d'un massage

-          Dès qu'ils sont couchés on en fera un si tu veux ?

-          Audrey : Avec plaisir, t'es un ange, murmure-t-elle

Je vérifie la toilette des jumeaux et les mets au lit avec un gros bisou mais ils veulent une histoire de maman, j'appelle donc Audrey à la rescousse et nous écoutons tous, moi y compris, la belle histoire qu'elle leur raconte. Ensuite c'est gros câlins et on éteint les lumières.

Après une bonne douche nous aussi nous allons nous mettre au lit, je me couche le premier et tape le matelas à côté de moi pour montrer à Audrey où elle devait se mettre, elle se couche mais me tourne le dos, elle n'a jamais fait ça je ne comprends pas, puis je l'entends renifler doucement

-          Que se passe-t-il bébé ? Je ne t'ai jamais vu comme ça, dis-je inquiet

-          Audrey : Pourquoi ai-je toujours des choses importantes à te dire, sans savoir comment m'y prendre, sanglote-t-elle

-          Avec le temps mon amour, tu y arriveras avec le temps

-          Audrey : Sauf que là je n'en ai pas du temps, cria-t-elle

-          Alors dis le direct, tant pis si ça fait mal, on fera avec

-          Audrey : Tu sais que j'ai souvent des migraines atroces et de pire en pire, commence-t-elle

-          Oui je le sais ma puce et alors ? C'est pour ça que tu as vu un spécialiste ?

-          Audrey : Oui et en fait j'ai un méningiome d'une très grosse taille qui me comprime le cerveau, lâche-t-elle

-          Nous nous battrons, on verra les meilleurs spécialistes dans ce domaine, dis-je confiant

-          Audrey : Tu n'as pas compris, commence-t-elle

-          Compris quoi ? Y'a rien à comprendre, faut agir c'est tout, m'excitais-je

-          Audrey : Bébé..... je vais mourir, dit-elle en se mettant à pleurer

-          Non !! Non tu ne peux pas, t'as pas le droit, on a besoin de toi avec les enfants, qu'est-ce qu'on va devenir, que vais-je devenir ? Ma vie c'est toi...

Elle me prend contre elle et me fais l'amour avec tendresse, ses mains, sa bouche tout me rends dingue, elle se balade sur mon corps en me léchant doucement puis ses mains prennent le relais, et elle m'invite à la rejoindre, nous nous caressons mutuellement avec lenteur comme pour imprimer chaque geste aux cas où on en serait privés, ma bouche éperdue fait monter l'envie lorsque j'effleure de mes lèvres son sexe humide de désir, je remonte sur son ventre en la léchant du bout de ma langue et continue de monter vers ses seins gonflés par l'excitation et lorsque j'atteins son cou je la prends délicatement en bougeant mes reins en un doux va et vient, elle pousse des petits cris et des gémissement de plaisir, elle se met alors à jouir en cabrant ses reins sous moi afin de mieux me sentir en elle, je jouis en elle à ce moment là

-          J'aime toujours autant faire l'amour avec toi, lui murmurais-je

-          Audrey : Moi aussi j'aime ta façon de faire l'amour, à qui le feras-tu quand je ne serais plus, ajoute-t-elle

-          Personne, je ne fais l'amour qu'à ma femme, la femme de ma vie

-          Audrey : Arrête tu sais bien qu'un homme à un besoin physiologie de se vider

-          Ben je ferais ça seul sous la souche

-          Audrey : Mais...

-          Y'a pas de mais, je n'aurais personne après toi, je t'ai donné tout mon amour, j'ai rien à offrir à une autre

-          Audrey : Je veux te savoir heureux

-          Alors reste auprès de moi et je serais heureux

-          Audrey : J'aimerai bien mais la tumeur a pris trop de terrain, je vais finir par perdre la mémoire, tu crois que cela ne me chagrine pas pour toi et nos bébés ?

Et elle recommence à pleurer, je veux être fort pour deux alors je ne dis rien mais pourtant mes yeux me piquent tout autant.

Comment expliquer à des enfants que leur maman est partie eu ciel pour toujours mais qu'elle les voit et le aime plus fort que tout, j'ai peur de ne pas y arriver, peur de sombrer, pourtant Gabriel et Eden auront besoin de moi plus que tout, je devrais remplir les deux rôles.

De jours en jours, de semaines en semaines nous voyons sont état se détérioré, la tumeur prend de plus en plus de place et comprime le cerveau, elle s'est collée et développée tout le long d'une artère ce qui rend l'opération risquée donc impossible, j'ai envie de hurler, pourquoi elle ? Pourquoi me prendre ma femme ? J'ai eu tant de mal à la conquérir, à la convaincre. Je n'ai jamais vu qui que ce soit s'aimer aussi fort qu'on s'aime.

Mon Dieu je m'adresse rarement à vous alors pour unefois, une seule fois je vous demande de me laisse ma femme, la mère de nosenfants. Amen.

Tu étais ma promiseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant