Haywire Time

Chapitre 9: Bon appétit.

Walled Stones:

J'ai la gorge sèche et mon ventre gargouille, ça fait un bout de temps que je n'ai rien mangé. J'ouvre péniblement mes yeux. Quelques rayons de soleil pénètrent par la fenêtre et illuminent la pièce d'une chaleur apaisante. Je me tiens debout au milieu de ce salon qui n'est pas le mien. C'est sûr à présent... Je ne rêve pas.
Mais cette nuit j'ai eu tous le temps de réfléchir et la solution m'est apparue . Je dois trouver un Xénox. Et, si se sont effectivement des réparateurs de montres à voyager dans le temps, j'espère qu'ils parviendront à m'aider... Il ne peut en être autrement .

Le parquet grince à chacun de mes pas. Sur le mur une photo m'interpelle. Le cadre en bois est un peu fêlé mais on distingue clairement une famille heureuse entrain de pic-niquer. Ce genre de moment utopique qui n'existe qu'en photo... Une femme est adossée à un arbre. Son ventre est arrondie, j'en déduis qu'elle est enceinte. Elle dégage une certaine douceur. Son sourire répond à celui de son mari. Sa ressemblance avec Elona est frappante . Les même traits fins , le même teint matte . C'est yeux sont par ailleurs plus claire, couleur miel, et ses lèvres plus fines comme dessiné au pinceau. Les yeux d'Elona , eux, sont d'un brun plus sombres et ses lèvres sont plus charnues semblable à celles de l'homme sur la photo. Il tend à sa femme une assiette de crudité. Les deux enfants,au premier plan, rient aux éclats les bras tendus comme pour imiter des avions . Tous deux ressemblent à leur parent, chacun d'une manière différente. Le visage de la petite fille m'est vraiment familier mais avant d'avoir pu formuler une conclusion, la voie d'Elona ce fait entendre :

«C'était mes parents... à l'époque. Nous avions passé la meilleur journée de toute notre vie. Papa nous avait amené dans cette plaine. Il nous avait expliqué qu'il y avait embrassé notre mère pour la première fois et que depuis il ne l'avait plus quitté... Je trouvais leur amour magnifique et écoutais son récit avec attention. Mon frère c'était contenté d'un «beuuuuurck ».

Sur ses mots, elle esquisse un sourire. Elle semble replongée dans le passé, les yeux fixés sur le cadre . Son visage est très expressif et immédiatement en la regardant on comprend ce que représente cet instant à ses yeux.
Le «c'était mes parents » m'a, malheureusement, fait comprendre qu'ils ne sont plus. Je dois me souvenir qu'il ne faut  pas poser de  questions à leur sujet. Leur souvenir semble bien trop sacré à ses yeux.
Le gargouillement de mon ventre vient interrompre le calme harmonieux qui s'était installé. Elle se tourne vers moi, soudainement revenu à la réalité, et me demande:

« Tu as faim. N'est-ce pas? »

Un second gargouillement, plus insistant, se fait entendre. J'admet me sentir mal à l'aise face à se bruit que je ne contrôle pas mais j'ai vraiment faim. Alors, Je me contente d'acquiescer .

« D'accord mais d'abord va te laver .
-Tu sous entend que je sens mauvais?
- Je ne sous entends rien du tout. Tu pu, me dit-elle en me tendant une pile de vêtements surmontée d'une serviette. Suis moi . »

Je m'exécute. Nous sortons du salon arrivant dans une petite entrée couloir. Il y fait sombre et le même parquet que celui du salon recouvre le sol . Je reconnais posé sur le buffet le mallette d'hier. Un escalier se dresse face à moi. Apparemment, je me tiens dos à la porte d'entrée. Elona m'expose une description express des lieux. Elle désigne une porte à droite, aux pieds de l'escalier, comme étant la cuisine. Les deux portes qui lui font face correspondent à celles du salon et de la salle de bain. La dernière porte, en face de moi, est celle de la chambre de sa grand mère et elle m'interdit d'y mettre les pieds. Elle finit par m'expliquer que deux chambres se trouvent à l'étage, celle de son frère et la sienne.
« Bien, conclut-elle, lave toi et viens me rejoindre dans la cuisine »