25 - الفصل

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10h46 | Paris, dans la chambre d'hôtel.

J'ai mal dormi, Jawahir aussi. Même s'il me le dit pas, je le sens. Un terrible drame avait eu lieu cette nuit. Inaïa avait fait un horrible cauchemar. Elle pleurait, s'étouffait dans ses larmes et suppliait de l'aide. Je déteste la voir aussi impuissante, je me sens responsable. Je n'ai pas fermé l'œil. Je restais à ses côtés pour veiller à son confort. Inaïa avait peut être besoin de moi car lorsque je dormais avec elle, la jeune femme semblait plus apaisée.

J'ignore l'heure qu'il est quand je me réveille. Elle n'était plus à mes côtés. Elle était toute à prêtée. Je la voyais plier ses vêtements pour les ranger dans son bagage à main. Autrement dit, Inaïa souhaitait partir.

Inaïa : Bonjour Jawahir

Je déteste lorsqu'elle m'appelle ainsi. Pourquoi lui ai-je menti sur ce point ? Mon prénom sonnerait tellement mieux sur ses douces lèvres. Aussi mielleuse qu'une mélodie symphonique.

Moi : Bonjour Inaïa, tu vas bien ?

Inaïa : Oui ça peut aller et toi ?

Moi : Très bien merci, pourquoi fais-tu tes bagages ?

Inaïa : Tu mens Jawahir, tu ne vas pas bien. T'as du supporter mes crises nocturnes et c'est pareil pour Strasbourg. J'suis désolée, c'était pas voulu.

Moi : Et alors ? Ça ne me dérange pas

Inaïa : Et bien moi si

Moi : Tu t'es plains ?, demandais-je à Jawahir qui parlait plutôt avec elle

Jawahir : Non, je te le jure, affirma t'il la main droite en l'air

Inaïa : Il n'a rien fait. C'est juste une mauvaise idée qu'on vive ensemble. Déjà pour Strasbourg mais aussi pour nous. C'est pas qu'une histoire de cauchemars qui me donne l'envie de rentrer chez moi, y'a aussi celle de notre relation. J'veux pas qu'on joue avec moi, tu comprends ? Si je voulais être prise pour une imbécile, je serai rester avec Cheick. Avec toi si quelque chose doit se faire, ça sera sérieux et pas sans lendemain. Pour notre bien, et pour ton incapacité à te contrôler, sourit t'elle, c'est mieux qu'on se voit en journée et que le soir chacun retourne chez soi.

Moi : Je respecte ton choix que j'approuve totalement. Tu veux que je te raccompagne ? 

Inaïa : Non, je vais prendre le métro. J'ai des choses à faire.

Moi : Ça n'a rien contre moi ?

Inaïa : Non, bien sur que non. J'ten veux pas Jawahir. À plus !

Elle finit par claquer la porte, me laissant dans l'incompréhension totale. Je ne savais pas si elle était contrariée ou si son souhait de prendre les transports en commun n'avait pas de rapport avec moi.

Jawahir : Fait quelque chose !, s'indigna t'il. Offre lui des bijoux, des vêtements ! Je ne sais pas moi. Tu vois bien qu'elle est fâchée. Il faut s'activer Azhar, je souhaite quitter cet enfer immonde qu'est la France !

Moi : « Enfer immonde » tu exagères

Jawahir : Non je n'exagère pas, j'en ai plein le dos. Et si tu permets que je t'offre un autre conseil, je t'invite à être honnête. De lui dire toute la vérité ! T'as bien vu qu'elle était sincère. Combien de femme aurait accepté de fréquenter un homme ne sachant pas faire ses lacets, pas s'occuper de lui même, n'ayant jamais mis de chaussures, blédard comme ils disent en France et ...

Un prince dans la ville. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant