Dark-Traduction Française

Chapitre 7

-Contente-toi de monter dans la voiture, dit-il agressivement.

Ma respiration se faisait haletante et ma bouche commençait à trembler frénétiquement.

Il avait frappé Steve sans raison valable. Harry était fou.

J'étais en présence d'un fou.

Je le regardai attentivement tout en lâchant sa main que j'avais tenue jusque-là.

Avec urgence, je me tournai pour piquer un sprint à travers le parking, me hissant le long de nombreuses voitures qui y étaient garées.

Mon rythme cardiaque s'affola quand, en regardant en arrière, je vis Harry très proche de moi.

Ses longues jambes lui donnaient l'avantage sur moi et il aurait été difficile que je creuse une distance importante entre nous.

Tant pis, je continuais de courir à en perdre haleine et santé physique.

Je gémis d'insatisfaction en sentant une large main blessée enrouler mon poignet et qui, par la même occasion, m'empêchait d'avancer.

Harry, évidemment.

Il attira d'un geste brusque mon corps vers le sien. Instinctivement et sans me contrôler vraiment, ma main vola à son visage.

C'était la deuxième fois depuis notre rencontre que je le giflais et, à en juger son regard, ça ne faisait qu'aggraver la situation. Ses orbes verts me fixaient durement.

Je hurlai de toutes mes forces quand ses mains chaudes se posèrent sur mes hanches, me soulevant pour me déposer sur son épaule, le tout avec une incroyable facilité.

Pendant qu'il marchait, je donnais des coups de poing son dos, tentant de le forcer à me libérer. Mais il ne le faisait pas.

Ignorant mes multiples protestations, il nous conduisait jusqu'à sa voiture, à travers le parking.

-Harry!, fis-je en empoignant le bas de son t-shirt. Laisse-moi descendre!

Quelques secondes plus tard, il saisit de nouveau mon corps entre ses grandes mains pour me reposer sur la terre ferme, juste en face de lui.

Harry s'approcha de moi et, immédiatement, je reculai en laissant un long soupir franchir mes lèvres.

J'étais, à présent, adossée à sa voiture.

-Tu l'as frappé, accusai-je.

-Ouais, répondit-il avec désinvolture.

Il laissait entendre un franc sarcasme, traduisant qu'il voulait que je fasse de même. Que je m'énerve.

-Bon, et pourquoi?

-Il s'est mis sur mon chemin, dit-il de sa voix râpeuse.