Chapitre 15

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" Chers lords, sujets du Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord, si je m'adresse aujourd'hui devant cette prestigieuse assemblée de la chambre des Lords, c'est pour vous proposer l'adoption d'un nouveau décret constitutionnel. Je suis votre souverain depuis peu, et d'aucuns diront que je suis jeune et inexpérimenté. Mais je peux vous certifier que je m'engage au plus profond de moi-même pour le bien-être général de notre glorieuse nation. Ceux qui se basent sur ma jeunesse pour m'attaquer font preuve d'une grande fermeture d'esprit et d'un aveuglement stratégique et politique qui démontre d'une jalousie liée à leur âge et d'un complexe ridicule."

Quelques rires et murmures répondirent à ce début d'allocution, puis le roi reprit en foudroyant les auteurs de paroles désapprobatrices. Ce regard autoritaire, preuve de son professionnalisme calma l'assemblée.

" D'autres ont également oublié le respect qu'ils doivent à leur souverain témoignant de leur sérieux manque d'éducation. Mais venons en au vif du sujet, c'est à dire, mon projet de décret. Nous nous sommes entendus, Lord Melbourne et moi-même, à vous proposer d'adopter un décret constitutionnel allouant au souverain des pouvoirs supplémentaires. "

Des acclamations percèrent le silence on entendit des "vendu" à l'attention du premier ministre ou encore des "pute du roi". Puis des "c'est une prise de pouvoir de force !" "jamais !"

Arthur leva la main pour rappeler à l'ordre ses députés. Il reprit en ne parvenant pas à rétablir le calme.

"Allons, messieurs, je vous en prie, du calme. Afin de vous éclairer d'avantage, je vais vous énoncer les mesures comprises dans ce décret. Premièrement, le souverain a le droit de faite appliquer n'importe quel décret, amendement ou loi sous consultation de la chambre des Lords. Deuxièmement le suffrage universel législatif sera autorisé et le peuple sera régulièrement consulté sous la forme de référendums. Troisièmement, j'ordonne la dissolution immédiate de la Chambre des Lords. "

Les lords se levèrent furieux, hurlant, jetant des papiers et s'approchant du roi. Arthur reprit finalement :

" Messieurs, vous avez visiblement refusé ce décret, par conséquent, j'ordonne à la garde de pénétrer dans l'enceinte de cette Chambre pour vous faire revenir à la raison. "

C'était le signal, le capitaine de la garde dégaina son sabre et ordonna à ses 70 hommes de pénétrer dans la chambre, fusil à la main. 

Les lords reculèrent en hurlant "c'est un coup de force !" "coup d'état !"

"Vous avez raison, messieurs, ici c'est moi le roi, et c'est le roi qui commande. Je vous demande, ou plus précisément, je vous ordonne de ratifier ce décret et d'y apposer votre soutien. Dans le cas contraire, aucun de vous ne sortira de cette salle en vie." 

Les soldats entouraient maintenant les bancs des dignitaires. Plus personne ne bronchait, le roi était sérieux et les soldats menaçants. L'un des lords se leva : 

- Allons, messieurs, que pensez vous que cette saleté de roi va oser faire ?! Absolument rien ! Il n'osera jamais ordonner que l'on nous fasse un moindre mal. Levez-vous avec moi !"

- Et c'est là que vous vous trompez, Lord Gattinberg. Gardes ! Exécutez-le immédiatement.

Trois coups de feu partirent et l'estomac du lord fut perforé trois fois. Celui-ci s'effondra dans u  bruit sourd, provoquant l'écartement vif de certains de ses collègues qui étaient autour de lui. Une marée de sang se forma autour de son manteau de pourpre. Étrangement, plus personne ne souhaitait le rejoindre et les lords se précipitèrent pour ratifier le décret. 

Arthur avait du sang sur les mains, il avait réussi à s'imposer totalement, mais au prix de la violence et de la force.

Arthur Hastings tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant