Ornella...Dimanche

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Me voilà dans mon lit avec Caro tandis que mes autres cousines sont sur les matelas au sol. Je réfléchis à la situation et je ne comprends rien au comportement de Sebastian. Je pensais que je lui plaisais après nos baisers échangés et surtout la longue danse que nous avons partagés ce soir. Je suis perdue...


En a-t-il eu marre de m'attendre ?

Pendant la danse, s'est-il rendu compte qu'il ne ressentait qu'une tendresse amicale pour moi ?

Ou bien notre danse et lebaiser avec Vi l'ont refroidi ! Je pensais que ça plaisait aux mecs ?

Moi qui commençais à accepter notre attirance !

Les larmes menacent de forcer le barrage de mes paupières !

Fais chier ! Je m'en veux tellement !


Une voix comme sortie d'outre-tombe me sort de mes pensées, tant et si bien que je sursaute.

- Arrêtes ça tout de suite ! Je t'entends penser ! me dit Caro

- N'importe quoi ! Tu dis des conneries...Je réponds en chuchotant

- Je sais que tu penses à Sebastian ! Même si tu n'as rien dit, j'ai vu que tu étais déçue à la sortie de la boite, qu'il ne tente rien !

- Non, tu trompes. Je...

- Ne me mens pas...Je le sais alors dors et tu verras ça demain. La nuit porte conseil! Ne te torture pas inutilement, ma bichette !

Je soupire. Elle me prend dans ses bras et me câline pour me rassurer. Je lui murmure un « Merci » et me cale contre elle. Elle me chantonne une berceuse comme si j'étais son enfant ce qui m'apaise et permet au sommeil de me gagner.

Le réveil est difficile, on se lève toutes avec difficultés. Ces retours de fête nous fait ressembler à des zombies. La réalité me frappe en pleine face. Je n'ai plus vingt ans et je vais payer mes excès pendant toute la semaine, en même temps on ne vit qu'une fois.

Après le petit déjeuner et le passage à la salle de bain, nous entamons le rangement ainsi que le ménage de nos trente-six heures de foire. Tout est fini à treize heures. Nous mangeons, sur le pouce, les restes de ces deux jours avant le départ de mes cousines. J'ai le cœur gros car je sais que je ne les reverrais pas avant un an. Et nos contacts téléphoniques sont rares. Nous somme toutes prises dans notre routine et nous ne prenons pas souvent le temps de nous appeler sauf pour les cas d'urgence. Je les accompagne en restant sous le porche pour des « au revoir » contraints et pleins de larmes. Cette scène est digne d'un film car elle se passe sous une averse diluvienne. C'est tout à fait raccord avec mon humeur maussade.

Ça y est, elles sont parties...Je déteste la fin du week-end où je me retrouve seule et désœuvrée, complètement à la merci de mes idées noires. Avec tout ça, j 'ai oublié de discuter avec elles de mes interrogations concernant Sebastian. Je n'ai pas envie de déranger Vi qui est avec Luke et encore moins Steffi qui a plus urgent à gérer que mes petits états d'âme. Je n'ai plus qu'une chose à faire : me plonger dans un bon bouquin.

Je m'installe sur le canapé avec un chocolat chaud et mon livre. Au bout de quelques minutes, j'arrête car je n'arrive pas à me concentrer. Ça fait quatre fois que je lis la même ligne sans rien comprendre. Sebastian est omniprésent et annihile toutes les fonctions de mon cerveau. Bien, je vais donc me bouger.

Il faut que je range ma veste et surtout transférer le contenu de ma pochette de soirée dans un sac à main plus adapté à mon quotidien. Une fois fait, je décroche mon manteau de la patère et lorsque je vérifie mes poches, mes doigts entre en contact avec un papier.

Combinaison Sensuelle (Terminée)Where stories live. Discover now