one : la rencontre

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- Aimee Zielinski, 19 ans, admise depuis 42 jours suite à une tentative de suicide.

Je lève la tête et je vois un groupe de jeunes en tenue de médecin se tenir en face de mon lit, face à un autre médecin un peu plus vieux qui porte une blouse blanche. Certains prennent des notes, et d'autres se contentent de me fixer comme si j'étais une œuvre de charité. Alors, comme par magie, ma sœur apparaît au pas de de la porte et fait son chemin dans le groupe d'internes.

- Docteur Wilcox, je vous prierai de quitter la chambre, ma patiente et moi avons une sortie de prévue et je ne voudrais pas être en retard dans notre réservation.

Alors que certains des internes la regardent avec confusion, je ne peux m'empêcher d'ébaucher un sourire.

- Oui bien sûr docteur Zielinski, je vous laisse vous et votre sœur.

- Merci, répond celle-ci en le regardant s'éloigner.


Le groupe et le docteur Wilcox quittent ma chambre, tandis que les internes réalisent que ma sœur est également un médecin dans l'hôpital où je suis admise.

- Désolée, j'ai pas eu le temps de m'habiller normalement, j'ai eu une opération et je suis venue directement après être sortie du bloc opératoire. T'es prête?

Je soulève la couverture et lui révèle que je suis déjà habillée pour sortir, ce qui la fait sourire à son tour.

- Qu'est-ce qu'on attend alors?

Je me jette quasiment hors du lit, tandis que ma sœur me supplie d'y aller doucement, de peur que je ne me blesse. J'ai encore 19 ans et aux dernières nouvelles, tous mes organes vont bien, mis à part évidemment mes poignets qui ont encore la cicatrice de ma tentative de suicide. Tentative de suicide assez ridicule, au passage. Laissez-moi vous expliquer : j'étais heureuse dans ma vie – du moins pas malheureuse, avant l'accident de voiture mortel de mes parents, et je ne m'étais jamais mutilée auparavant. Alors que mon peu d'amis était occupé avec leur entrée à l'université, ma sœur était à l'autre bout du pays à jouer les chirurgiennes dans un hôpital de Sydney, ce qui me donnait l'impression d'être seule au monde, et la seule solution qui s'était offerte à moi était la mort. Inutile de préciser que c'était un mauvais choix, vu mon piteux échec. De plus, j'avais entre-temps réalisé à quel point la vie était importante. Mon expérience à visiter d'autres corps autres que le mien me l'avait prouvé, même si ma sœur m'avait convaincue que ce n'était qu'un rêve que j'avais eu durant mon coma. Après tout, c'était la seule explication possible.

Nous sortons finalement de l'hôpital et montons dans sa voiture en direction du centre-ville de Sydney. Nous arrivons devant un bâtiment peint complètement en noir, nommé « In the Dark ». Un tableau également en noir décore l'entrée, sans rien en plus.

- J'ai déjà été une fois avec mes amis, tu vas voir, c'est génial, fait ma sœur avant d'entrer à l'intérieur.

Je remarque déjà que la lumière est très tamisée, un peu trop à mon goût. Je distingue à peine le visage de l'hôtesse qui nous accueille.

- Bonjour, on a une réservation au nom de Zielinski.

L'hôtesse baisse la tête et parcoure son carnet. Je me demande réellement comment elle peut faire pour lire quoi que ce soit avec si peu de lumière, j'ai quasiment envie de lui fournir une lampe torche pour l'aider.

- J'ai trouvé, fait l'hôtesse, c'est bien pour deux personnes?

- C'est exactement ça.

Figure me out [Calum Hood] (en pause)Where stories live. Discover now