Prologue

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Cover by TheGhostOfGlennRhee

***

Comment cela avait il commencé, je n'en savais trop rien. Tout ce qui comptait a présent, c'était de courir le plus rapidement possible, avant qu'il ne soit trop tard. Je ne savais pas ce qui m'attendait, mais je sentais que cela m'était vital et essentiel. Généralement, dans mes souvenirs de mon ancienne vie, j'avais éprouvé rarement cette sensation de peur mélangée a de l'angoisse. J'allais devoir faire face à quelque chose de terrifiant, un truc que jamais je n'aurai imaginer même dans mes cauchemar les plus sombres. J'étais terrifiée, cela faisait bien longtemps que je n'avais pas ressenti une telle peur s'emparer de moi.

J'entendis des bruits de pas derrière moi, Et accélérai le mouvement. Le vent ébouriffait mes cheveux maintenus en une queue de cheval, les arbres n'étant plus que des taches sombres flous a la vitesse dont j'avançais. Ce bruit de pas, je ne le connaissais point, mais même si cela représentait un quelconque danger, je m'en fichait. Je devais les retrouver, il le fallait. Me revint alors une phrase, une promesse faite quelques années plus tôt « Ensemble ou rien ». Les arbres continuaient de défiler a mesures que j'avançais. Je devais y arriver, pour eux, pour lui. Même si cela incluait la forte probabilité que l'un d'entre nous ne sorte pas vivant de cet enfer, je devais le faire.

Et si je les perdais, tous, pourrait-je survivre ? Je n'en aurais pas la force, une chose dont j'étais certaine, mais je devais me battre pour lui. Je n'avais plus la force d'avancer, pas depuis sa disparition, mais je devais me battre. C'est ce qu'il aurait voulu. Je devais les sortir de là. Quoi qu'il arrive. Je ne supporterai pas une autre perte, ni devoir faire face à la mort de l'un de mes proches, pas encore.

Je repris conscience du moment présent lorsqu'un bruit sourd se fit entendre, faisant trembler le sol sous mes pieds. Je jeta un oeil en arrière. Tout explosait autour de moi, les rôdeurs arrivaient par centaines. Il n'y avais plus rien. Plus de vivants, plus de murs, plus de grilles. Il n'y avait que des morts. Cette image raviva une douleur dans mes tripes, me ramenant au jour où j'avais tout perdu. C'était justement un jour comme celui-ci et l'image qui se tenait devant moi en était la reproduction exacte. Je continua ma course folle jusqu'à trouver refuge dans un contenaire. Refermant la porte, je m'adossa au mur métallique.

J'étais essouflée, j'avais courru pour m'échapper mais j'avais été prise au piège. Carole était partie. Je ne savais même pas si on avait pu sauver les autres. Si ils s'en étaient sorti. La fatigue s'emparai de moi progressivement, n'était crevée. Je n'en pouvais plus. J'en avais marre de lutter.

CRACK, CLAC, CLAC !

La porte en métal derrière moi claquaient sous les coups des rôdeurs. J'avais trouvé refuge dans un wagon mais je ne savais pas comment sortir d'ici. Je paniquai, essayant de trouver une issue. Mais aucune solution. Je leva la tête et la cogna contre la porte. Alors c'est comme ça que j'allais crever ? Toute seule ? Dans un wagon poisseux et humide ?

« Allez fais pas ta gonzesse », résonna une voix dans ma tête.

« Ne nous lâche pas » me répéta la voix de Rick.

« Faut toujours se battre, peu importe si on y croit ou non. Faut se battre pour les autres »

Je ferma les yeux un instant. J'avais envie d'abandonner. De toute façon à quoi bon continuer à lutter alors que c'était cuit pour moi. Alors que ce sentiment commençait à envahir ma pensée, mon cerveau me renvoya une image en pleine poire. L'image de Dixon envahit mon esprit. Puis des paroles résonnèrent.

* Premier flashback :

" La Vanessa, celle que je connais c'est une putain de dure à cuire, elle survit, elle se bat, jamais elle abandonne quoique ce soit".

* Deuxième flashbak :

Il se mordit le pouce, en me regardant. A sa tête, je voyais qu'il voulait dire quelque chose mais qu'il hésitait. Dire ce qu'il ressentait c'était pas son truc. Je n'insista pas, attendant. Il soupira et joua nerveusement avec ses doigts.

- J'ai déjà perdu Sofia et Merle. Je t'ai ramené ici, j'dois te protéger, rien ne doit t'arriver donc prend pas des risques inutilement !

- Daryl, Sofia et merle c'était pas de ta faute.

- Si je me suis engagé et j'ai merdé. Donc toi non plus, m'rend pas les choses plus difficile qu'elles le sont pigé ?

- Ok ok... promis, j'ferais attention.

- T'as plutôt intérêt, grommela t-il.

- Ensemble ou rien hein ? fis-je en souriant.

- Ouais, fit-il en me rendant mon sourire.

* Retour au moment présent :

Je ferma les yeux face à ces souvenirs. J'aurais tellement aimé qu'il soit là, avec moi, il aurait su quoi faire. cependant, ces souvenirs me firent quelque chose. Comme si je venais d'avoir un déclic. Il avait raison, je ne devais pas abandonner, ce n'était pas mon genre puis j'avais fait une promesse. Même si il n'était plus là, je devais la tenir et continuer. Pour moi. Pour les autres. Je senti l'adrénaline me remonter dans l'estomac, un sentiment de volonté refaire surface. Non j'allais pas lâcher. Le regard noir, les mains serrées, je regarda autour de moi.

" Allez Nessa reprend toi. Faut que tu sortes d'ici...", souffla ma conscience.

J'ouvris les yeux et observa autour de moi. Mon cerveau en ébullition, je tenta de mettre un plan en place. Soudain, je vis quelque chose. Je fronça les sourcils. Une trappe était au plafond. Je pouvais peut-être la soulever ? Je regarda autour de moi quelque chose qui pourrait m'aider à grimper. Je vis une caisse sur ma droite. Mais je pouvais pas lâcher la porte sans que celle-ci s'ouvre et fasse entrer ces monstres. Je regarda mon fusil, aucune balles... Merde ! Je passa l'arme en bandoulière sur mon dos et fouilla dans mes poches. Je trouva quelque chose qui pourrait faire diversion : une grenade lacrymogène. Je devais la lancer du toit pour les attirer ailleurs. Putain, je vais faire comment pour bloquer la porte ? Je vis dans un coin une barre en métal. Dieu merci. Mais je devais la chopper, et elle était loin la connasse. J'avais pas le choix, fallait que je lâche la porte quelques secondes. En prenant un grande bouffée d'oxygène, je me concentra et lâcha ses portes. Je me précipita dans le wagon et attrapa la barre. Mais avant que je me redresse, la porte s'ouvrir, laissant entrer les pires monstres que l'univers ai jamais connu... Cette fois-ci, c'était la fin...

- Bordel de cul ! Grognais-je.

𝘍𝘪𝘳𝘦 𝘮𝘦𝘦𝘵 𝘎𝘢𝘴𝘰𝘭𝘪𝘯𝘦 ‖ ᴛᴏᴍᴇ ɪɪ ﹙ᴇɴ ʀᴇ́ᴇ́ᴄʀɪᴛᴜʀᴇ﹚Où les histoires vivent. Découvrez maintenant