Silencieusement.

953 243 6
                                    

Tous les soirs on se retrouvait. Tes bras avaient la texture du coton et ta voix coulait comme du miel dans lequel je me baignais.
Il faisait chaud peu importe le temps.
Je me souviens encore de ton rire qui se déployait comme une étoile filante - magnifiquement fugace.

Un jour je t'avais fait un sourire énorme à m'en craquer la mâchoire. T'avais dit :

— Je comprend pas ce mot : "sourire". On sous-entend que tes lèvres qui s'étirent c'est donc un sous-rire ? Mais moi, tes petites dents dérangées, je les trouve aussi belles que ta gorge qui grésille quand tu te mets à rigoler. Donc je te propose qu'on invente un nouveau mot pour quand tu étires tes lèvres, ce sera le silencieuxrire. T'es d'accord ?

Au final on l'avait jamais utilisé.
Mais je crois que c'était parce que quelques jours après, on avait plus eu l'occasion de s'aimer en liberté.

Plus aucunes dents découvertes.
Et des mines blanchies.


L'éther nie tes soupirs.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant