Chapitre 1

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Un magnifique chat, au pelage noir luisant sous les rayons, plus que chauds, du soleil, déambulait dans les rue de Busan. Ce chat, c'était moi! Jungkook, un an et tous mes crocs de sortis! Comme à mon habitude je faisais ma ronde dans les rues où les restaurants fleurissaient comme des pâquerettes! Et l'odeur enivrante de la nourriture traditionnelle, chatouillait farouchement mes petites narines. Mon petit museau se plissait légèrement à chacune de mes inspirations, me faisant saliver davantage. Le parfum du déjeuner que je convoitais était tout bonnement exquis! Je m'approchais doucement de la porte entrouverte que je venais de trouver. A vrai dire, rentrer directement dans la cuisine était une meilleure idée. Vous imaginez? Un chat arriver dans un restaurant et passer sa commande? C'était bien l'une des choses que je regrettais dans ma vie de chat. La nourriture dans mon quartier valait de l'or mais ne pouvait qu'être volée. A mon plus grand désarrois.
Je me devais d'être discret, sous peine de ne pas manger ce midi. Hors mon ventre criait famine depuis hier! Je devais manger!
Je me faufilais dans le petit passage qui s'offrait à moi, et passa discrètement derrière le cuisinier qui semblait bien concentré dans son travail. Trop pour me remarquer apparemment, ce qui n'était pas plus mal. Je me hissai avec une facilité déconcertante sur l'un des plans de travail et fixai le plat divin qui se présentait à moi. Un magnifique plat typiquement coréen qui affolait les papilles. Bon appétit les amis. J'approchais ma gueule du déjeuner et attrapa une assez grosse partie de la viande.
Un coup sec me fit sursauter! Au secours, le cuisto veut me bouffer!! Je serrai ma prise sur mon morceau de viande et sautai à terre.

- Reviens-là sale voleur! Braille-t-il.

Je continuai ma course et sortis rapidement des cuisines. Je courais du mieux que je pouvais, la nourriture en bouche.
Je m'arrêtai au final derrière un petit café, endroit où personne ne viendrait me chercher. Je me posai alors et dégustai avec un appétit d'ogre mon repas. C'était délicieux, mais trop peu consistant pour un chat en pleine croissance. En effet, j'étais sorti il y a peu de la phase chaton, ce qui me valait les moqueries de certains matous de cinq ans. Ils avait l'expérience de la rue, pas moi. Enfin si mais pas assez pour voler avec plus de professionnalisme. Résultat des courses? Je ne volais qu'une partie de ce dont j'avais besoin.
Un claquement assez bruyant pour mon ouïe fine me fit sursauter. Ce fut à ce moment là que je croisais ses yeux pour la première fois, cet air triste qu'il affichait. Un humain venait de sortir du café, l'air complètement déprimé. A vrai dire je m'en foutais pas mal de son état, moi j'avais faim! Mon ventre émit un bruit mais il m'avait semblé que seul moi l'avait entendu.
L'humain s'accroupit doucement et tendit timidement sa main vers moi, tout en émettant des petits claquements de langue.

- Minou, Minou, répétait-il.
- Je m'appelle Jungkook! Pas Minou gros nigaud, miaulais-je.

Le seul problème avec les humains, c'était qu'ils ne comprenaient pas la moindre chose de ce que je disais.
L'abruti s'assit sur les marches, baissant désespérément la main.

- Même toi tu ne veux pas de moi, hein? Me demanda-t-il, attristé.

Je penchais doucement ma tête sur le côté. Lui il s'était fait viré ou alors sa petite amie l'avait plaqué. Les deux choix étaient possibles. C'est à ce moment là que l'incroyable se produisit, je m'approchais de cet humain à la tristesse des plus pitoyable, pour au final me frotter contre sa jambe.
Pour être franc, je voulais le réconforter et être réconforter. La mauvaise journée que j'avais passé me rendait légèrement morose. J'émis un petit miaulement quand il posa doucement sa main sur ma tête pour la caresser. Ce n'était pas si désagréable que je le pensais. Mon regard se porta sur le sien, qui était larmoyant.

« Vas-y, déballe tout c'est open-bar mon gars. » pensais-je.

Il reniflait doucement avant de me lancer un petit sourire, qui je devais l'avouer me faisait du bien. Il continua ses petites caresses avant de toucher LE point sensible de tous les chats. Sous le menton. Je ne pu retenir un ronronnement plus que bruyant. Mon dieu que ça faisait du bien.

Une vie de Chat [VKook]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant