Chapitre 3

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Dimanche 17 juillet 2016.

J'étais assise sur mon canapé avec Harry et Camille lorsque mon téléphone vibra :

Antoine : C'est Antoine, tu sais, Antoine Griezmann ! ;p Peux-tu me donner l'adresse de ton frère s'il-te-plait ? Que je puisse passer le voir dans la semaine et ne lui dit rien surtout, ça sera une surprise.

C'est qu'il a de l'humour celui-là.

Élyna : Salut, Antoine Griezmann c'est ça ? ;) Voici son adresse : 25 rue Lamartine. Ok, tu peux compter sur moi.
Antoine : Merci Élyna. ;)

Je n'allais pas lui répondre, ça allait faire trop lourd sinon, non ? Je repris ma discussion avec Camille et Harry lorsque mon téléphone vibra à nouveau. Harry répliqua un : « Bah alors, personne ne te parle jamais ! ». Toujours aussi sympathique à me rappeler ma solitude celui-là. Je lui donnais une tape sur l'épaule avant de regarder l'écran, ça devait être Roxanne, une amie. Ah non.

Antoine : J'espère bien que tu tiendras ta langue parce que plus jeune, si mes souvenirs sont bons, tu avais du mal. :p
Élyna : Non mais je rêve ! x) Tu te souviens vraiment de ça ?
Antoine : Un peu, c'est Maud qui m'a rappelé quelques trucs. Mais par contre je me souviens de la fois où tu avais percé le ballon avec un clou, Harry t'avait poussé pour pas que tu te blesses et tu avais raconté juste cette dernière partie à tes parents, en pleurant évidement.
Élyna : J'étais une sacrée pleurnicheuse à l'époque et tout ça pour embêter Harry. Mais je ne me souvenais pas de ce perçage de ballon. x)
Antoine : Pleurnicheuse et sadique ! Je m'en souviens bien car c'était MON ballon. :(

Allez, un peu d'audace. C'est toujours plus simple d'avoir de l'audace par message qu'en face à face, n'est-ce-pas ? Non parce que j'allais faire la nana sûr d'elle, mais demain lorsqu'il me parlera, j'aurais envie de partir en courant, à buter sur mes mots et à ne pas savoir quoi dire, comme d'habitude de toute façon à partir du moment où je communiquais avec une personne étrangère.

Élyna : Comment pourrais-je me faire pardonner tant de souffrance ?

Et je passa le reste de l'après-midi à regarder mon téléphone toutes les cinq minutes, à attendre une réponse, à regretter d'avoir envoyé ce stupide message qui me semblait être une réponse drôle sur le moment. Bon, peut-être que je dramatisais la chose, ce message n'avait rien d'extraordinaire et il devait simplement être occupé. Mais disons que mon esprit restait focaliser, à croire que je n'avais que ça à faire. Mais que dis-je, je n'avais que ça à faire ! Camille et Harry parlèrent toute la journée de leur futur bébé, une petite fille qui n'avait pas encore de nom et qui arriverait normalement en novembre. Wouhou. Ils me demandèrent mon avis, des conseils, comme si j'en avais déjà eu un, moi. Ils avaient l'air très heureux, comme si la petite était déjà là. Un nouveau pas de plus dans leur vie à deux, qui me rappela avec amertume la mienne, si routinière, seule. Enfin j'ai quand même Léon, mon fidèle compagnon. En règle générale, ma vie me convenait tout à fait, mais je devais admettre que quelques fois, lorsque Camille et Harry me parlaient de leurs projets à deux, ça me rendait... morose. Oui voilà, morose...

Ce n'est qu'une fois dans mon lit, tard le soir, Léon lové contre moi que mon téléphone indiqua que j'avais un message :

Antoine : Désolé Théo m'a poussé dans la piscine et j'ai oublié de regarder mon portable. ;) Je pense que ça mérite d'aller boire un verre dans la semaine avec Harry et Théo justement, tu ne crois pas ? J'espère que je ne te réveille pas... je viens de voir l'heure ! Très bonne nuit à toi. :)

J'attendis quelques minutes avant de lui répondre :

Élyna : Je ne dormais pas, pas d'inquiétude et ça sera avec plaisir. :) Bonne nuit à toi aussi.

Lundi 18 janvier 2016.

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