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Les couloirs était blanc, et quand il m'avais emmené dans ma chambre, je me demandais sincèrement s'ils allaient continuer de s'acharner sur mon sort, je veux dire, moi-même je sais que jamais ma vie ne pourra redevenir comme avant, et s'il me faut perdre mon autonomie, je préfère sincèrement perdre la vie.

Alors seul dans cette chambre vide et impersonnelle, je pense a Sarah, à cette promesse que je n'aurais jamais pensé devoir tenir si tôt. Je pense a ses longs cheveux bruns, à la façon dont elle les fait tourner dans le vent en riant quand elle est heureuse. A la façon dont ses yeux s'illumine quand elle parle de quelques chose qu'elle aime. A la façon dont elle parlerais des étoiles durant des heures tellement elles la fascine. Je pense à toute ses choses en me demandant si ça aussi, ça changera un jour.

La médecin entre dans la chambre, un stylo soigneusement rangé dans la poche de sa blouse blanche. Elle inspire plutôt confiance avec son grand sourire, mais peut-être que je me trompe et qu'elle a simplement pitié de voir un jeune de 17 ans contraint de rester allonger dans un lit d'hôpital. Il faut dire qu'elle n'est pas vieille, elle me comprend sûrement plus grâce à ça.

Elle s'asseois sur le fauteuil près de moi, et commence a m'expliquer les effets des nouveaux traitements qui vont m'être administré. Quand elle arrête pour de bons d'essayer de me convaincre de tout leurs bien-faits, et qu'elle sort de la chambre elle chuchote quelques mots sur le seuil, puis la porte se ferme sur un soupir et Sarah entre dans la pièce, balance son sac nonchalamment sur mon lit, et lançe

"- Elle m'insupporte celle la, 'transmettez-lui toutes vos ondes positives, mademoiselle' comme si elle te connaissais mieux que moi ! Alors ça pfff. Elle marque une pose. ohoh, tu m'écoute Joey ? Ça va bien ?

- Ouais, t'inquiète tout va bien je réfléchissais juste à un truc. Enfin sans importance tu vois.

Elle s'appuie sur le rebord du lit médicalisé, et lève les sourcils, je la connais par cœur, elle me demande de développer.

"- Je me demande juste si, enfin si çe ne serais pas mieux que je demande de ne pas faire le traitement.

- Comment-ça ?

- Je sais pas, je me demande juste si ça vaut le coup, de rester à attendre des mois que la fin vienne à moi où de profiter de quelques semaines et laisser la fin s'approcher et me prendre comme ça en plein bonheur.

- Ah. Mais, c'est possible ça ?

- Tu sais bien qu'on saurait le rendre possible.

- Écoute tu sais très bien que je serais incapable de vivre seule sans que tu sois là, mais c'est ta vie et j'ai pas mon mot à dire la-dessus. Prend la décision la plus sage et celle qui te rend le plus heureux à la fois, et dit le moi, dans tout les cas je serais là, OK ? " Elle prend ma main entre ses deux paumes et la réchauffe doucement.

Je crois qu'elle sait elle-même qu'au fond, ma décision est déjà prise. Et quand elle part, que la nuit tombe et que je me trouve à nouveau seul avec mes pensées, je sais déjà ce que la journée du lendemain me réserve.

-

J'appuie sur le bouton rouge derrière ma tête, je sais très bien qu'il est réservé au urgences, mais si mes jours sont comptés alors il n'y a pas de temps à perdre. Une infirmière arrive en catastrophe et me demande çe qui ne va pas, je lui demande simplement d'aller me chercher la docteur Georgeson, et c'est ce qu'elle fait.

Quand, quelques minutes plus tard la docteur arrive dans la chambre, cette fois-ci c'est moi qui lui demande de s'asseoir sur le fauteuil près de moi.

"- Docteur, vous comme moi savez que je suis devenu tout l'inverse d'éternel. Vous vous souvenez, la jeune fille que vous avez croisé hier soir sur le palier ? Elle acquiesce. Elle s'appelle Sarah, je lui ai promis qu'on réaliserais nos rêves ensembles un jour, et les jours ne se comptes plus par masse maintenant, parce que vous savez que je ne prendrais pas ce traitement? Vous le savez pas vrai. Alors, me laissez partir tranquillement, vous pouvez bien faire ça non ?

- Vous savez que c'est une décision loin d'être anodine.

- Mieux que personne. "

Elle soupire et passe ses mains sur son visage, avant de reprendre :

"- Je suppose que mon avis importe peu de toute manière n'est-ce pas ? Alors d'accord, mais prenez conscience que sans ce traitement, vous ne vivrez pas plus de 20 jours.

- Merci docteur.

- Je t'en prie, Joey, tu peux m'appeler Nancy. "

Quand elle attrape elle aussi ma main, je sens de la compassion, mais aussi une pointe d'admiration, pour l'audace de la décision sûrement.


 NDA ) hyyy girlsss ! juste une toute petite précision, l'histoire peut paraitre irrationelle et tant donnée que l'euthanasie est interdite en France, mais il faut se rappeler que l'histoire se passe au états unis et que là bas, certains états l'autorise :) alors évidement ce n'est pas vraiment une euthanasie mais en France il reste interdit pour un médecin de laisser un patient faire comme Joey dans l'histoire, c'est à dire le laisser quitter l'hôpital etc...

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⏰ Last updated: Sep 16, 2016 ⏰

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20 days of happinessWhere stories live. Discover now