OS HARRY POTTER

Jamais sans avoir bu.

Wolfstar

C'était un de ces jours d'automne. Ceux où la vie commence progressivement à mourir autour de sois et où l'air se glace.

Pourtant ce soir là, la maison des Potter était animée. Ceux-ci avaient invité leurs amis à fêter, un peu en retard il fallait l'avouer, les un an de Harry.

Lily montrait son fils à ses amis et s'amusait à le coiffer de toutes sortes de chapeaux pour bébé aussi affreux les uns que les autres tandis que James avait réuni dans un salon les maraudeurs. Peter Pettigrow était assis sur un des fauteuils de la salle, tenant négligemment une bière dans sa main. James Potter s'affaissait dans celui d'à côté. Contrairement à ses amis, Cornedrue n'avait presque pas touché à l'alcool se contentant de regarder les trois autres descendre les quelques bouteilles qu'il avait disposé sur le sol. Remus Lupin et Sirius Black occupaient, quant à eux deux, le canapé en face de leurs amis. Ils se remémoraient leurs années de lycée. Ils riaient, se moquant par la même occasion de ce pauvre Severus Rogue, qu'ils surnommaient Servilius. Les maraudeurs n'en loupaient jamais une.

Après de longues minutes, James Potter se décida à rejoindre son épouse et Queudevert fit de même mais en direction des toilettes. Le petit homme ne tenait pas bien l'alcool et quelques canettes suffisaient à le rendre malade. Il ne resta alors plus que Lunard et Patmol dans la pièce.

Le châtain s'amusait à taquiner son ami sur le nombre de filles qu'il avait eu. Le sujet changea assez vite, repartant sur leur sixième année. Sirius en profita alors pour lancer son ancien camarade sur les quelques soirées passées à boire et à rire. Sirius avait longtemps hésité à parler de ça avec Lupin, sûrement avait il peur de la réaction de son ami ou il n'avait pas envie de jouer au flic tout simplement. En attendant le plus grand savait qu'il devrait, un jour, interroger Remus. Et ce jour était venu. Il devait sauter sur l'occasion. Alors de la voix la plus neutre qu'il avait, il demanda:

«Tu te souviens des soirs passés à la cabane hurlante? Celle où l'on était tous mort?
-Bien sûr!, s'exclama le plus jeune en riant, Comment oublier?
-Une fois j'étais tellement déchiré que j'ai cru que tu m'embrassais.»

Après que le plus vieux ait prononcé cette phrase, Remus se crispa. Son sourire se déforma pour finir par ressembler à une grimace. Black le remarqua et reprit:

«On était tous les deux dans une des pièces du haut de la maison tandis que Queudevert et Cornedrue étaient au rez-de-chaussée complètement mort. Enfin moi aussi j'y étais hein, mais moins. Tu étais calé contre moi car tu ne tenais même plus assit. On parlait pour ne rien dire, certes, mais on parlait quand même., Sirius laissa échapper un petit rire, Tu me répétais sans cesse que tu en avais marre d'être timide et je me moquais de toi. Je rigolais tellement que la seule manière que tu as trouvé pour me fermer le clapet était de m'embrasser. T'as déposé tes lèvres sur ma bouche et j'ai arrêté de bouger. J'étais pétrifié sous la douceur et la chaleur qu'elles me faisaient ressentir. Je me rappelle seulement de t'avoir vu reculer avant que, précipitamment je m'accrochais à toi. J'ai écrasé mes lips contre les tiennes. Tu as répondu immédiatement avec une ardeur inhumaine.»

Le brun marqua une pause pour regarder l'état de l'ancien Griffondor. Ses yeux étaient vide d'expressions et son visage fermé, ses sentiments cachaient sous sa carapace.

Remus n'avait jamais cru que cette histoire le suivrait. Il sentit les yeux bleus de son ami sonder son petit corps et il croisa son regard. Ses joues s'empourprèrent de la même manière que celles des enfants quant ils sont pris en flagrant délit lors d'une quelconque bêtise. Le châtain commença à jouer nerveusement avec ses doigts attendant la suite. Sirius continua alors son récit: