Le miroir

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Albus avançait d'un pas déterminé dans les couloirs. Il allait retrouver se maudit lutin de cornouille avant que tout le château soit au courant. Si cette histoire éclatait aux oreilles du directeur il se ferait renvoyer une bonne fois pour toute. Le professeur de défense contre les forces du mal accéléra le pas jusqu'à déboucher sur une aile qu'il n'avait au paravent jamais exploré. Il hésita de longues secondes avant de se décider à l'emprunter. Après tout l'animal magique c'était peut être enfui par là. Il avança d'une démarche hésitante. Il observait attentivement tous ce qui l'entourait à la recherche du moindre bruit. Le sorcier sursauta cependant en apercevant un grand drap blanc. Il avait cru que c'était un fantôme. Dumbledord s'approcha, avide de savoir ce que recouvrait ce bout de tissu. Il s'imagina d'abord que c'était un tableau et fut étonné en découvrant un grand et beau miroir. Le cadre était façonné et les doigts du sorcier ne purent s'empêcher d'aller l'effleurer. Enfin il détacha son regard pour le poser sur la vitre brillante. En apercevant son reflet, Albus cru rêver. C'était complètement impossible. Il se frotta ses yeux comme pour se réveiller d'un mauvais rêve.
Lui qui avait vu des tonnes d'objets aussi invraisemblable les uns que les autres restait bouche-bée devant ce chef d'œuvre.
Il se voyait dans le miroir, devant sa maison à Godric's hollow et à ses côtés se tenait Gellert Grindelwald. Ils étaient heureux ou du moins ils en avaient l'air. Le blond déposait sur lui régulièrement un regard remplit d'amour.
Albus cru d'abord que ce miroir lui montrait son avenir. Il se demanda immédiatement qu'elle raison aurait pu les réunir après ceux qu'ils avaient fait. Il l'avait envoyé à Azkaban, jamais Grindelwald lui pardonnerait. Cependant, si le miroir avait raison, si dans le futur tout cela se produisait, Dumbledord ne cracherait pas dessus. Il sentit une vague d'espoir emplir son coeur. Se pourrait il que leur amour ait survécu et qu'un jour ils puissent vivre en paix. Gellert repenti et Albus pardonné.
Cependant bientôt une ombre vint gâcher le magnifique tableau qui se dessinait devant lui. Une petit fille fit son entrée pour s'arrêter aux côtés du professeur de défense contre les forces du mal. Ariana s'accrocha au bras de son frère aîné. Sur ses lèvres s'étirait un joli sourire dont elle seule avait le secret, elle était tout simplement resplendissante. Ariana était là, sa petite sœur était vivante.
Il perdit vite son sourire. Gellert et Albus avait tout sacrifié pour "le bien de tous". Même sa propre sœur. Il entendait encore Abelforth lui reprochait tout leur malheur et son frère avait raison.
Albus s'écarta du miroir en s'exclamant:

«Tous ce que tu montres n'est que mensonges. Ma sœur est morte.»

Puis il s'enfuit, sans un regard en arrière.

Il fallut plusieurs mois à Dumbledord pour comprendre que le miroir ne montrait pas l'avenir mais ce que l'on désirait le plus.

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Severus Rogue avançait d'un pas chancelant dans les couloirs.
Alors c'était vrai, Harry Potter était à Poudlard venant remuer ses souvenirs douloureux. Quand il l'avait vu, il n'avait pu s'empêcher de lui lancer un regard mauvais. Il était le fils de Lily certes, mais cependant il avait tout de son père. Dès qu'il l'avait aperçu, une image de James Potter et de ses trois acolytes lui était revenu. Ils s'étaient toujours amusés à l'humilier et à lui trouver des surnoms tels que "Servilius".
Harry avait exactement le même physique que son père à cet âge là. Il se ressemblait énormément, à part les yeux. C'était ceux de sa mère.
Le professeur de potion passa une main sur son visage avant de prendre finalement la direction opposait à son bureau. Il avait besoin de voir son amie d'enfance. Il avait besoin de voir l'amour de sa vie, Lily.
Il atteignit rapidement le couloir qui menait jusqu'au miroir de Risèd. Severus l'avait découvert alors qu'il n'était encore qu'un élève. L'ancien Serpentard l'avait trouvé par hasard alors qu'il venait d'insulter froidement sa meilleur amie de Sang de bourbe. Depuis il venait s'y recueillir à chaque fois qu'il avait l'impression d'oublier le doux visage de l'être qu'il chérissait.
Il arrêta tout mouvement quand il fut en face de la glace. Il attendit quelques secondes avant que l'amour de sa vie apparaisse à ses côtés, un sourire aux lèvres. Elle prit délicatement la main de Rogue dans la sienne et un petit sourire se dessina sur le visage du jeune homme au nez crochu. Ça paraissait tellement réel. Le directeur de la maison Serpentard fit deux pas et posa sa main sur le miroir à l'endroit où celle-ci aurait dû rencontrer la joue de la jeune femme. Mais ce n'était pas doux comme la peau de Lily, c'était dur et froid. Severus se laissa tomber à terre, gardant sa main plaqué contre la glace. De nombreuses larmes vinrent perler ses joues et son souffle s'entrechoqua.
Cette scène se terminait toujours ainsi. Rogue pleurait son amour défunt jusqu'à ne plus avoir de larmes puis il repartait le visage grave dans ses appartements, jetant de temps en temps des regards derrière lui pour s'assurer que le fantôme de Lily ne le suivait pas.

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Le serpentard avait découvert le miroir par hasard alors qu'il tentait de découvrir où se trouver l'armoire à disparaître qui permettrait plus tard à Bellatrix Lestrange et d'autres mages noirs' de s'introduire à Poudlard.
Draco n'avait d'abord pas très bien compris pourquoi il apparaissait enfant aux côtés de son père et de sa mère. Ce n'était pas un souvenir car il ne se rappelait pas avoir déjà été regardé ainsi. Lucius avait l'air si fier de lui. Puis sa mère les regardait avec tant d'amour.
L'élève de poudlard allait faire demi-tour quand il s'aperçut qu'il avait grandi. Il bougea et le miroir suivit exactement ses mouvements. Avait il rêvé? Il continua son petit jeu, sautant sur les côtés pour voir si son reflet disparaissait, clignant des yeux pour s'assurer que tous cela était bien réel. Soudainement son reflet arrêta de bouger tandis que lui continuait de remuer de gauche à droite. Draco s'immobilisa à son tour attendant avec une impatience malsaine la suite des événements. La silhouette qui se trouvait dans le miroir souleva une des manches du jeune homme, découvrant un bras nue et blanc sans aucune imperfection. Ce bras était parfait et le blond souleva à son tour sa manche. Il caressa sa peau, qui dans le miroir paraissait si douce. Puis il finit par poser ses yeux sur son avant bras. Il sentit des larmes perlaient ses joues et il en laissa s'échapper quelques unes avant de les essuyer rageusement. C'était injuste. La peau laiteuse qui couvrait son bras était maculé d'encre qui formait la marque des ténèbres.

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Albus Potter avançait dans les couloirs d'un pas sur. Il n'en pouvait plus de tous ces regards posés sur lui. Oui il était à Serpentard, il n'avait aucune ressemblance avec son père mis à part physiquement et Poudlard n'était pas la maison que Harry avait eu pour lui. Le jeune Potter se perdait dans ses pensées quand il fut enfin arrivé devant le miroir. Comme à chaque fois, il serait là, une coupe de Quiditch dans les bras portant les couleurs de Gryffondor. Son père poserait une main fière sur son épaule et sa mère lui dirait combien il est le portrait craché de son père. Même James ne serait pas aussi fort que lui.
Mais cette fois, étrangement il ne lui vint pas cette image. Il se vit dans le bureau de son père au ministère. Il se vit parler avec lui. Harry tenait dans ces mains un étrange pendentif. Le brun cru un instant que c'était un retourneur de temps. Cependant ils avaient été tous détruit. Il ne s'attarda pas plus longtemps sur ce détails quand il vit l'auror le prendre dans ses bras.
Albus trouva ça idiot et partit. Il ne souhaitait en aucun cas un câlin de son père ou parler avec lui. Du moins il ne l'avait pas encore compris.

OS HARRY POTTERWhere stories live. Discover now