chapitre 9

7.5K 385 30
                                    

P.D.V Lauren

Le bruit qui envahi mon appartement depuis ce matin est agréable, Alex court partout, comme un enfant et pour la première fois, je me sens moins vide, la présence de Camila me fait me sentir moins seule.

Depuis la scène dans la cuisine, j'essaye d'approcher Camila pour lui parler mais dès que sa fille nous regarde, Camila s'éloigne totalement de moi aussi physiquement que mentalement, elle ne me regarde plus et semble si loin. Je sais que je veux m'éloigner mais je me sens incapable de le faire, depuis le début je veux avoir Camila avec moi.

Je suis sur mon ordinateur, je regarde mes mails, rien de bien intéressant, j'ai demandé à Normani de me prévenir dès que la partie adverse aurait donné signe de vie, il s'emblerait que l'avocat du mari de Camila ne soit pas bien pressé. Je ne sais pas si ça annonce une bonne nouvelle, il doit travailler dur sur ce dossier et il doit réunir des preuves importante et qui m'est inconnue, j'ai peur, j'ai rarement peur dans mon travail, j'essaye de me détacher de mes clients mais sur cette affaire, c'est plus difficile que prévu.

Je suis encore un pyjama, une soirée et une nuit étaient passée depuis l'arrivée de Camila, hier soir était tendu, je me revois encore rentrer dans ma chambre sans un regard ni un mot pour Camila. Nous avons commandé des pizzas, j'avais loué un film d'animation pour Alex, sa mère s'était mise dans le canapé, un peu mal à l'aise, elle avait pris sa fille contre elle, j'étais à l'opposer, je ne regardais pas le film, j'avais juste envie de me coller aux deux filles, j'avais juste envie de les prendre dans mes bras. Le fait que Camila ne veuille pas assumer notre rapprochement devant sa fille m'empêchée de faire ce genre de chose, et je ne veux pas vivre dans un appartement avec quelqu'un qui me plait sans pouvoir faire un geste vers elle.

Je suis donc allée dormir, j'ai laissé les deux filles dans le salon, j'ai pris mon portable et je me suis juste lever, je ne pouvais pas rester si proche de Camila et pourtant si loin. J'ai senti son regard sur moi, durant un instant. J'ai cru qu'elle allait me retenir mais elle n'a rien fait.

Je me suis tournée dans mon lit durant des minutes qui m'ont paruent des heures, j'ai alors entendue des bruits de pas venir vers ma chambre, j'ai senti mon cœur battre, j'ai attendue durant des secondes qui m'ont paruent des heures, je voulais juste que Camila passe cette porte, je voulais qu'elle me prenne dans ses bras et qu'elle me rassure, qu'elle me dise qu'elle veut être avec moi, je voulais être avec elle, seulement elle et moi le temps de quelques heures. Je me suis alors lever doucement, j'ai entendu un léger bruit sur ma porte, je me suis avancer, j'ai posé ma main sur la porte, j'ai entendu la respiration de Camila, puis j'ai entendu qu'elle s'éloignait, elle est partie rejoindre sa nouvelle chambre, la lumière de la lune éclairait mon visage, je soufflais de frustration et je suis repartie dans ma chambre, je n'ai pu m'empêcher de pensée à elle durant toute la nuit.

«Je vais sortir un peu avec Alex, c'est le week-end, elle a besoin de sentir l'air frais.» Me dis soudainement une voix dans mon dos.

Je ferme mon ordinateur et me retourne vers Camila qui se serre une tasse de café si naturellement, elle est ici depuis seulement un jour et pourtant elle agit comme si elle était chez elle, je me sens un peu envahie mais c'est agréable de sentir une présence humaine chez soi.

«Je vais venir avec vous, enfin si je peux.» Je lui demande timidement.

Elle boit une gorgée et me regarde, je peux sentir qu'elle me juge, je n'aime pas ça, elle regarde derrière elle, surement à la recherche de sa fille, elle s'approche de moi lentement et pose sa tasse à côté de mon ordinateur, elle se pose sur mes genoux et caresse mes cheveux.

Une affaire délicateOù les histoires vivent. Découvrez maintenant