Chapitre 7

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    Ça fait une semaine qu'on a emménagé au Refuge. J'ai progressé en un rien de temps et je crois qu'on va partir bientôt.

    En ce moment, il est une heure du matin et je n'arrive pas à trouver le sommeil. Je décide donc d'aller me promener dans ma nouvelle demeure. J'ai à peine eu le temps de visiter avec les entraînements à tous les jours.

    Je revêtis autre chose que mon pyjama et sors dehors. L'air frais de la nuit me détends.

***

    Je viens de revenir à mon « appartement ». On a tous un genre de petit chalet pour nous seul, ce qui est vraiment cool.

    Je monte les marches jusqu'à la porte d'entrée et rentre à l'intérieur. Je découvre Adam, allongé sur mon lit, les yeux fermés. Je sais très bien qu'il ne dort pas. Il porte des joggings gris foncé et une chemise blanche détachée.

    Je vais me planter à côté de lui, les bras croisé.

–Je peux savoir ce que tu fais ici? C'est chez-moi.

–Je sais. Je m'inquiétais.

–Pourquoi tu t'inquiétais?

–T'aurais pu te perdre.

–Je ne me suis pas perdue, de un, et de deux, qu'est-ce que tu me voulais à deux heures du matin?

    Il ne me répond pas et continue de « dormir ».

–Tu peux t'en aller, maintenant? Parce que j'aimerais bien dormir dans mon lit.

–Il est confortable, ton lit.

–T'en as un exactement pareil!

–Je sais. Mais c'est beaucoup trop drôle de t'embêter.

    Je roule des yeux et soupire.

–Bouge, je dis.

–Nah.

–Bouge ou je te brûle vivant avec mon pouvoir de plasma!

–Tu ne le feras pas.

    Je soupire à nouveau et abandonne la partie. Je vais remettre mon pyjama dans la salle de bains et me couche le plus loin possible de lui. Je finis par m'endormir.

***

    Je me fais réveiller par les oiseaux qui chantent.

    « Stupides volatiles. Qui chante à?... bon, OK, 10h, mais quand même! »

    J'ouvre les yeux et les cligne plusieurs fois le temps qu'ils s'habituent à la lumière du jour. Puis, je me redresse en position assise sur lit. Adam est assis au bout du lit et il m'observe.

–Je croyais qu'en me réveillant t'allais être parti, je dis en replongeant ma tête dans l'oreiller.

Il ne répond rien. Comme je tourne la tête pour voir où il est, je reçois un coup sur le nez. Adam s'est transformé en tigre et il m'observe.

–Pff, tu ne pourrais pas t'en aller, s'il-te-plaît? je râle en m'assoyant sur le bord du lit.

Je le caresse derrière l'oreille. Puis, je me lève et vais brosser mes cheveux dans la salle de bain. Je me fais une tresse française. Lorsque je reviens, Adam a disparu.

–Tant mieux.

    Je remarque un petit papier sur mon lit.

Rejoins-moi chez-moi dans 15 minutes. Je veux te montrer quelque chose.
-A

    Je revêtis des leggings noirs simples, une camisole blanche avec une chemise style bûcheronne par-dessus et mes bottes noires. Je prends une pomme et sors dehors pour aller chez Adam.

    Habituellement, il y a des entraînements tous les jours, sauf le dimanche.

Après quelques minutes de marche, j'arrive devant chez Adam. J'aurais pu y aller par téléportation, mais je manque encore un peu de pratique. Par contre, je maîtrise assez bien les trois autres pouvoirs de base.

    Je cogne à la porte et attends. J'ai rencontré les parents d'Adam. Ils sont gentils. J'ai aussi rencontré sa soeur, Maxim. Elle a le même âge que moi. Il n'y a que son frère jumeau non-identique que je n'ai pas encore rencontré.

    J'entends des pas venir vers la porte. Puis, un sourire illumine le visage de Maxim lorsqu'elle m'ouvre.

–Salut! Ça va? me demande-t-elle.

–Ouais. Adam m'a demandé de le rejoindre ici.

    Elle hoche la tête et retourne le chercher. Il apparaît quelques secondes plus tard. Il porte un T-shirt noir simple et des pantalons à motifs camouflages.

–J'aime bien, dit-il en détaillant mes vêtements.

–Merci, je réponds, les joues en feu.

    Il sourit et referme la porte derrière lui.

–Viens, ajoute-t-il en prenant ma main dans la sienne.

    Il m'entraîne dans la direction opposée à laquelle je suis venue chez-lui. On zig-zag entre les personnes. Puis, on abouti devant un gros rocher qui fait deux fois ma hauteur et quatre fois ma largeur. Adam sort un espèce de collier de sa poche, où une émeraude y est accrochée. Il l'appui sur le rocher et celui-ci se met à bouger. Il roule sur le côté, ouvrant un passage à peine plus grand que moi et Adam côte-à-côte. Adam m'entraîne dans le passage tandis que le rocher reprend sa place.

    Des torches accrochées sur les parois du passage illuminent l'endroit. Plusieurs bacs de bois sont présents le long des murs. Des pierres précieuses diverses allant de l'améthyste au rubis en passant par le diamant se trouvent dans les bacs.

–Ce sont les pierres précieuses de naissance de chaque mois, je constate, émerveillée.

    Adam m'entraîne plus loin vers le fond où trône un bac rempli de topazes, la pierre précieuse du mois de novembre.

–Comment t'as su que je suis née en novembre.

–J'ai mes sources, dit-il simplement.

Je roule des yeux.

–Ferme les yeux et place ta main au-dessus du bac. Déplace-la au-dessus des pierres. À un moment, tu vas sentir de la chaleur dans ta main.

    Je fais ce qu'il me dit. Puis, après quelques instants, j'ai l'impression qu'une chandelle est allumée sous ma main.

–Ouvre les yeux, me dit Adam.

    Je les ouvre et découvre une topaze de la grosseur d'une noix de Grenoble qui flotte entre ma main et les autres pierres. Je la prends et la regarde sous tous les angles. Puis, Adam place mes mains en coupe l'une par-dessus l'autre, la topaze à l'intérieur. Il enveloppe mes mains des siennes et la pierre se met à briller. Lorsque l'éclat à disparu, une fine chaîne dorée est apparue dans la topaze, en faisant ainsi un collier.

–Porte-le. C'est un collier, mais aussi une amulette. Elle te protégera.

    Adam me fait signe de me tourner et me passe le collier autour du cou. Un frisson parcours mon dos lorsque ses doigts frôlent ma nuque.

–Tu ne la porte pas, toi?
–Disons que je ne suis pas un gars à émeraude.

    Je ris et il fait de même.

Adam

    De profil, elle lui ressemble encore plus. Les souvenirs m'assaillent. Je l'observe, ma mémoire qui retourne dans le passé.

–Ça a l'air passionnant de m'observer, dit-elle, moqueuse.

    Je baisse la tête et me renfrogne. Puis, je l'entraîne vers la sortie et on se dirige vers chez Lana.

Nychta

    « C'était quoi, ce changement d'attitude? Est-ce que j'ai dit quelque chose qu'il ne fallait pas? »

Surnaturels | TerminéeWhere stories live. Discover now