Journal : 10 mai 2016

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John,

Je t'aime, c'est indéniable. À un tel point que je ne souhaite que ton bonheur et tant pis si je dois souffrir en silence. Même si cela veut dire que ton bonheur ce n'est pas moi.

N'empêche, je pense que tu mérites beaucoup mieux qu'elle, ce que j'ai connu d'elle est loin d'être bon.Je ne comprends pas comment tu peux sortir avec elle alors qu'elle a fait à Emma ce que quelqu'un m'a fait subir avant ça : harcèlement scolaire. J'ai enduré ça depuis la maternelle. Jusqu'à ce que tu débarques dans ma vie. Tu as été la première personne à rester à mes côtés, à prendre ma défense contre mon harceleuse. C'est donc d'autant plus surprenant que tu sortes avec une telle personne. Mais peut-être que tu n'en as jamais rien su, car tu n'étais plus à l'école et qu'elle cache bien son jeu, je le sais par expérience. Peut-être ignores-tu toutes les mauvaises choses qu'elle nous a faite, à Y et à moi.

J'espère que tu l'ignores. Parce que je ne peux pas imaginer un monde où mon ancien meilleur ami, l'homme que j'aime, puisse être amoureux de quelqu'un qui a souhaité ma mort, qui s'est moqué de moi alors que je faisais tous les efforts du monde pour être son amie. Je n'arrive pas à concevoir une réalité où tu sais tout ça mais où tu l'aimes quand même.

J'ai créé un million de scènes dans ma tête. Soit dans le passé, où je ne fais plus la même erreur. Soit dans le présent, là où la vie me donne une seconde chance.

Tu viens chez moi ou bien l'inverse. On se croise par hasard. Sauf qu'à l'inverse de la réalité, on parle. On ne se contente de pas de se regarder furtivement... Ou plutôt de s'éviter. Enfin, je dis « on », mais je ne sais pas ce qu'il en est pour toi. Moi, je te cherche du regard à chaque fois que je sors. Et aux deux conventions, je ne voulais voir que toi. Je détourne la tête qu'en cas d'absolue nécessité.

Mon coeur s'emballe rien qu'en pensant à l'une des innombrables scènes qui n'arrivera jamais. Mon coeur s'emballe à chaque fois que je pense à toi de toute façon. Imagine lorsque je t'aie sous mes yeux... Comme au salon du jeux vidéo.

Mon coeur sur du papierWhere stories live. Discover now